« New York » : différence entre les versions

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|traducteur =Pierre Alien
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{{citation|citation=Lorsqu’elle les croisait au café ou dans la rue, Juliette regardait les New-Yorkaises avec curiosité et jalousie. Comment lutter contre ces [[femme]]s à la silhouette longiligne et élancée, vêtues comme dans les magazines de mode et qui connaissait toutes les règles et tous les codes ? <br> ''Elles sont tout ce que je ne suis pas'', pensa-t-elle, ''brillantes, sportives, sûres d’elles-mêmes... Elles savent parler avec assurance, se mettre en valeur, mener le jeu...'' <br> Et surtout, elles étaient ''financially secure'', autrement dit, elles avaient un bon emploi et les revenus qui allaient avec.}}
{{Réf Livre|titre=Sauve-moi
|auteur=Guillaume Musso
|éditeur=Pocket
|année=2005
|page=33}}
 
=== Harlem ===
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{{citation|[...] L'armistice avait huit ans l'hiverl’hiver où Violette a dérangé les funérailles, et les anciens combattants de la Septième Avenue portent encore leurs capotes militaires, parce que rien de ce qu'ils peuvent se payer n'est aussi solide ou ne cache aussi bien ce dont ils s'étaient vantés en 1919. Huit ans plus tard, la veille des frasques de Violette, quand la neige arrive, elle reste là où elle tombe sur Lennox et aussi Park Avenue, et attend que les carrioles à chevaux la tassent en livrant du charbon aux chaudières qui refroidissent dans les caves. Dans ces gros immeubles de cinq étages et les étroites maisons en bois qui les séparent, les gens frappent aux portes pour savoir ce dont on a besoin ou qu'on peut donner [...].}}
{{Réf Livre|titre=Jazz
|auteur=[[Toni Morrison]]
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{{citation|[...] Ça fait mal de respirer quand il fait aussi froid, mais malgré tous les problèmes d'êtred’être coincés par l'hiverl’hiver dans la ville, ils le supportent parce que tout vaut d'êtred’être sur l'Avenuel’Avenue Lenox à l'abril’abri des sales Blancs et des trucs qu'ils inventent ; là où les trottoirs, couverts de neige ou non, sont plus larges que les grandes rues des villes où ils sont nés et où des gens parfaitement ordinaires peuvent attendre à l'arrêt, monter dans le tramway, donner une pièce au conducteur et aller partout où ils veulent, même si on n'a pas envie d'aller si loin parce que tout ce qu'on veut est sur place : l'église, la boutique, la fête, les femmes, les hommes, la boîte à lettres (mais pas de lycée), le marchand de meubles, le vendeur de journaux ambulant, les bistrots clandestins (mais pas de banque), les instituts de beauté, les coiffeurs, les bars à juke-box, les voitures à glace, les chiffonniers, les salles de billard, les marchés couverts, les vendeurs de la loterie, et tous les clubs, organisations, syndicats, sociétés, fraternités, sororités ou associations imaginables. Les ornières de ces services, bien sûr, sont usées et des pistes sont lissées par les membres d'un groupe dans le territoire d'un autre où on croit qu'il y a quelque chose de curieux ou d'excitant. Un truc brillant, crépitant, effrayant. Là où on peut faire sauter le bouchon et porter la bouche glacée du verre à la sienne. Où on peut trouver le danger ou le devenir ; où on peut se battre jusqu'àjusqu’à tomber et sourire au couteau quand il vous rate ou non. Juste voir ça, c'estc’est merveilleux. Et c'estc’est tourtout aussi merveilleux de savoir que dans son propre immeuble il y a des listes faites par les épouses pour envoyer le mari au marché couvert, que des draps impossibles à étendre sous la neige sont tendus dans les cuisines comme les rideaux dans un sketch de patronage sur l'Abyssiniel’Abyssinie. [...]}}
{{Réf Livre|titre=Jazz
|auteur=[[Toni Morrison]]