« Alexandre Najjar » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications |
|||
Ligne 1 :
[[Fichier:Paris - Salon du livre 2012 - Alexandre Najjar - 004.jpg|thumb|Alexandre Najjar]]
'''{{w|Alexandre Najjar}}''' (en [[arabe]] {{lang|rtl|ar|إسكندر نجّار}}) est un avocat et écrivain libanais francophone né à Beyrouth le 5 février 1967. Il est avocat spécialisé en droit bancaire et financier, responsable de
== Citations ==
=== ''Le roman de Beyrouth'', 2005 ===
{{citation|citation=On ne me prendra pas [[Beyrouth]] !
}}
{{Réf Livre
Ligne 14 :
}}
{{citation|citation=Je porte le [[deuil]] de ces [[souvenir]]s qu’on m’a confisqués. Mais que ceux qui œuvrent à la destruction de notre [[passé]] se rassurent : quoi qu’ils fassent, et même si je n’ai plus mes yeux pour voir, '''[[Beyrouth]] m’habite'''. Elle est hors de l’espace et du temps. Elle fait partie de ces lieux que nul ne peut envahir. Comme le paradis.
}}
{{Réf Livre
Ligne 54 ⟶ 35 :
}}
{{citation|citation= « Les [révolutionnaires]], se dit-il, sont comme ces [[folie|fous]] d’[[amour]] qui foncent tête baissée vers l’objet de leur convoitise, sans se poser de questions, sans mesurer les conséquences de leur audace, comme si '''leur désir rendait leur folie légitime''', comme si la passion leur donnait tous les droits. »
}}
{{Réf Livre
Ligne 74 ⟶ 55 :
}}
{{citation|citation=
}}
{{Réf Livre
Ligne 84 ⟶ 65 :
}}
{{citation|citation= La [[justice]] sous l’occupation est une notion illusoire, une vue de l’esprit. Le jugement est toujours écrit à l’avance ; '''les officiers dictent leur loi aux magistrats'''. [...] Critiquer
}}
{{Réf Livre
Ligne 94 ⟶ 75 :
}}
{{citation|citation= [I]l craignait surtout que dans cette région du monde où les trois religions monothéistes étaient appelées à cohabiter, '''il n’y eût pas de [[paix]] possible'''.
}}
{{Réf Livre
Ligne 104 ⟶ 85 :
}}
{{citation|citation=
}}
{{Réf Livre
Ligne 134 ⟶ 95 :
}}
{{citation|citation=[S]i en [[prison]] on est libre et à
}}
{{Réf Livre
Ligne 144 ⟶ 105 :
}}
{{citation|citation=La [solitude]] me pesait. Car la solitude n’est ni une tentation ni une amie : la solitude est tragique.
}}
{{Réf Livre
Ligne 154 ⟶ 115 :
}}
{{citation|citation=En temps de [[guerre]], la vie est suspendue. On passe des jours dans les abris à ne rien faire, à tourner en rond, à l’écoute des dernières nouvelles du front. On ne sait plus vraiment ce qui se passe dehors, si la radio ment ou pas, si les déflagrations qu’on entend sont des « départs » ou des « arrivées ». En temps de guerre, on bannit le confort : on s’adapte à tout, on ''fait avec''. En cas de pénurie d’essence, on attend des heures devant les stations-service ; quand le pain manque, on prend d’assaut les boulangeries ; et lorsque l’eau tarit dans les réservoirs, on court à la fontaine remplir les bidons. En temps de guerre, '''plus rien ne compte sauf Dieu''', seule planche de salut dans un pays livré à la violence aveugle des hommes. Églises et mosquées ne désemplissent pas ; ceux qui n’ont jamais cru se retrouvent à genoux. En temps de guerre, enfin, les normes n’existent plus : le milicien fait la loi ; le gendarme se planque. Ceux qui ne se battent pas deviennent des lâches ; ceux qui tuent, des héros.
}}
{{Réf Livre
Ligne 194 ⟶ 136 :
}}
{{citation|citation=[J]’étais allergique à la censure et encore plus à certains [[juges]] qui s’érigeaient en parangons de vertu et en gardiens de l’ordre religieux et moral. Je ne comprenais comment, dans « l’État de droit et des institutions » que prônaient nos dirigeants, dans un pays '''prétendument''' démocratique, considéré comme un havre de liberté par les autres pays arabes, pareille mesure pouvait être décrétée.
}}
{{Réf Livre
Ligne 204 ⟶ 146 :
}}
{{citation|citation=Qu’est-ce qui fait qu’on s’attache à sa [[patrie]] ? L’habitude, les racines, les parents, les amis ? Je crois qu’on ne naît pas dans un pays par hasard. Si on naît quelque part, c’est pour ''appartenir'' à ce lieu, même si les vicissitudes de l’existence nous en éloignent.
}}
{{Réf Livre
Ligne 225 ⟶ 167 :
}}
{{citation|citation= Je regrette amèrement l’époque où, en compagnie de ma mère, je fréquentais l’église Saint
}}
{{Réf Livre
Ligne 255 ⟶ 188 :
}}
{{citation|citation= « [[Raisonnable
}}
{{Réf Livre
Ligne 285 ⟶ 218 :
}}
{{citation|citation= Ils étaient riches, oui, car la [[culture]] est un [[trésor]]. [...] Avec une machine pareille, Kozhaya et la Kadicha allaient s’imposer comme un phare culturel incontournable au Levant, en Asie et en Afrique, et cela, il le savait, n’avait pas de prix.
Ligne 315 ⟶ 239 :
}}
{{citation|citation= Ce que vous appelez [[entêtement]], je l’appelle indépendance !
}}
{{Réf Livre
Ligne 345 ⟶ 269 :
}}
{{citation|citation= La [[mort]] de Baddoura n’ébranla pas la [[foi]] d’Ibrahim ; elle conforta sa piété. La [[prière]] devint pour lui le meilleur moyen de communiquer avec la défunte et d’implorer la miséricorde de Dieu qui l’avait rappelée à Lui. Il ne manifesta aucune [[rancune]] à l’égard du Créateur, convaincu que le départ de Baddoura était écrit et que la volonté divine devait être respectée, quelque sévère qu’elle fût.
}}
{{Réf Livre
Ligne 355 ⟶ 279 :
}}
{{citation|citation= À gauche, perchée sur un massif rocheux, Bécharré ; à droite, un paysage qu’on dirait tridimensionnel : une colline baignée de lumière se découpe sur une colline obscure que le [[soleil]] couchant n’éclaire plus... Une brume pellucide ajoute à la féerie de cette vision. <br> — C’est beau, dis-je, émerveillé. '''Voilà le [[Liban]] que j’aime !'''
}}
{{Réf Livre
Ligne 375 ⟶ 290 :
}}
{{citation|citation= « Un ascète ne pleure pas », se dit-il en serrant les lèvres. Il eut envie de crier, d’extérioriser sa douleur, mais, craignant que l’écho ne le trahît en répercutant sa voix, il se ravisa. Il ouvrit alors les Évangiles et relut la fameuse phrase de Jésus : « '''Celui qui croit en moi, quand même il serait mort, vivra.''' » Sa mère n’était donc pas morte.
Ligne 405 ⟶ 301 :
}}
{{citation|citation= Le [[désespoir]] n’est pas chrétien.
}}
{{Réf Livre
Ligne 435 ⟶ 331 :
}}
{{citation|citation= [L]e [[silence]] et la [[solitude]] ont un sens : elles permettent de s’unir à Dieu. Quant à la souffrance, elle a une valeur rédemptrice : la valeur du salut ! [...] [Le père Nehmetallah al-Hardini] disait : « Le moine dans son monastère est un roi dans son palais : sa congrégation est son royaume ; ses frères constituent son armée ; ses vertus sont sa gloire ; l’amour de Dieu et de son ordre forment sa couronne ; sa pureté et sa chasteté lui servent de spectre ; sa pauvreté, son obéissance et ses prières sont ses armes ; son habit de pourpre est tissé d’humilité et de mansuétude. »
}}
{{Réf Livre
Ligne 445 ⟶ 341 :
}}
{{citation|citation= Souviens-toi avec quelle sérénité M. de Chasteuil a affronté le départ de sa mère. [[Victor Hugo]], qui a perdu sa fille, disait que « les [[morts]] sont des invisibles, mais non des absents ! » Ta maman est toujours présente, même si on ne la voit pas. Prête l’oreille au silence, tu l’entendras...
}}
{{Réf Livre
Ligne 455 ⟶ 351 :
}}
{{citation|citation= La [[mort]] n’a pas d’âge.
}}
{{Réf Livre
Ligne 505 ⟶ 392 :
}}
=== ''L'Astronome, 1997 ===
{{citation|citation="- A quoi bon développer les arts dans un pays [[occupé]] ?
- Un pays ne meurt pas quand il est occupé : c'est quand sa [[culture]] disparaît qu'il meurt vraiment"
}}
{{citation|citation="Dans un pays occupé, il n'est pire que l'accoutumance. L'accoutumance, c'est quand on prend le pli de l'[[occupation]] ; quand les débordements de l'occupant deviennent acceptables parce qu'on en a pris l'habitude."
}}
{{citation|citation="-"Se remet-on jamais vraiment de la disparition d'une [[mère]] ? N'éprouve-t-on pas le sentiment d'avoir perdu le droit de vivre puisque celle qui nous a pourvu de ce droit a elle-même cessé d'exister ?"}}
{{citation|citation="-"Notre [[différence]] enrichit notre amour, elle ne lui fait pas obstacle."}}
{{citation|citation="-"[[L'amour]] est une herbe folle qui pousse où elle veut."}}
{{citation|citation="[[L'amour]], frère de l'insouciance, qui, en même temps qu'il nous ouvre le cœur comme les vannes d'une écluse, nous ferme les yeux et nous plonge dans un état de doux aveuglement !"}}
{{citation|citation="Se cacher pour [[aimer]] : jamais je n'aurais accepté cela. Comment admettre la clandestinité quand on considère l'amour comme un sentiment si grand qu'il a besoin d'espace pour s'épanouir, comme un soleil que rien ni personne ne peuvent empêcher de briller ?"!"}}
{{citation|citation="Quelque puissant qu'il soit, [[l'amour]] est toujours fragile parce qu'il est à la merci de la mort, parce qu'il n'est pas capable de forcer le destin et de brider ses caprices."}}
{{citation|citation=""Entre aimer et assumer un [[amour]], il existe une grande différence. La différence qui sépare la velléité du courage !"}}
{{citation|citation="Celui qui souffre ne voit que sa propre [[douleur]], jalouse le bonheur des autres, ne comprend pas pourquoi le destin s'acharne contre lui. Pour celui qui souffre, les autres sont coupables d'être heureux."}}
{{citation|citation="Le [[vent]] est un chat capricieux. Tantôt câlin, tantôt rebelle, il gémit, ronronne, râle, miaule, hurle sans que l'on sache toujours pourquoi. Le vent est fils de la volupté : il aime la chair. Sa main soyeuse nous effleure la peau, la caresse, s'attarde sur nos lèvres, nos paupières, nos narines, nos oreilles, dessine les contours de notre visage... Sa fraîcheur est celle d'un baiser. Mais comme tout amour passionné, son amour est destructeur : s'il vient à s'emporter, il ne se contrôle plus. Sa violence éclate. Il agresse ceux qu'il chérissait."}}
{{citation|citation="[[L'exil]] m'a appris que [[l'absent]] qu'on aime ne s'éloigne jamais."}}
{{citation|citation="Aider un [[fou]] à guérir de sa folie est difficile ; renoncer à l'aider est criminel."}}
=== ''Athina, 2000 ===
{{citation|citation="J'aime les [[îles]]. Elles n'ont pas d'amarres, point de cordon ombilical : les îles sont libres."}}
{{citation|citation="[[L'injustice]] est pareille à l'eau qu'on chauffe dans une marmite. Quand elle bout trop longtemps, elle déborde : c'est cela, la révolte."}}
{{citation|citation="La [[liberté]] se nourrit de patience et d'espoir. Elle est comme l'eau : elle finit par rouiller la lame la plus aiguisée et ronge le rocher le plus résistant. Il faut quelquefois dormir longtemps et rêver sans discontinuer qu'on est libre, avant de se réveiller et de découvrir que la liberté est là et que le rêve s'est réalisé !"}}
=== ''Divers ===
{{citation|citation="Voir le [[désert]] est aussi un baptême!"}}
{{citation|citation="On a prétendu que le [[désert]] est présence de Dieu sans les hommes. Peut-être n'est-il que présence des hommes sans Dieu."}}
{{citation|citation="[[Amour]] et accaparement ne sont pas synonymes"}}
{{citation|citation="
"Mais quoi
Nous ne sommes pas coupables
[[L'amour]]n'est pas un crime
L'amour est une consécration
L'amour est une prière"}}
{{citation|citation="Une [[guerre]] ne se gagne jamais sans foi"}}
{{citation|citation="[[L'amour]], frère de l'insouciance, qui, en même temps qu'il nous ouvre le coeur comme les vannes d'une écluse, nous ferme les yeux et nous plonge dans un état de doux aveuglement !"}}
{{citation|citation="Etre un [[héros]] n'est rien. Le rester est difficile. Tout est dans le souffle."}}
{{citation|citation=" "Un [[héros]] qui se repose est un héros qu'on oublie."}}
{{citation|citation=""Il est trop facile d'accuser le [[passé]]."}}
{{citation|citation="Il y a toujours dans notre passé un moment où l'on s'est [[suicidé]]."}}
{{citation|citation=""On parle souvent des Mozart qu'on assassine. On ne parle jamais des Mozart qui se [[suicident]]."}}
{{citation|citation="- Le [[suicide]] est lâcheté.
- Non, rectifia-t-il. Courage de la lâcheté."}}
{{citation|citation="Que fuit-on le plus en se suicidant ? Le passé qui talonne, le présent qui écrase ou l'avenir qui inquiète ?"}}
{{citation|citation="Il arrive un moment où la [[vie]] ne nous dit plus rien, et où l'on n'a plus rien à dire à la vie.""}}
{{citation|citation="C'est ça ! Il faut laisser les [[souvenirs]] derrière soi. Il faut les oublier. Mais les autres les oublient-ils ?"}}
{{citation|citation="Mais nous avons les [[souvenirs]]. En revivant les moments que nous avons partagés, nous aurons l'illusion d'être toujours ensemble !""}}
{{citation|citation="Exister, c'est [[créer]]."}}
{{citation|citation=""Que la [[vie]] soit [[absurde]] n'est pas une raison suffisante pour la rejeter : l'absurde est aussi fascinant."}}
{{citation|citation="Dans le cruel jeu de la vie, n'est-il pas possible d'être [[gagnant]] à tous les coups ?"}}
{{citation|citation=""Il est des soleils qui germent dans le [[sang]] !"}}
{{citation|citation="Tout [[insoumis]] est heureux."}}
{{citation|citation=""[[L'absence]] est un défi."}}
{{citation|citation="La valeur d'un homme s'apprécie à la lumière de la vision réelle qu'il a de la [[femme]].'}}
{{citation|citation=""La [[folie]] n'est pas la liberté : la folie est une prison."}}
{{citation|citation="[[L'absence]] est précieuse : sans elle, l'on ne saurait jamais si l'on n'aime quelqu'un que par accoutumance."}}
{{citation|citation="On ne [[regrette]] que ce qu'on a fait ou ce qu'on n'a pas fait et qu'on aurait pu faire. On ne regrette pas ce qu'on aurait été incapable de faire !"}}
{{citation|citation="Se voit-on [[mort]] ?"}}
{{citation|citation="Les [[morts]] ne vivent pas d'eau. Ils vivent de soleil."}}
{{citation|citation="Tu crois que ton [[œuvre]] dure. Mais rien ne dure. Tu te fais avoir."}}
{{citation|citation="Il n'y a pas de "[[destin]]". Il y a des hommes soumis, c'est tout."}}
{{citation|citation="Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas [[entendre]], dit-on. Nos ennemis, les vrais, sont les sourds."}}
{{citation|citation="Il y a les [[paradis artificiels]]. Il y a aussi les enfers artificiels. En général, ce sont les mêmes."}}
{{citation|citation="La [[poésie]] est partout. Il suffit de la débusquer."}}
{{citation|citation="Il y a aussi l'[[amnésie]] par nécessité. Le plus souvent, des géants qui ne le sont plus."}}
{{citation|citation="Au fond de l'impasse, l'[[espoir]] n'est pas mort. Il n'est que blessé."}}
{{citation|citation="Il y a des [[pauvres]] par contrainte ou par infortune. Il y a même des pauvres par vocation."}}
== Bibliographie sélective ==
|