« Maxence Caron » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Ligne 1 :
[[Image:Maxence Caron.jpg|thumb|right|Maxence Caron]]
'''[[w:Maxence Caron|Maxence Caron]]''' (né en 1976) est un écrivain, philosophe, poète et musicologue français, agrégé de philosophie, docteur ès Lettres, diplômé du Conservatoire National de Musique, lauréat de l'Académie française.
 
== ''La Vérité captive'' ==
 
{{citation|citation=Infirmes amants de l’inessentiel qui comme jamais choyons la déchéance, chérissons de choir et renchérissons sur nos chutes, il est un fait que nul n’ait plus besoin de se hisser jusqu’à la figure d’un sublime misanthrope pour reconnaître que nous tombons.}}
{{Réf Livre|titre=La Vérité captive - De la philosophie
|auteur=Maxence Caron
|éditeur=Cerf
|collection=
|ISBN=2204090032
|année=2009
|année d'origine=
|page=9}}
 
{{citation|citation=Toute pensée conséquente du Principe conduit à ce que la philosophie a voulu éviter afin de fuir la nécessité de réformer ses statuts : l’''archisme'' conduit à la pensée de la Différence fondamentale du Principe.}}
{{Réf Livre|titre=La Vérité captive - De la philosophie
|auteur=Maxence Caron
|éditeur=Cerf
|collection=
|ISBN=2204090032
|année=2009
|année d'origine=
|page=55}}
 
{{citation|citation=La ''Pensée de la Différence fondamentale'' est une philosophie d’avant les siècles.}}
{{Réf Livre|titre=La Vérité captive - De la philosophie
|auteur=Maxence Caron
|éditeur=Cerf
|collection=
|ISBN=2204090032
|année=2009
|année d'origine=
|page=53}}
 
{{citation|citation=Miroir tendu à une assemblée humaine que ses contradictions et son manque de radicalité ont façonnée, la philosophie n'est plus qu'un nom. La pensée vit en cage avec la Vérité qu'elle retient captive de peur de devoir La suivre là où Elle se tient, dans les hauteurs auxquelles aborder exige que l'on se dévête des paresses spéculatives et des confortables inconséquences au sein desquelles gamberge le bourgeoisisme intellectuel repu d'immanence et s'opposant à l'aristocratie de la pensée consciente de l'incassable élément d'éternité dont elle se reçoit et capable seule de ne pas ignorer ce qu'elle lui doit. L'intellectuel contemporain que l'orgueil rend semblable a un corps noir, absorbe toute la lumière afin de briller lui-même, ignorant qu'en cela réside la raison pour quoi il ne renvoie plus aucune lumière et demeure toujours si opaque dans sa banalité sudoripare et surinvestie. "Je crèverais comme un obus si je n'absorbais comme un chancre", fait dire Baudelaire à la goinfrerie de l'esprit bourgeois.}}
{{Réf Livre|titre=La Vérité captive - De la philosophie
|auteur=Maxence Caron
|éditeur=Cerf
|collection=
|ISBN=2204090032
|année=2009
|année d'origine=
|page=291}}
 
{{citation|citation=Comme les Yahoos croisés par Gulliver au pays des Houyhnhnms, les hommes de l’outre-modernité ne se servent de leur raison que pour accroître et multiplier leurs perversions. A l’exclusif service du vice la dialectique subit d’inédites contorsions dès lors qu’il s’agit de lui faire justifier une infamie. Les bêtes sauvages ont plus de bonheur que ceux qui, parmi les hommes, sont victimes de l’erreur : elles se repaissent d’ignorance, mais du moins elles ne contrefont pas la vérité. Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable, mais s’il advient, comme souvent, qu’il le soit, l’opinion préférera le faux même suprêmement invraisemblable.}}
{{Réf Livre|titre=La Vérité captive - De la philosophie
|auteur=Maxence Caron
|éditeur=Cerf
|collection=
|ISBN=2204090032
|année=2009
|année d'origine=
|page=12}}
 
{{citation|citation=Ce que l’âge présent comporte d’inédit ne réside pas d’abord dans son avachissement et dans sa nullité, mais dans sa fate, suffisante et satisfaite prédilection pour la ''misosophie''. [...] L'instinct d'accommodement l'emporte sur la conscience de l'intolérable.}}
{{Réf Livre|titre=La Vérité captive - De la philosophie
|auteur=Maxence Caron
|éditeur=Cerf
|collection=
|ISBN=2204090032
|année=2009
|année d'origine=
|page=19}}
 
{{citation|citation=Une théorie de la donation comme celle de (Jean-Luc) Marion n'est autre qu'un aveuglement au champ de Transcendance et à la consistance de fondamentale Différence en qui s'ouvre la possibilité même de la donation. Et faire cesser la pensée à la donation est une insuffisance spéculative notoire, car "l'intelligence est précisément de savoir de qui vient la faveur, le don" (''Sagesse'', VIII, 21).}}
{{Réf Livre|titre=La Vérité captive - De la philosophie
|auteur=Maxence Caron
|éditeur=Cerf
|collection=
|ISBN=2204090032
|année=2009
|année d'origine=
|page=435}}
 
{{citation|citation=Avant-scène du Règne, la pensée de la Différence fondamentale, assise sur les cendres de l'outre-modernité et les yeux tournés vers le Royaume inamissible, annonce l'unification finale de la pensée avant la venue terminale du Logos ; initiant et regardant les courbes de la Foi et de la raison se réunir dans l'unicité de la pensée, le philosophe libre et véritable est prophète de la Sagesse qui vient.}}
{{Réf Livre|titre=La Vérité captive - De la philosophie
|auteur=Maxence Caron
|éditeur=Cerf
|collection=
|ISBN=2204090032
|année=2009
|année d'origine=
|page=287}}
 
{{citation|citation=Le temps est où il faut laisser l’âme bondir sur sa propre essence, le temps où il faut donner la pensée à la Différence dont elle reçoit ses fractales. Le moment est venu de faire pénétrer la pensée en la liberté qu’elle contient, en « la liberté d’esprit, dit Chardon, que Dieu donne à ceux qu’il a faits ses enfants et qu’il a choisis, en l’honneur de sa grâce, pour être les héritiers de l’immensité de sa gloire » . Il s’agit de laisser la pensée renouer avec l’ancre fondamentale qui la pondère, avec la consistance propre de la Substance trinitaire, il s’agit de laisser la pensée commencer enfin – avant qu’enfoncés puis recouverts, étouffés enfin par le cratère d’une croissante immanence se nourrissant de nos desquamations idolâtrées et de nos helminthes adulées jusqu’au vertige, pris à la gorge par l’immanentisme ou par ce mobilisme que nous aurons préféré à l’appel d’une si évidente autant que si insaisissable et si divine Transcendance, gémissant sans force car inlassablement exténués de n’être plus que de serviles membres cernés par leurs propres excréments apostats, nous ne finissions par pousser cette plainte sans timbre qui est celle de la Winnie de Beckett : « Quelle malédiction la mobilité ». Il est temps pour la pensée, car c’est là son aspiration la plus profonde dont toutes les fuites ne sont qu’autant de figures corrompues, de commencer et d’aller en fin au Principe. Car il faut consacrer ce qu’on écrit à ce qui vient (Goethe, ''Maximes'', 1035).}}
{{Réf Livre|titre=La Vérité captive - De la philosophie
|auteur=Maxence Caron
|éditeur=Cerf
|collection=
|ISBN=2204090032
|année=2009
|année d'origine=
|page=1055}}
 
{{citation|citation=Dieu se laisse équarrir ; et sauvé, je le suis en espérance par, multiple en le Corps, l'infinité de cette Plaie Catholique.}}
{{Réf Livre|titre=La Vérité captive - De la philosophie
|auteur=Maxence Caron
|éditeur=Cerf
|collection=
|ISBN=2204090032
|année=2009
|année d'origine=
|page=1111}}
 
{{citation|citation=Le temps est l'ombre aimante de l'Eternité.}}
{{Réf Livre|titre=La Vérité captive - De la philosophie
|auteur=Maxence Caron
|éditeur=Cerf
|collection=
|ISBN=2204090032
|année=2009
|année d'origine=
|page=1116}}
 
== ''Être et identité'' ==