« Christian Bobin » : différence entre les versions

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{{citation|citation= Petite fille, tu as couru pendant tes quatre premières années sur la terre maternelle, puis, cette terre s'est ouverte, effondrée d'un seul coup, et il t'a été donné d'apprendre l'essentiel : que le fond de cette vie terrestre n'est pas sûr, qu'il est friable, mouvant, instable. C'est une bonne découverte, mais elle est venue pour toi un peu tôt. Nous avons besoin de nous tromper avant d'accéder à la vérité. Nous avons besoin de croire à l'éternité de ceux qui nous aiment pour grandir et un jour comprendre, sans en être détruit, que cette éternité-là est mensongère et qu'il nous faut désormais aimer sans rien attendre de l'amour - hors la joie présente qu'il donne et avec quoi il se confond."}}
{{Réf Livre|auteur=Christian Bobin|éditeur=Folio|titre=Autoportrait au radiateur=|auteur Christian Bobin, Folio|année=1997|année d'origine=1997|page=73|ISBN=978-2-07-041170-2}}
 
== ''Le Très-Bas'' ==
{{citation|citation=Les livres d'hier étaient en peau. La Bible est le seul livre d'air - un déluge d'encre et de vent.}}
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|ISBN=2070388608
}}
 
{{citation|Il va là où le chant ne manque jamais de souffle, là où le monde n'est plus qu'une seule note élémentaire tenue infiniment, une seule corde de lumière vibrant éternellement en tout, partout.}}
{{Réf Livre|titre=Le très-bas
|auteur={{w|Christian Bobin}}
|éditeur=Gallimard
|collection=l'un et l'autre
|année=1992
|page=56}}
 
== ''Ressusciter'' ==
{{citation|citation=J’ai pendant un an rendu visite à mon père dans la maison où sa mémoire jour après jour rétrécissait comme une buée sur du verre, au toucher du soleil. Il ne me reconnaissait pas toujours et cela n’avait pas d’importance. Je savais bien, moi, qu’il était mon père. Il pouvait se permettre de l’oublier. Il y a parfois entre deux personnes un lien si profond qu’il continue à vivre même quand l’un des deux ne sait plus le voir.}}
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|ISBN=ISBN 2-7152-2592-X
}}
== ''Les ruines du ciel'', [[w:1995|1995]] ==
{{citation|La soeur de Pascal, religieuse à Port-Royal, pressée par les autorités de signer un formulaire contraire à sa foi, écrit dans le calme atomique de sa cellule: "Puisque les évêques ont des courages de filles, les filles doivent avoir des courage d'évêques".}}
{{Réf Livre|titre=Les ruines du ciel
|auteur={{w|Christian Bobin}}
|éditeur=Gallimard
|collection=nrf
|année=2009
|page=68}}
 
{{citation|La vérité est une ambiance: on ouvre un livre, on entre dans une pièce et on sait.}}
{{Réf Livre|titre=Les ruines du ciel
|auteur={{w|Christian Bobin}}
|éditeur=Gallimard
|collection=nrf
|année=2009
|page=159}}
== ''La part manquante'', [[w:1989|1989]] ==
{{citation|Pascal agonise. Nous avons rassemblé ses écrits dans le fond d'un livre. Nous avons appris à entendre ses paroles dûres comme de l'or. Mais la grâce nous fait défaut, qui nous permettrait de lire cette feuille de novembre 1654 - cette mince cloison de papier entre son coeur et le monde. Cette feuille de trois fois rien. Elle lui mangeait ses forces, elle lui donnait comme un corps de lumière brûlé jusqu'au sang. Elle faisait de son coeur une chambre d'enfant, d'un désordre incroyable.}}
{{Réf Livre|titre=La part manquante
|auteur={{w|Christian Bobin}}
|éditeur=Gallimard
|collection=nrf
|année=1989
|page=62}}
== ''Une petite robe de fête'', [[w:1991|1991]] ==
{{citation|Vous ouvrez le livre un vendredi soir, vous atteignez la dernière page un dimanche dans la nuit. Après, il faut sortir, retourner dans le monde. C'est difficile. C'est difficile d'aller de l'inutile, la lecture, à l'utile, le mensonge. Au sortir d'un grand livre, vous connaissez toujours ce fin malaise, ce temps de gène. Comme si l'on pouvait lire en vous. On ne va pas dans la rue avec un visage aussi nu, il faut attendre un peu.}}
{{Réf Livre|titre=Une petite robe de fête
|auteur={{w|Christian Bobin}}
|éditeur=Gallimard
|collection=nrf
|année=1991
|page=65}}
 
== ''La dame blanche'' [[w:2007|2007]]==
{{citation|Emily sait quelque chose que les autres ne savent pas. Elle sait que nous n'aimeront jamais plus d'une poignée de personnes et que cette poignée peut à tout moment être dispersée, comme les aigrettes de pissenlit, par le souffle innocent de la mort. Elle sait aussi que l'écriture est l'ange de la resurrection.}}
{{Réf Livre|titre=La Dame blanche
|auteur={{w|Christian Bobin}}
|éditeur=Gallimard
|collection=L'un et l'autre
|année=2007
|page=69}}
 
{{citation|La tyrannie du visible fait de nous des aveugles. L'éclat du verbe perce la nuit du monde.}}
{{Réf Livre|titre=La Dame blanche
|auteur={{w|Christian Bobin}}
|éditeur=Gallimard
|collection=L'un et l'autre
|année=2007
|page=106}}