« Ernst Jünger » : différence entre les versions

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|année d'origine=1942
|traducteur=Henri Thomas
}}
 
{{citation|citation=Quand du haut de notre siège élevé nous regardions les séjours que l'homme a bâtis pour y cacher sa vie, son bonheur, ses nourriture, ses religions, alors tous les siècles fondaient à nos yeux en une seule réalité. Et les morts, comme si les tombes s'étaient ouvertes, surgissaient invisiblement. Ils nous environnent dès que notre regard se pose avec amour sur une terre à l'antique culture, et tout comme leur héritage est vivant dans la pierre et dans le sillon, leur âme très ancienne est présente sur les terres et les campagnes.}}
{{Réf Livre|titre=Sur les falaises de marbre
|auteur=Ernst Jünger
|éditeur=Gallimard
|année=2007
|page=44
|collection=L'Imaginaire
|année d'origine=1942
|traducteur=Henri Thomas
|ISBN=978-2-07-028778-9
}}
 
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|année d'origine=1942
|traducteur=Henri Thomas
}}
 
{{citation|citation=Je sentis à ce spectacle les larmes me monter irrésistiblement aux yeux, mais de ces larmes où, mêlée à l'affliction, une rayonnante exaltation nous saisit. Sur ce pâle masque, d'où pendait en lambeaux la peau écorchée, et qui, sur l'épieu du martyre, regardait les feux au-dessous de lui, l'ombre d'un sourire se jouait, d'une allégresse et d'une douceur suprêmes, et je compris que cet homme avait durant ce jour dépouillé pas à pas sa faiblesse, comme laisse tomber ses haillons un roi qui se cachait sous le déguisement du mendiant. Un frisson me saisit alors au plus profond de l'être, car je compris que celui-là était digne de ses lointains ancêtres, vainqueurs des monstres : il avait tué dans son cœur le dragon Épouvante.}}
{{Réf Livre|titre=Sur les falaises de marbre
|auteur=Ernst Jünger
|éditeur=Gallimard
|année=2007
|page=149
|collection=L'Imaginaire
|année d'origine=1942
|traducteur=Henri Thomas
|ISBN=978-2-07-028778-9
}}