« Alexandre Soljenitsyne » : différence entre les versions

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Ajout de citations "le déclin du courage"
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|année=1980
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== ''Le déclin du courage'' ==
{{citation|citation=La devise de votre université est « Veritas ». Comme certains d'entre vous le savent déjà, et comme les autres l'apprendront au cours de leur vie, la Vérité commence à nous échapper à la seconde même où notre regard relâche sa tension, elle nous échappe en nous laissant l'illusion que nous continuons à la suivre. De très nombreuses dissensions viennent de là. Et il faut savoir aussi que la vérité est rarement douce au palais : elle est presque toujours amère.
|précisions=Incipit
}}
{{Réf Livre|titre=Le déclin du courage
|auteur=Alexandre Soljenitsyne
|éditeur=Fayard
|collection=Les Belles Lettres
|traduction=Geneviève et José Johannet
|année=2015
|année d'origine=1978
|ISBN=978-2-251-20046-0
|page=15
}}
 
{{citation|citation=Le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l'Occident d'aujourd'hui. Le courage civique a déserté non seulement le monde occidental dans son ensemble, mais même chacun des pays qui le composent, chacun de ses gouvernements, chacun de ses partis, ainsi que, bien entendu, l'Organisation des Nations Unies. Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d'où l'impression que le courage a déserté la société toute entière.
}}
{{Réf Livre|titre=Le déclin du courage
|auteur=Alexandre Soljenitsyne
|éditeur=Fayard
|collection=Les Belles Lettres
|traduction=Geneviève et José Johannet
|année=2015
|année d'origine=1978
|ISBN=978-2-251-20046-0
|page=22
}}
 
{{citation|citation=Moi qui ai passé toute ma vie sous le communisme, j'affirme qu'une société où il n'existe pas de balance juridique impartiale est une chose horrible. Mais une société qui ne possède en tout et pour tout qu'une balance juridique n'est pas, elle non plus, vraiment digne de l'homme. Une société qui s'est installée sur le terrain de la loi, sans vouloir aller plus haut, n'utilise que faiblement les facultés les plus élevées de l'homme. Le droit est trop froid et trop formel pour exercer sur la société une influence bénéfique. Lorsque toute la vie est pénétrée de rapports juridiques, il se crée un atmosphère de médiocrité morale qui asphyxie les meilleurs élans de l'homme.
}}
{{Réf Livre|titre=Le déclin du courage
|auteur=Alexandre Soljenitsyne
|éditeur=Fayard
|collection=Les Belles Lettres
|traduction=Geneviève et José Johannet
|année=2015
|année d'origine=1978
|ISBN=978-2-251-20046-0
|page=29
}}
 
{{citation|citation=Et, avec tout cela, la presse est devenue la force la plus importante des États occidentaux, elle dépasse en puissance les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Pourtant, voyons : en vertu de quelle loi a-t-elle été élue et à qui rend-elle compte de son activité ? Si, dans l'Est communiste, un journaliste est ouvertement nommé comme tout fonctionnaire — quels sont les électeurs de qui les journalistes occidentaux tiennent leur position prépondérante ? Pour combien de temps l'occupent-ils et de quels pouvoirs sont-ils investis ?
}}
{{Réf Livre|titre=Le déclin du courage
|auteur=Alexandre Soljenitsyne
|éditeur=Fayard
|collection=Les Belles Lettres
|traduction=Geneviève et José Johannet
|année=2015
|année d'origine=1978
|ISBN=978-2-251-20046-0
|page=36
}}
 
{{citation|citation=Une âme humaine accablée par plusieurs dizaines d'années de violence aspire à quelques chose de plus haut, de plus chaud, de plus pur que ce que peut aujourd'hui lui proposer l'existence de masse en occident que viennent annoncer, telle une carte de visite, l'écœurante pression de la publicité, l'abrutissement de la télévision et une musique insupportable.
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{{Réf Livre|titre=Le déclin du courage
|auteur=Alexandre Soljenitsyne
|éditeur=Fayard
|collection=Les Belles Lettres
|traduction=Geneviève et José Johannet
|année=2015
|année d'origine=1978
|ISBN=978-2-251-20046-0
|page=44
}}
 
{{citation|citation=Nous avions placé trop d'espoirs dans les transformations politico-sociales, et il se révèle qu'on nous enlève ce que nous avons de plus précieux : notre vie intérieure. A l'Est, c'est la foire du Parti qui la foule au pieds, à l'Ouest la foire du Commerce : ce qui est effrayant, ce n'est même pas le fait du monde éclaté, c'est que les principaux morceaux en sont atteints d'une maladie analogue.
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{{Réf Livre|titre=Le déclin du courage
|auteur=Alexandre Soljenitsyne
|éditeur=Fayard
|collection=Les Belles Lettres
|traduction=Geneviève et José Johannet
|année=2015
|année d'origine=1978
|ISBN=978-2-251-20046-0
|page=61
}}
 
{{citation|citation=Le monde, aujourd'hui, est à la veille sinon de sa propre perte, du moins d'un tournant de l'Histoire qui ne le cède en rien en importance au tournant du Moyen Âge sur la Renaissance : ce tournant exigera de nous une flamme spirituelle, une montée vers une nouvelle hauteur de vues, vers un nouveau mode de vie où ne sera plus livrée à la malédiction, comme au Moyen Âge; notre nature physique, mais où ne sera pas non plus foulée au pieds, comme dans l'ère moderne, notre nature spirituelle.<br />
Cette montée est comparable au passage à un nouveau degré anthropologique. Personne, sur la Terre, n'a d'autre issue que d'aller toujours plus haut.
}}
{{Réf Livre|titre=Le déclin du courage
|auteur=Alexandre Soljenitsyne
|éditeur=Fayard
|collection=Les Belles Lettres
|traduction=Geneviève et José Johannet
|année=2015
|année d'origine=1978
|ISBN=978-2-251-20046-0
|page=64
}}