« Georges Bernanos » : différence entre les versions

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Ajout de citations "La France contre les robots"
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|collection=Bibliothèque de la Pléiade}}
 
=== ''[[w:La France contre les robots|La France contre les robots]]'', 1944 ===
{{citation|On a dit parfois de l'homme qu'il était un animal religieux. Le système l'a défini une fois pour toute un animal économique, non seulement l'esclave mais l'objet, la matière presque inerte, irresponsable, du déterminisme économique, et sans espoir de s'en affranchir, puisqu'il ne connaît d'autre mobile certain que l'intérêt, le profit. Rivé à lui-même par l'égoïsme, l'individu n'apparaît plus que comme une quantité négligeable, soumise à la loi des grands nombres ; on ne saurait prétendre l'employer que par masses, grâce à la connaissance des lois qui le régissent. Ainsi, le progrès n'est plus dans l'homme, il est dans la technique, dans le perfectionnement des méthodes capables de permettre une utilisation chaque jour plus efficace du matériel humain.}}
{{Réf Livre|titre=La France contre les robots
|auteur=Georges Bernanos
|éditeur=Le castor astral
|année=2009
|année d'origine=1944
|ISBN=978-2-85920-805-9
|page=28
}}
 
 
{{citation|Capitalistes, fascistes, marxistes, tous ces gens là se ressemblent. Les uns nient la liberté, les autres font encore semblant d'y croire, mais qu'ils y croient ou n'y croient pas, cela n'a malheureusement plus beaucoup d'importance, puisqu'ils ne savent plus s'en servir. Hélas ! le monde risque de perdre la liberté, de la perdre irréparablement, faute d'avoir gardé l'habitude de s'en servir... Je voudrais avoir un moment le contrôle de tous les postes de radio de la planète pour dire aux hommes : « Attention ! Prenez garde ! La Liberté est là, sur le bord de la route, mais vous passez devant elle sans tourner la tête. » }}
{{Réf Livre|titre=La France contre les robots
|auteur=Georges Bernanos
|éditeur=Le castor astral
|année=2009
|année d'origine=1944
|ISBN=978-2-85920-805-9
|page=38
}}
 
{{citation|La civilisation des machines n'a nullement besoin de notre langue, notre langue est précisement la fleur et le fruit d'une civilisation absolument différente de la civilisation des machines. Il est inutile de déranger [[François Rabelais|Rabelais]], [[Michel de Montaigne|Montaigne]], [[Blaise Pascal|Pascal]], pour exprimer une conception sommaire de la vie, dont le caractère sommaire fait précisément tout l'efficience. La langue française est une œuvre d'art, et la civilisation des machines n'a besoin pour ses hommes d'affaires, comme pour ses diplomates, que d'un outil, rien davantage. }}
{{Réf Livre|titre=La France contre les robots
|auteur=Georges Bernanos
|éditeur=Le castor astral
|année=2009
|année d'origine=1944
|ISBN=978-2-85920-805-9
|page=101
}}
 
{{citation|Obéissance et irresponsabilité, voila les deux Mots Magiques qui ouvriront demain le Paradis de la Civilisation des Machines. La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est à dire pleinement responsables de leurs actes : La France refuse d'entrer dans le paradis des robots. }}
{{Réf Livre|titre=La France contre les robots
|auteur=Georges Bernanos
|éditeur=Le castor astral
|année=2009
|année d'origine=1944
|ISBN=978-2-85920-805-9
|page=122
}}
 
=== ''{{w|Dialogues des carmélites}}'', 1949 ===