« Yvon Gattaz » : différence entre les versions

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Il a été membre du comité exécutif du [[CNPF]] à partir de [[1975]] et membre du [[Conseil économique, social et environnemental|Conseil économique et social]] de [[1979]] à [[1989]].
Après la victoire de [[François Mitterrand]], en [[1981]], Yvon Gattaz, alors consensuel [[Président-directeur général|PDG]] d’une moyenne entreprise performante ([[Radiall]]), est sollicité par Paul Huvelin, ancien président, pour se présenter à la présidence du CNPF où il est élu en décembre 1981 pour 5 ans. Très vite, l’organisation entame une « guerre des tranchées » avec le gouvernement socialiste en place. La bataille s’engage sur la question du passage aux 39 heures, sur la flexibilité du [[temps de travail]], sur les [[nationalisation]]s confisquant le capital, sur l’[[impôt sur les grandes fortunes]] et la loi d’amnistie, mais surtout sur la montée "« himalayenne" » des charges des entreprises contre lesquelles Yvon Gattaz livre une bataille sans merci, avec l'aide de deux de ses vice-présidents, Guy Brana, président de la commission économique, et [[Michel Maury-Laribière]], président de l'action territoriale du CNPF.
 
Cette lutte est couronnée de succès dès le 16 avril 1982, lors de la grande réunion gouvernement-CNPF à Matignon : arrêt de l'augmentation des charges des entreprises, écrêtement de leur taxe professionnelle en échange de l'engagement d'investir, promesses qui seront tenues dans les deux sens. En 1982, Yvon Gattaz rencontre sept fois en tête-à-tête le Président [[François Mitterrand]] à qui il fait part de l’exaspération des chefs d'entreprises : « Les entreprises sont exsangues, il faut stopper les saignées qu’on leur impose pour financer le progrès social ». Deux livres témoignent de cette époque : "''Les patrons reviennent"'' d'Yvon Gattaz (Robert Laffont - 1988) et "''Mitterrand et les patrons"'' d'Yvon Gattaz et Philippe Simonnot (Fayard - 1999).
 
Le retournement le plus spectaculaire de cette période fut le gigantesque rassemblement de 28.000 chefs d'entreprise dans le tout nouveau parc des expositions de Villepinte, le 14 décembre 1982, qui démontra la force et la responsabilité des entreprises françaises, et changea la nature des rapports entre le CNPF et le gouvernement. Ce mandat d'Yvon Gattaz de 1981 à 1986 à la tête du CNPF a été caractérisé par les mesures d'allègement qui ont permis de "« sauver les meubles" », et aussi par une réhabilitation inattendue en France des entreprises et des entrepreneurs qui connurent en 1987 leur sommet de notoriété. En [[1986]], Yvon Gattaz devient président d'honneur du [[CNPF]], aujourd'hui rebaptisé [[MEDEF]].
 
Yvon Gattaz a également fondé en 1976 [[ETHIC]] (Entreprises de taille humaine indépendantes et de croissance), un mouvement patronal en faveur des entreprises à taille humaine pour favoriser la morale d'entreprise, la stratégie humaine vers l'harmonie sociale et la création d'entreprises nouvelles. En 1986, il a fondé l'[[Association Jeunesse et entreprises]] (AJE) qui vise à rapprocher les jeunes du monde de l'entreprise, association dont il est toujours le président. En 1987, Yvon Gattaz a créé le COMEX 93, Comité d'Expansion Economique de Seine-Saint-Denis, qu'il a présidé pendant 10 ans.
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== Citations et humour ==
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Connu pour son sens permanent de l'humour, Yvon Gattaz a répertorié ses bons mots en "« gattazismes" » (aphorismes de fond) et "« gattazeries" » (aphorismes de forme).
 
Parmi les gattazismes les plus connus :
* Sa maxime professionnelle permanente : "« Vite et bien" ».
* Pour les véritables hommes d'action, l'action est une obligation.
* Les Français sont les plus laxistes dans le bien-être, mais les plus acharnés dans les difficultés.
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* La multiplication des emplois passera par la multiplication des employeurs.
* L'entreprise n'a pas besoin d'aides, elle a besoin d'air.
* Le malheur est dans le "« prêt" ».
* Il est indispensable d'espérer pour entreprendre.
* Le "« décitemps" », soit le dixième du temps de travail doit être consacré à des causes d'intérêt général.
* Pour leur succession, les créateurs d'entreprises se partagent en deux catégories : ceux qui pensent que le génie est héréditaire et ceux qui n'ont pas d'enfant.
Signalons quelques gattazeries :
 
* À propos du GATT (''General Agreement on Tariffs and Trade''), ancêtre de l'OMC : "« avec mon patronyme, je suis le seul Français qui connaisse le GATT de A à Z ».
* Pour ses conférences toujours gratuites : "« Ne pas confondre allocution et allocation" ».
 
== Notes et références ==