« Jean-Paul Sartre » : différence entre les versions

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{{Personnage|Gœtz}} : Je me moque du Diable ! Il reçoit les âmes, mais ce n'est pas lui qui les damne. Je ne daigne avoir affaire qu'à Dieu, les monstres et les saints ne relèvent que de lui.
|précisions=Gœtz s'adresse au père Heinrich qui lui affirme que tous les deux verront le Diable pendant la nuit l'un pour sa trahison l'autre pour son massacre.}}
{{Réf Livre
|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Gœtz}} : De quoi te mêles-tu ? ''(Un temps.)'' Le mal, ça doit faire mal à tout le monde. Et d'abord à celui qui le fait.
|précisions=Gœtz s'adresse à Catherine lui demandant s'il souffre à cause de l'archevêque qui vient de lui retirer ses terres.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Catherine}} : Qui l'a fait ?
{{Personnage|Gœtz}} : Dieu le Père. Moi, j'invente.</poem>
|précisions=Gœtz parle de prendre la ville qu'il va prendre et dont il va massacrer les habitants.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Gœtz}} : Moi ?
{{Personnage|Nasty}} : Tu mets du désordre. Et le désordre est le meilleur serviteur de l'ordre établi. Tu as affaibli la chevalerie tout entière en trahissant Conrad et tu affaibliras la bourgeoisie en détruisant Worms. À qui cela profite-t-il ? Aux grands. Tu sers les grand, Gœtz, et tu les serviras quoi que tu fasses : toute destruction brouillonne, affaiblit les faibles, enrichit les riches, accroît la puissance des puissants.</poem>
|précisions=leLe boulanger prophète, capturé par Gœtz qui lui affirme être l'homme de Dieu qui veut la destruction de la ville.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Nasty}} : L'égal de tous les hommes ou le valet de tous les princes : choisis.
|précisions=Nasty propose à Gœtz l'alliance des pauvres que refuse Gœtz qui lui demande ce qui se passera s'il refuse de devenir leur égal.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Gœtz}} : Inutile, oui. Inutile aux hommes. Mais que me font les hommes ? Dieu m'entend et c'est à Dieu que je casse les oreilles et ça me suffit, car c'est le seul ennemi qui soit digne de moi. Il y a Dieu, moi et les fantômes. C'est Dieu que je crucifierai cette nuit, sur toi et sur vingt mille hommes parce que sa souffrance est infinie et qu'elle rend infini celui qui le fait souffrir. Cette ville va flamber. Dieu le sait. Et en ce moment, il a peur, je le sens ; je sens son regard sur mes mains, je sens son souffle sur mes cheveux, ses anges pleurent. Il se dit « Gœtz n'osera peut-être pas » — tout comme s'il n'était qu'un homme. Pleurez, pleurez les anges : j'oserai. Tout à l'heure, je marcherai dans sa peur et dans sa colère. Elle flambera : l'âme du Seigneur est une galerie de glaces, le feu s'y reflétera dans des millions de miroirs. Alors, je saurai que je suis un monstre tout à fait pur.
|précisions=Gœtz répond à Nasty qui lui demande s'il sera toujours un « vacarme inutile » en faisant toujours le Mal pour le mal.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Gœtz}} : […] Le Bien, c'est l'amour, bon : mais le fait est que les hommes ne s'aiment pas ; et qu'est-ce qui les en empêche ? L'inégalité des conditions, la servitude et la misère. Il faut donc les supprimer.
|précisions=Gœtz explique à Nasty pourquoi il distribue ses terres à ses paysans.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Gœtz}} : Je ne serai pas modeste. Humble tant qu'on voudra, mais pas modeste. La modestie est la vertu des tièdes.
|précisions=Gœtz répond à Nasty qui tente de le convaincre d'être modeste, de ne pas vouloir faire le bien universel, pour être réellement bon.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Gœtz}} : […] Heinrich disait « il a suffit que deux hommes se haïssent pour que la haine, de proche en proche, gagne tout l'univers. » Et moi, je dis, en vérité il suffit qu'un homme aime tous les hommes d'un amour sans partage pour que cet amour s'étende de proche en proche à toute l'humanité.
|précisions=Gœtz explique à Nasty pourquoi il est possible de faire le bien universel.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Gœtz}} […] Je sais que le Bien est plus pénible que le Mal. Le Mal ce n'était que moi, le Bien c'est tout.
|précisions=Gœtz explique à Nasty pourquoi le Bien est si complexe.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Nasty}} : Encore le jeu du pardon ? ''(Un temps.)'' C'est un jeu qui m'ennuie : je ne suis pas dans le coup. Je n'ai qualité ni pour condamner ni pour absoudre : c'est l'affaire de Dieu.
|précisions=À Heinrich qui lui demande pardon pour sa trahison.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Nasty}} : Je ne veux pas que tu te réjouisses d'avoir mis des hommes à quatre pattes.
|précisions=À Heinrich qui se réjouit de voir des hommes à l'église.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Gœtz}} : […] Par ma faute… Rien, je sonne creux. Tu veux de la honte, je n'en ai pas. C'est l'orgueil qui suinte de toutes mes plaies : depuis trente-cinq ans je crève d'orgueil, c'est ma façon de mourir de honte. Il faudra changer ça. ''(Brusquement.)'' Ôte-moi la pensée ! Ôte-la ! Fais que je m'oublie ! Change moi en insecte ! Ainsi soit-il !
|précisions=À Dieu, reconnaissant que c'est de sa faute que Catherine se meurt d'amour.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Hilda}} : […] Pour moi, je ne sais pas ce que tu me réserves, je ne la connaissais guère mais si tu la condamnes, je ne veux pas de ton ciel. Crois-tu que mille ans de paradis me ferait oublier la terreur de ses yeux ? Je n'ai que mépris pour les élus imbéciles qui ont le cœur de se réjouir quand il y a des damnés en enfer et des pauvres sur la terre ; moi je suis du parti des hommes et je ne le quitterai pas ; tu peux me faire mourir sans prêtre et me convoquer par surprise à ton tribunal : nous verrons qui jugera l'autre.
|précisions=Dans l'église criant contre la mort d'une femme.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Hilda}} : […] Vous aussi, le Diable vous guette. Qui donc aura pitié de vous si vous n'avez pas pitié d'elle ? Qui donc aimera les pauvres si les pauvres ne s'aiment pas entre eux ?
|précisions=Aux Villageois voulant chasser Catherine car ils la pensent damnée.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Karl}} : Bravo ! Laissez les donc s'entre-tuer. La haine, les massacres, le sang des autres sont les aliments nécessaires de votre bonheur.
|précisions=À l'instructeur qui lui affirme que le village n'est pas impliqué dans les conflits alentours et qu'il s'en moque.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Karl}} : Prophète comme toi.
{{Personnage|Gœtz}} : Prophète de haine !
{{Personnage|Karl}} : C'est le seul chemin qui mène à l'amour.</poem>
|précisions= Dialogue entre Karl et Gœtz, le premier voulant que l'armée des pauvres massacres les riches et le second qu'elle se disperse pour vivre dans le Christ, en refusant tout combat.}}
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{{Personnage|Karl}} : Les terres sont à vous : celui qui prétend vous les donner vous dupe, car il donne ce qui n'est pas à lui. Prenez-les ! Prenez et tuez, si vous voulez devenir des hommes. C'est par la violence que nous nous éduquerons.
|précisions= Réponse de Karl à Gœtz qui affirme aimer plus les pauvres, et qui en donne pour preuve, le don de ses terres qu'il fit.}}
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|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio
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{{Personnage|Gœtz}} : Et voilà, mon Dieu : nous sommes de nouveau face à face, comme au bon vieux temps où je faisais le mal. Ah ! Je n'aurais jamais dû m'occuper des hommes : ils gênent. Ce sont des broussailles qu'il faut écarter pour parvenir à toi. Je viens à toi, Seigneur, je viens, je marche dans la nuit : donne moi la main. Dis : La nuit, c'est toi, hein ? La nuit, l'absence déchirante de tout ! Car tu es celui qui est présent dans l'universelle absence, celui qu'on entend quand tout est silence, celui qu'on voit quand on ne voit plus rien. Vieille nuit, grande nuit d'avant les êtres, nuit de la disgrâce et du malheur, cache-moi, dévore mon corps immonde, glisse-toi entre mon âme et moi-même et ronge-moi.Je veux le dénuement, la honte et la solitude du mépris, car l'homme est fait pour détruire l'homme en lui-même et pour s'ouvrir comme une femelle au grand corps noir de la nuit. Jusqu'à ce que je goûte à tout, je n'aurai plus de goût à rien, jusqu'à ce que je possède tout, je ne possèderai plus rien. Jusqu'à ce que je sois tout, je ne serai plus rien en rien. Je m'abaisserai au-dessous de tous et, Seigneur, tu me prendras dans les filets de ta nuit et tu m'élèveras au-dessus d'eux.
|précisions= Gœtz s'adressant à Dieu, chassé de l'armée des pauvres après le triomphe oratoire de Karl, et qui avoue avoir échoué face à la méchanceté des hommes.}}
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