« Pensée » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
→‎Alberto Eiguer, Psychanalyse du libertin, 2010 : autant citer Onfray directement
→‎Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927 : suppression d'une citation HS
Ligne 97 :
 
==== [[Robert Desnos]], ''La liberté ou l'amour !'', 1927 ====
{{citation|citation=Mais le Corsaire Sanglot, la chanteuse de music-hall, Louise Lame, les explorateurs polaires et les fous, réunis par inadvertance dans la plaine aride d’un manuscrit, hisseront en vain du haut des mâts blancs les pavillons noirs annonciateurs de peste s’ils n’ont auparavant, fantômes jaillis de la nuit profonde de l’encrier, abandonné les préoccupations chères à celui qui, de cette nuit liquide et parfaite, ne fit jamais autre chose que des taches à ses doigts, taches propres à l’apposition d’empreintes digitales sur les murs ripolinés du rêve et par là capables d’induire en erreur les séraphins ridicules de la déduction logique persuadés que seul un esprit familier des majestueuses ténèbres a pu laisser une trace tangible de sa nature indécise en s’enfuyant à l’approche d’un danger comme le jour ou le réveil, et loin de penser que le travail du comptable et celui du poète laissent finalement les mêmes stigmates sur le papier et que seul l’œil perspicace des aventuriers de la pensée est capable de faire la différence entre les lignes sans mystère du premier et le grimoire prophétique et, peut-être à son insu, divin du second, car les pestes redoutables ne sont que tempêtes de cœurs entrechoqués et il convient de les affronter avec des ambitions individuelles et un esprit dégagé du stupide espoir de transformer en miroir le papier par une écriture magique et efficace.}}
{{Réf Livre|titre=La liberté ou l'amour !|auteur=[[Robert Desnos]]|éditeur=Gallimard|collection=L'Imaginaire|année=1962|année d'origine=1927|page=58|section=V. La baie de la faim|ISBN=978-2-07-027695-0}}
 
{{citation|citation=Le corps de Louise Lame vaincue et fatiguée repose dans la flaque de sang. Le corsaire attentif comprend que l’heure est venue des représailles. Il s’apprête à sortir quand la sirène apparaît dans le salon. Il la saisit à bras le corps, la soulève et la jette à toute volée dans la rue, à travers une fenêtre. Les vitres volent en éclats et l’eau fait irruption dans le club : une eau bleue et bouillonnante, écumeuse, qui renverse les tables, les fauteuils, les buveurs. Corsaire Sanglot, durant ce temps, s’éloigne d’un quartier si paisible que le rêve y devient réalité. Son chemin est celui de la pensée, fougère à queue de paon.}}
{{Réf Livre|titre=La liberté ou l'amour !|auteur=[[Robert Desnos]]|éditeur=Gallimard|collection=L'Imaginaire|année=1962|année d'origine=1927|page=82|section=VII. Révélation du monde|ISBN=978-2-07-027695-0}}