« Miguel de Cervantes » : différence entre les versions

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{{citation|'''''La raison de la déraison que vous faites à ma raison affaiblit tant ma raison que ce n’est pas sans raison que je me plains de votre beauté.'''''}}
{{Réf Livre
|auteur=Cervantes
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''autres temps, mêmes moeurs !''
{{citation|&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;« Nous voguions avec un bon vent, espérant que le lendemain nous arriverions en Espagne ; mais, soit que la fortune fut lasse de favoriser nos desseins, soit que la malédiction d’un père ne soit jamais prononcée en vain, au milieu de la nuit, presque sur nos côtes, au moment où notre voile enflée nous épargnait le travail de ramer, nous nous rencontrâmes si près d’un vaisseau que nous pensâmes nous briser sur lui. Un mouvement qu’il fit nous sauva ; aussitôt plusieurs voix se firent entendre de ce vaisseau, et nous demandèrent en français qui nous étions, où nous allions. Le renégat, voyant que c’était des Français, ne voulut pas qu’on répondit. Nous passâmes dans un profond silence ; et nous nous croyions sauvés, quand deux canons, tirés à la fois, nous envoyèrent des boulets ramés qui coupèrent notre mât et firent à la barque une telle voie d’eau que nous la sentîmes couler bas. Nous poussons alors de grands cris en demandant du secours ; douze Français, armés d’arquebuses, vinrent à nous dans leur chaloupe, nous prirent, nous emmenèrent avec eux, en nous disant qu’ils corrigeaient ainsi le défaut de politesse.</br>
&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;« Conduits dans le vaisseau français, on prit tout ce que nous avions : les bracelets, les pierreries, les richesses de Zoraïde devinrent la proie des pirates. Après avoir tenu conseil sur ce qu’on ferait de nous, le capitaine, touché de compassion pour la jeunesse, pour la beauté de la chère Zoraïde, lui donna quarante écus d’or, nous abandonna son esquif avec quelques provisions et nous permit de gagner l’Espagne. Nous en étions peu éloignés ; nous y débarquâmes bientôt. Ce seul moment nous fit oublier tous nos périls, tous nos maux passés. '''Nous nous élançâmes sur le rivage, nous baisâmes cette terre chérie en la baignant de larmes de joie et, tendant les bras vers le ciel, nous le remerciâmes de ses bienfaits.'''»
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{{Réf Livre
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{{citation|(…) '''car je n’ai pas grande ambition : j’ai fort bien vécu Sancho, je mourrai fort bien Sancho, et j’aurai peut-être beaucoup gagné de ne pas avoir été autre chose.'''}}
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|auteur=Cervantes
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{{citation|'''(…) au jeu des échecs toutes les différentes pièces, après s’être promenées pendant la partie, finissaient par aller se coucher pêle-mêle dans la boîte ; ce qui, ce me semble, peint aussi bien ce que nous faisons sur cette pauvre terre.'''}}
{{Réf Livre
|auteur=Cervantes
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{{citation|Dès le lendemain du voyage aérien, le duc vint dire à notre écuyer de se tenir prêt à partir pour son île, où ses nouveaux sujets l’attendaient comme on attend la rosée du mois de mai. « Monseigneur, répondit Sancho en faisant une profonde révérence, mes sujets ainsi que Votre Altesse, sont assurément beaucoup trop polis ; mais je ne vous cacherai point que '''depuis que du haut du ciel j’ai vu la terre, au-dessous de moi, plus petite qu’un grain de moutarde, je ne me soucie plus autant de devenir gouverneur. Qu’est-ce, en effet, je vous le demande, que de commander dans un petit coin d’un grain de moutarde ? Cela vaut-il la peine de s’en tourmenter ou d’en être fier ? Le plus sage est de s’en tenir à l’état où la fortune nous a placés ; d’y mener une vie obscure, irréprochable, tranquille, sans se mêler de gouverner quelques domaines de ces petits hommes, qui de près ne sont pas grand-chose, et d’un peu plus loin ne sont rien du tout.''' »}}
{{Réf Livre
|auteur=Cervantes
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{{citation|« (…) '''jamais don Quichotte sage ne vaudra don Quichotte fou.'''}}
{{Réf Livre
|auteur=Cervantes