« Anselme de Cantorbéry » : différence entre les versions

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Saint [https://fr.wikipedia.org/wiki/Anselme_de_Cantorb%C3%A9ry '''{{w|Anselme de Cantorbéry]}}''', connu comme le '« Docteur magnifique' », est un moine bénédictin né à Aoste (Italie) en 1033 ou 1034 et mort à CantorbéryCanterbury le 21 avril 1109.
 
=== ''Proslogion, ou Allocution sur l'Existence de Dieu et sur ses Attributs'', 1075 ===
==== Ce qui existe en pensé existe en réalité ====
{{citation|L'insensé lui-même, en entendant parler d'un être supérieur à tous les autres et au-dessus duquel la pensée ne peut rien concevoir, comprend nécessairement ce qu'il entend ; or, ce qu'il comprend existe dans son esprit, bien qu'il en ignore l'existence extérieure. Car autre chose est l'existence d'un objet dans l'intelligence, autre chose la notion de l'existence de cet objet. Ainsi quand un peintre médite un tableau qu'il va bientôt jeter sur la toile, ce tableau existe déjà dans son esprit ; mais l'artiste n'a pas encore l'idée de l'existence réelle d'une œuvre qu'il n'a pas encore enfantée; il ne peut avoir cette idée que lorsque l'œuvre conçue dans son imagination prend une forme et s'incarne, pour ainsi dire, sous son pinceau. Dès lors cette œuvre existe à la fois et dans l'esprit de l'artiste et dans la réalité. L'insensé lui-même est donc forcé d'avouer qu'il existe, du moins dans l'intelligence, quelque chose au-dessus de laquelle la pensée ne peut rien concevoir, puisqu'on entendant parler de cet être suprême, quel qu'il soit, il comprend ce qu'il entend, et que tout ce qui est compris existe dans l'intelligence. }}
{{Réf Livre|titre=Proslogion
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|traducteur=de Fortia d'Urban
|éditeur=Bibliothèque Ecclésiastique
|colectioncollection=Chefs d'oeuvresœuvres des pères de l'EgliseÉglise
|chapitre=I.2
|page=437
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|année d'origine=1075}}
 
==== L'être supérieur n'existe pas uniquement en pensée ====
{{citation|Or, cet être suprême au-dessus duquel la pensée ne peut rien concevoir ne saurait exister dans l'intelligence seule ; car, en supposant que cela soit, rien n'empêche de le concevoir comme existant aussi dans la réalité, ce qui est un mode d'existence supérieur au premier. Si donc l'être suprême existait dans l'intelligence seule, il y aurait quelque chose que la pensée pourrait concevoir au-dessus de lui ; il ne serait plus l'être par excellence, ce qui implique contradiction. Il existe donc sans aucun doute, et dans l'intelligence et dans la réalité, un être au-dessus duquel la pensée ne peut rien concevoir. Cet être suprême existe si bien qu'il est impossible de concevoir sa non-existence. }}
{{Réf Livre|titre=Proslogion
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|traducteur=de Fortia d'Urban
|éditeur=Bibliothèque Ecclésiastique
|colectioncollection=Chefs d'oeuvresœuvres des pères de l'EgliseÉglise
|chapitre=I.2
|page=437
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|année d'origine=1075}}
 
=== ''Pourquoi Dieu s'est fait homme? (Cur Deus Homo)'', 1098 ===
==== De la nécessité d'explications logiques en théologie ====
{{citation|C’est pourquoi lorsque nous présentons aux infidèles les raisons de convenance que tu proposes comme des représentations picturales d’une histoire accomplie, ils estiment que nous exerçons en quelque sorte notre pinceau sur des nuages, puisque, à leur avis, ce que nous croyons n’est pas une histoire accomplie, mais une fiction. Il faut donc mettre d’abord en évidence la solidité rationnelle de la vérité, c’est-à-dire une nécessité qui prouve que Dieu a dû ou pu s’abaisser jusqu’à ces démarches que nous affirmons ; ensuite, pour donner plus d’éclat à ce qui est constitué pour ainsi dire le corps même de la vérité, tels des motifs peints sur ce corps, on exposera ces raisons de convenance.}}
{{Réf Livre|titre=Pourquoi Dieu s'est fait homme?
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|année d'origine=1098}}
 
==== La satisfaction comme une toilette ====
{{citation|Anselme : Supposons qu’un homme riche tienne dans sa main une perle précieuse qu’aucune souillure n’a jamais effleurée et que personne d’autre ne puisse enlever de sa main sans sa propre permission : supposons en outre qu’il décide de la cacher dans son propre trésor où se trouve réunis ce qu’il possède de plus cher et de plus précieux.
Boson : Je le conçois comme si nous y étions.
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|année d'origine=1098}}
 
==== L'homme est dans une position d'injustice par rapport à Dieu ====
{{citation|Anselme : Il est donc injuste l’homme qui ne rend pas à Dieu ce qu’il lui doit.
Boson : Ce n’est que trop vrai : car il est injuste parce qu’il ne s’acquitte pas de sa dette ; et il est injuste parce qu’il ne peut s’en acquitter.
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|année d'origine=1098}}
 
==== De la nécessité du Christ pour le Salut ====
{{citation|N’avons-nous pas une preuve suffisante que l’homme peut être sauvé par le Christ (…) et que nous avons mis en lumière que dans l’hypothèse où le Christ n’existerait pas, il est absolument impossible de trouver un moyen de sauver l’homme ?}}
{{Réf Livre|titre=Pourquoi Dieu s'est fait homme?
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|année d'origine=1098}}
 
[[Catégorie:ThéologieNaissance au XIe siècle]]
[[Catégorie:Décès en 1109]]
[[Catégorie:Théologien]]