« Vladimir Nabokov » : différence entre les versions

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{{Réf Article|titre=Le Mot|auteur=Vladimir Nabokov|publication=Le Magazine Littéraire|traducteur=Bernard Kreise|numéro=495|date=Mars 2010|page=11}}
 
=== ''L'enchanteurEnchanteur'', 1939 ===
{{citation|citation=Toutes les hygiènes connaissent leur hyène.}}
{{Réf Livre|titre=L'enchanteurEnchanteur|auteur=Vladimir Nabokov|éditeur=Seuil (|collection=Points)|année=1986|page=16|traducteur=Gilles Barbedette|année d'origine=1939}}
 
{{citation|citation=A l'époque où il faisait ses études au lycée technique, alors qu'il aidait la jeune sœur d'un camarade de classe [...] à potasser sa géométrie, il ne l'avait jamais effleurée mais la seule proximité de sa robe de laine suffisait à faire danser et se dissoudre les lignes du papier, puis tout prenait une dimension différente à un rythme crispé et clandestin ; puis il retrouvait, à nouveau, la chaise dure, la lampe et l'écolière en train d'écrire.}}
{{Réf Livre|titre=L'enchanteurEnchanteur|auteur=Vladimir Nabokov|éditeur=Seuil (|collection=Points)|année=1986|page=19|traducteur=Gilles Barbedette|année d'origine=1939}}
 
{{citation|citation=Habillée en violet, une fillette de douze ans (il ne se trompait jamais) marchait d'un pas rapide et décidé sur des patins à roulettes qui ne roulaient pas mais écrasaient le gravier quand elle les soulevait et les laissait retomber en faisant de petits pas japonais ; elle se rapprochait de son banc dans le hasard changeant des rayons de soleil. Par la suite (aussi longtemps que dura cette suite), il lui sembla qu'immédiatement, à cet instant précis, il l'avait jaugée de la tête aux pieds : la vitalité de ses boucles rousses (égalisées récemment), le rayonnement de ses grands yeux un peu vides qui faisaient vaguement penser à des groseilles translucides ; son teint chaud et enjoué ; sa bouche rose, légèrement ouverte, si bien que deux grandes dents de devant reposaient à peine sur la protubérance de la lèvre inférieure ; la teinte estivale de ses bras nus avec son duvet soyeux de renarde courant sur les avant-bras ; la douceur vague de sa poitrine encore étroite mais déjà plus vraiment plate ; les petits plissements et les tendres cavités de sa jupe courte, la finesse et l'ardeur de ses jambes insouciantes ; les lanières brutes des patins à roulettes.}}
{{Réf Livre|titre=L'enchanteurEnchanteur|auteur=Vladimir Nabokov|éditeur=Seuil (|collection=Points)|année=1986|page=21-22|traducteur=Gilles Barbedette|année d'origine=1939}}
 
{{citation|citation=Il fut accueilli par une grande dame pâle, large de hanches, avec une verrue glabre placée près de l'une des narines de son nez bulbeux : l'un de ces visages que l'on décrit sans être capable de dire quoi que ce soit des lèvres ou des yeux car le fait même de les mentionner apparaît comme une contradiction involontaire de leur totale insignifiance.}}
{{Réf Livre|titre=L'enchanteurEnchanteur|auteur=Vladimir Nabokov|éditeur=Seuil (|collection=Points)|année=1986|page=32-33|traducteur=Gilles Barbedette|année d'origine=1939}}
 
{{citation|citation=A la tasse de thé qu'elle lui versa elle ajouta une touche délicate d'intimité ; dans les récits fortement détaillés de ses diverses indispositions elle réussit à infuser tant de romantisme qu'il put à peine résister à la tentation de lui demander quelque chose de grossier.}}
{{Réf Livre|titre=L'enchanteurEnchanteur|auteur=Vladimir Nabokov|éditeur=Seuil (|collection=Points)|année=1986|page=41|traducteur=Gilles Barbedette|année d'origine=1939}}
{{Choisie citation du jour
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{{citation|citation=Avec un bref mugissement destiné à simuler la tendresse il posa un bécot sur son front, qui était aussi froid que du fromage blanc.}}
{{Réf Livre|titre=L'enchanteurEnchanteur|auteur=Vladimir Nabokov|éditeur=Seuil (|collection=Points)|année=1986|page=52|traducteur=Gilles Barbedette|année d'origine=1939}}
 
=== ''Littératures'', 1941-1958 ===