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Citations de René Boylesve
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René Boylesve, pseudonyme de René Tardiveau, est un écrivain français, né à Descartes (Indre-et-Loire) le 14 avril 1867 et mort à Paris le 14 janvier 1926.
"Je songe à nos parcs de France, à mes beaux jardins de Touraine élégants et fleuris ; ce sont des badinages et des caresses légères ; ce sont des rêves aimables, de douces songeries d’amour." (Extraits de ''Sainte Marie des Fleurs'')
 
"Mon enfance solitaire m’a appris la saveur des choses du jour et de l’ombre, du temps, éternel passant, et de la mort perpétuellement suspendue." (Extraits de ''Mon amour'' )
 
"Ma mère, je suis resté fidèle à ta mémoire et à ton culte. Je vis en portant un mystère indéfinissable qui me différencie des autres hommes, et que j’attribue à ton âme sans cesse présente. (...) Toute ma poésie, c’est la religion de ton souvenir. Je serai comblé si je pouvais savoir que tu es contente de moi ... non des pauvres petits succès ni de la petite gloire qui donnent les hommes, mais de la qualité de l’âme de ton fils." (Extraits de ''Feuilles tombées'' )
 
"Les journalistes se battaient à coups de plume et à coups d’épée. Tous les républicains soutenaient le projet de la petite église, et les conservateurs étaient divisés ... En quelque endroit que l’on allât, on n’osait plus lever les yeux à cause du sentiment pénible qu’il y a à rencontrer dans un ami de la veille un adversaire armé jusqu’aux dents. Il n’était plus question que de la Basilique ou du Chalet républicain." (...)
 
"On ne voyait émerger de la ville que les flèches grises de la cathédrale, quelques églises, les deux tours de l’ancienne basilique et, depuis peu de temps, une sorte de grosse pâtisserie informe, blanchâtre, comparable à une grosse cloche de plâtre, qui était la nouvelle église de Saint Martin." (Extraits de ''Mademoiselle Cloque'' )
 
"En automobile, on ne parle pas, on ne pense pas davantage : on est préoccupé de la vitesse, des accidents possibles, de la poussière. On fait seulement remarquer que l’on a dépassé telle voiture, ou que " ces brutes " vont plus vite que vous. Quand on s’arrête, on est tout heureux de reprendre haleine. On parle des gens qu’on a rencontrés, ou plutôt de la trompe, du boulet de canon informe qui vous a croisés. On se félicite d’être sains et saufs. On se lave au retour. On discute où l’on ira demain. C’est le plaisir". (Extraits de ''Feuilles tombées'' )
 
"Elle portait le petit bonnet gracieux des tourangelles, en tulle tuyauté à la paille fine, au-dessus des bandeaux de cheveux noirs soigneusement lissés, et retombant en arrière jusque sur la nuque en forme de filet transparent orné d’une rosace de broderies." (Extraits de ''La becquée'' dont le premier titre choisi était ''Les bonnets de dentelle'' )
 
"Le spectacle amusant des laveuses qui battent le linge en bavardant, le long d’une berge savonneuse, de l’abreuvoir jusqu’à l’antique mur de boulevard soutenant le jardin du curé." (Extraits de ''L’enfant à la balustrade'' )
 
 
"Des femmes plus hardies sont vêtues du maillot noir, fortement décolleté, terminé à mi-cuisse, découvrant complètement les bras et les aisselles, -le maillot d’homme. - Comme celles qui osent ces costumes de bain sont dignes de les porter, leur exhibition dans l’eau est de l’effet le plus élégant, le plus gracieux, et il faut dire nettement : le plus beau.
 
Ces torses de femmes, émergeant de la mer, noirs et luisants comme des otaries, et révélant sans aucune pudeur des seins superbes, dressés, provocants de la pointe ; ces beaux bras, ces dos, ces ventres, et, au sortir de l’eau, ces fines hanches mouvantes et ces jambes qui marchent si bien, avec une si noble lenteur, dans l’eau qui les entrave ; et ces mouvements charmants de la natation, et la montée à l’échelle du canot, le geste de s’y asseoir, l’attitude de ces femmes vraiment nues, assises le torse droit, dans une attitude de déesse, en cette barque, en face du vieux matelot qui pagaye doucement ;et leur lente retombée dans la mer, c’est un des plus jolis spectacles que notre vie, si chiche de beauté plastique, puisse offrir." (Extraits de ''Feuilles tombées'' )
 
"La Loire basse, déchirée en lambeaux par ses sables et ses îles, ressemblait de loin à ces traces argentées que laissent les limaçons dans les allées des jardins ; le calme était immense, l’air frais ; des parfums d’héliotropes et de fruits mûrs montaient, s’évaporaient et se recomposaient, comme de petites nuées pesantes et tangibles ; (...) La plupart du temps, la tranquillité était telle, qu’à huit cent mètres j’entendais un poisson sauter hors de l’eau." (Extraits de ''Le meilleur ami'' )
 
"La Loire endormie, ses longs sables en fuseaux, ses larges îles de peupliers feuillus, une barque qui pourrit, deux toues qu’un homme dirige à la gaule, un filet tendu, un horizon sans bornes qui se confond avec le bleu opalin du ciel ; au-dessous de nous, au bord de la levée, de noirs trous de cheminées, quelques-unes fumantes, au milieu des rocs blanchâtres, de petits jardinets, de petits vignobles (...)" (Extraits de ''Le meilleur ami'' )
 
"La douceur, la délicatesse, la majesté tranquille et bienveillante de ces grands paysages de Loire !" (Extraits de ''Mon amour'' )
 
"Tours me paraît une ville inspirée par le génie de la Loire. Épandue tout à plat sur un vaste champ, entre son fleuve et ses magnifiques boulevards qu’elle déborde pour ne pas se laisser arrêter que par les collines qui délimitent l’ancien lit du fleuve, elle a le goût des perspectives sans fin ..." (Extraits de ''La Touraine'' )
 
"C’est rue Royale (actuelle rue Nationale) que sont situés tous les cafés, les cercles, les coiffeurs, les modistes, les libraires, les marchands de musique ainsi que les dentistes et les pâtissiers, renommée de la ville. Des tramways les parcourent d’un bout à l’autre ; on y voit à certaines heures des équipages assez brillants, des charrettes élégantes conduites par un officier, voire même des mails poudreux, venus des châteaux des environs."
 
"Je ne suis pas observateur. Je n’observe jamais rien. Je suis ému." (Extraits de ''Feuilles tombées'' )
 
"Tours est la ville que j’aime entre toutes, pour sa grandeur simple, pour sa claire intelligence, pour son sens souverain de l’harmonie, pour son tranquille dédain de l’ornement superflu."
 
"J’ai vu Paris, j’ai vu la vie ... Paris me plaît, Paris m’enivre un peu, je l’avoue ... Je me suis tant ennuyé toute ma vie que j’ai soif de joie, de gaieté."