« Julien Benda » : différence entre les versions

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'''[[w:Julien Benda|Julien Benda]]''' (1867-1956) est un critique, essayiste, philosophe et écrivain français, connu principalement pour son ouvrage ''[[w:La Trahison des clercs|La Trahison des clercs]]'', paru en 1927.
 
== ''[[w:La Trahison des clercs|La Trahison des clercs]]'', 1927 ==
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{{citation|citation = Nous disions plus haut que la fin logique de ce réalisme intégral professé par l’humanité actuelle, c’est l’entre-tuerie organisée des nations ou des classes.
On en peut concevoir une autre, qui serait au contraire leur réconciliation, le bien à posséder devenant la terre elle-même [...] cependant que la volonté de se poser comme distinct serait transférée de la nation à l'espèce orgueilleusement dressée contre tout ce qui n'est pas elle. [...] On peut penser parfois qu’un tel mouvement s’affirmera de plus en plus et que c'est par cette voie que s'éteindront les guerres interhumaines.
On arrivera ainsi à une « fraternité universelle », mais qui, loin d'être l'abolition de l'esprit de nation avec ses appétits et ses orgueils, en sera au contraire la forme suprême, la nation s'appelant l'Homme et l'ennemi s'appelant Dieu. <br />
Et dès lors, unifiée en une immense armée, en une immense usine, ne connaissant que des héroïsmes, des disciplines, des inventions, flétrissant toute activité libre et désintéressée, bien revenue de placer le bien au-delà du monde réel et n'ayant plus pour dieu qu'elle-même et ses vouloirs, l'humanité atteindra à de grandes choses, je veux dire à une mainmise vraiment grandiose sur la matière qui l'environne, à une conscience vraiment joyeuse de sa puissance et de sa grandeur. Et l'histoire sourira de penser que Socrate et Jésus-Christ sont morts pour cette espèce.}}
{{Réf Livre|titre=La Trahison des clercs
|auteur=Julien Benda
|éditeur=Grasset
|année=1946
|page=17-18
|chapitre=Préface à l'édition de 1946
|année d'origine=1927
|langue=fr
}}
 
 
{{citation|citation = Il était réservé à notre temps de voir des hommes de pensée ou qui se disent tels faire profession de ne soumettre leur
patriotisme à aucun contrôle de leur jugement, proclamer (Barrès) que « la patrie eût-elle tort, il faut lui donner raison », déclarer traîtres à leur nation ceux de leurs compatriotes qui gardent à son égard leur liberté d’esprit ou du moins de parole}}
 
{{Réf Livre|titre=La Trahison des clercs
|auteur=Julien Benda
|éditeur=Grasset
|année=1946
|page=17-18
|chapitre=Préface à l'édition de 1946
|année d'origine=1927
|langue=fr
}}