« La Nuit de feu » : différence entre les versions

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|année=2015
|page=65
|ISBN=978-2-226-31829-9
}}
 
{{citation|
Abayghur peut pratiquer n'importe quel culte, ce sera toujours assez bien pour lui ! Voila ce qu'ils pensent, nos esprits positifs ! Pourquoi éclairer l'indigène ? À quoi bon le déraciner en lui offrant l'athéisme ? Qui gagnerait-il dans cet environnement hostile ? En réalité, ils jugent normal qu'un Africain prie mais incommodant qu'un Européen le fasse parce qu'ils estiment l'Européen supérieur à l'Africain.
}}
{{Réf Livre|titre=La Nuit de feu
|auteur=[[Éric-Emmanuel Schmitt]]
|éditeur=Albin Michel
|année=2015
|page=81
|ISBN=978-2-226-31829-9
}}
 
{{citation|
Je me tus, trop conscient de son à-propos. Oui les contemporains font agoniser l'homme. En lui attribuant le mérite de l'intelligence, ils le flattent mais le condamnent à une solitude radicale. L'homme devient l'exception : il pense dans un espace qui ne pense pas, s'émeut dans un décor apathique, piste le juste et l'injuste dans un chaos amoral. Il se fait enfermer à l'extérieur ! Sans évasion possible ! Cette poussière d'étoile que serait l'homme se révèle une erreur douloureuse.
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{{Réf Livre|titre=La Nuit de feu
|auteur=[[Éric-Emmanuel Schmitt]]
|éditeur=Albin Michel
|année=2015
|page=95
|ISBN=978-2-226-31829-9
}}
 
{{citation|
Dire « Je suis », c'est dire « Je ne serai plus ». Vivant n'a qu'un vrai synonyme : mortel. Ma grandeur devient mon indigence, ma force mon imperfection. Et la fierté se mêle à l'effroi.
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{{Réf Livre|titre=La Nuit de feu
|auteur=[[Éric-Emmanuel Schmitt]]
|éditeur=Albin Michel
|année=2015
|page=110
|ISBN=978-2-226-31829-9
}}
 
{{citation|
Qu'ils sont difficiles ! Non à saisir car ils s'imposent, mais à transcrire dans le langage. Les mots, ces pauvres mots, n'offrent pas la porte d'accès à ce que je vis. Ils ont été inventés pour décrire les objets, les pierres, les sentiments, des réalités humaines ou voisines des humains. Comment désigneraient-ils ce qui les dépasse ou ce qui les fonde ? Comment des termes finis exprimeraient-ils l'infini ? Comment les étiquettes du visible estampilleraient-elles l'invisible ? Ils inventorient le monde, ces mots qui ont la truffe au sol, or je pénètre dans l'au-delà du monde… <br />
Éblouissant. <br />
Fulgurant. <br />
Je sens tout.
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{{Réf Livre|titre=La Nuit de feu
|auteur=[[Éric-Emmanuel Schmitt]]
|éditeur=Albin Michel
|année=2015
|page=134
|ISBN=978-2-226-31829-9
}}
 
{{citation|
Lors de la nuit au Sahara, je n'ai rien appris, j'ai cru. <br />
Pour évoquer sa foi, l'homme moderne doit se montrer rigoureux. Si on me demande « Dieu existe-il ? », je réponds : « Je ne sais pas » car, philosophiquement, je demeure agnostique, unique parti tenable avec la seule raison. Cependant, j'ajoute : « Je crois que oui. » La croyance se distingue radicalement de la science. Je ne les confondrai pas. Ce que je sais n'est pas ce que je crois. Et ce que je crois n'est pas ce que je sais.
}}
{{Réf Livre|titre=La Nuit de feu
|auteur=[[Éric-Emmanuel Schmitt]]
|éditeur=Albin Michel
|année=2015
|page=180
|ISBN=978-2-226-31829-9
}}