« Totalitarisme » : différence entre les versions

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Le '''{{w|totalitarisme}}''' est le [[système politique]] des régimes à [[parti unique]], n'admettant aucune opposition organisée, dans lequel l'[[État]] tend à confisquer la totalité des activités de la société. Concept forgé au XXe siècle, durant l'[[entre-deux-guerres]], le totalitarisme signifie étymologiquement «  système tendant à la totalité, à l'unité ».
 
== [[Philipp von Boeselager]], ''Nous voulions tuer Hitler'', 2008 ==
{{citation
|citation=Désormais, j'avais devant les yeux la preuve de l'abominable. Il ne s'agissait donc pas de faits isolés commis par des individus dévoyés. C'était un plan rigoureux avalisé par les plus hautes instances. Il fallait se rendre à l'évidence : L'État, dans son ensemble, était vermoulu de vice et de crime. Et l'armée, par son silence, par son obéissance, se rendait complice du système. Cet état de chose nous paraît aujourd'hui aveuglant de clarté. Il ne l'était nullement pour les contemporains, persuadés que l'Allemagne était un modèle de civilisation, qu'elle ne pouvait être tombée non seulement sous une dictature, mais dans un totalitarisme meurtrier.}}
{{Réf Livre|titre=Nous voulions tuer Hitler
|auteur= [[Philipp von Boeselager]]
|éditeur=Perrin
|année=2008
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|page=87}}
 
== [[Eugenio Corti]], ''Le Cheval rouge'', 1983 ==
{{Citation
|citation=En substance, Michele s'était rendu compte que marxisme et nazisme avaient un nombre extraordinairement élevé d'ancêtres communs, qu'ils étaient en somme de la même veine. En effet, tous les deux – en une antithèse désormais presque parfaite avec le christianisme qui est amour – s'expliquaient à travers des mécanismes de haine analogues : mais, tandis que pour le marxisme une classe rédemptrice (le prolétariat) était appelée à renverser et à « réprimer » les autres classes, pour le nazisme il s'agissait au contraire d'une race élue, appelée à dominer et asservir les autres.
}}
{{Réf Livre|titre=Le Cheval rouge
|auteur=[[Eugenio Corti]]
|éditeur=Edition l'Age d'homme
|année d'origine=1983
|année=2011
|page=695
}}
 
== [[Jacques Ellul]], ''Les combats de la liberté. Ethique de la liberté, tome 3'', 1984 ==
{{citation|L'État est totalitaire non pas à cause de doctrines totalitaires, mais à cause des moyens gigantesques (dont il dispose), de planification, de gestion économique et administrative, de prévision, d'enquête, de contrôle, de recherche, de sondage, d'action psychologique. Chaque état actuel est totalitaire.}}
{{Réf Livre|titre=Les combats de la liberté
|auteur=[[Jacques Ellul]]
|éditeur=Le Centurion / Labor et Fides
|année=1984
|page=132
}}
 
== Karl Haufen, ''Les deux Frances du 21 avril'', 2002 ==
{{citation
|citation=(...) les intérêts de la France et de son peuple se distinguent de ceux de son Etat. Qu'importe que le modèle social soit en faillite si celui-ci permet à l'Etat d'asseoir son autorité et d'assurer sa pérennité! Nous rentrons alors dans une logique systémique caractéristique de tous les totalitarismes marxistes. A ce stade précis, l'Etat devient l'ennemi du peuple. Plus ce dernier se rebelle et se réfugie dans un vote populiste, plus l'Etat met en place des gardes-fous répressifs et verse dans une propagande sans limite. La logique ultime de ce système s'étale sous nos yeux, (...) en Corée du Nord.
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}}
 
== [[Aldous Huxley]], ''Le Meilleur des mondes'', 1931 ==
{{citation|citation= Un EtatÉtat totalitaire vraiment « efficient » serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude.
|précisions=Préface Nouvelle de l'auteur de 1946
}}
{{Réf Livre|référence=Le Meilleur des mondes/Pocket
|page=15
}}
 
== [[Karl Jaspers]], ''Essais philosophiques'', 1954 ==
{{citation|citation=Le totalitarisme n'est ni le communisme, ni le fascisme, ni le national-socialisme ; ces régimes ne sont que des formes qu'il a déjà prises. Plus universel que chacun d'eux, il est la menace redoutable que la civilisation de masse fait peser sur l'humanité à venir.
}}
 
{{Réf Livre|titre=Essais philosophiques
|auteur= [[Karl Jaspers]]
|éditeur=Petite bibliothèque Payot
|année=1970
|année d'origine=1954
|page=24
|chapitre= la lutte contre le totalitarisme
}}
 
{{citation|citation=Le totalitarisme est comme un spectre qui boit le sang des vivants et, par là, devient réel, tandis que ses victimes se survivent à elle-même, foule de cadavres ambulants.
}}
{{Réf Livre|titre=Essais philosophiques
|auteur= [[Karl Jaspers]]
|éditeur=Petite bibliothèque Payot
|année=1970
|année d'origine=1954
|page=25
|chapitre= la lutte contre le totalitarisme
}}
 
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}}
 
== [[George Orwell]], ''1984'', 1949 ==
{{citation|citation=Le commandement des anciens despotismes était : « Tu ne dois pas. » Le commandement des totalitaires était : « Tu dois. » Notre commandement est : « Tu es. »}}
{{Réf Livre