« Ville » : différence entre les versions

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== Urbanisme ==
==== [[Kevin Lynch]], ''L'Image de la cité'', 1960 ====
{{citation|citation=Il y a un plaisir particulier à regarder une ville, si banale que puisse être la vue.
|original=
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== Littérature ==
==== [[Claude Debussy]], Monsieur Croche et autres écrits, 1901-1914 ====
 
==== [[Paul Klee]], ''Journal'', 1957 ====
{{citation|citation=Hautes maisons (jusqu'à treize étages), ruelles des plus étroites dans la vieille ville. Fraîches et malodorantes. Le soir, occupées par une foule compacte. De jour, davantage par la jeunesse. Langes flottant dans l'air comme autant de drapeaux dans une ville pavoisée. Cordes tendues entre les fenêtres qui se font face. De jour, soleil ardent sur ces ruelles, reflets métalliques de la mer là en bas, afflux de lumière de toute part ; éblouissements. A quoi s'ajoutent les résonances d'un orgue de Babarie, pittoresque métier. Tout autour, ronde d'enfants. Le théâtre dans la réalité. Emporté avec moi assez de mélancolie par-delà le Saint-Gothard. L'influence de Dionysos sur moi n'est pas si simple.|précisions=A propos de Gênes.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=[[Paul Klee]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=74|section=Journal II|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
==== [[Claude Debussy]] ====
{{citation|citation=Il me fallut quitter cette joie tranquille [de la campagne] et revenir, poussé par cette superstition des villes qui fait que tant d'hommes aiment encore mieux y être broyés que de ne pas faire partie de ce « mouvement » dont ils sont d'ailleurs les douloureux et inconscients rouages.}}
{{Réf Livre|titre=Monsieur Croche et autres écrits|auteur=[[Claude Debussy]]|éditeur=Gallimard|année=1987|page=54-55|année d'origine=1901-1914}}
 
==== [[Guillaume Musso]], ''Sauve-moi'', 2005 ====
{{citation|citation=– [La] ville est très dure [...]. <br>– C’est vrai [...]. Chacun court dans son coin sans s’occuper du voisin. Les gens sont écrasés les uns contre les autres et pourtant si seuls. <br>– C’est ainsi [...]. Le monde est comme il est et non tel que nous aimerions qu’il soit : un monde juste où les bonnes choses arrivent aux bonnes gens...}}
{{Réf Livre|titre=Sauve-moi
|auteur=Guillaume Musso
|éditeur=Pocket
|année=2005
|page=35}}
 
==== [[Yasmina Khadra]], ''L’Olympe des Infortunes'', 2010 ====
{{citation|citation=Y a pas de doute, t’es un as. [[ville|Faut être un as pour rester si longtemps en ville et revenir]]. Ça s’est jamais vu, avant.}}
{{Réf Livre|titre=L’Olympe des Infortunes|auteur=Yasmina Khadra|éditeur=Julliard|année=2010|page=218}}
 
{{citation|citation=[La ville, c’]était formidable, les gars, c’était épatant. Y a tellement de gens dans les rues qu’ils sont obligés de se marcher sur les pieds... [...] Les maisons sont si hautes que ça vous donne le tournis... [...] Un « fourroir », les gars. [...] C’est à peine si t’as une bouffée d’air pour toi. Souvent, il te faut aller la pomper sous le nez de ton prochain. Le bon [[Dieu]], en ville, il doit se sentir vachement dans ses p’tits souliers. [...] Ça ne ressemble à rien d’autre, la ville. Je ne peux pas vous faire une comparaison. La ville, c’est « comment dire... ». J’étais à deux doigts de me déboîter la mâchoire tant j’en revenais pas. Des feux partout, des [[écriture]]s qui s’allumaient sur les murs, des bagnoles comme des [[dauphin]]s, des bus pareils à des accordéons, et des trains, et des bruits à vous fissurer les tempes, et des lampadaires alignés comme des oignons le long des boulevards, et des vitrines tellement limpides qu’elles vous surprennent le nez dedans, et des squares plus grands que notre terrain vague, et de la bouffe à perte de vue, et des [[femme|nanas]] partout, les cheveux au vent, belles à choper l’insolation...}}
{{Réf Livre|titre=L’Olympe des Infortunes|auteur=Yasmina Khadra|éditeur=Julliard|année=2010|page=220-221}}
 
 
==== [[Jacques Ellul]], ''Sans feu ni lieu'', 1975 ====
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}}
 
==== [[Yasmina Khadra]], ''L’Olympe des Infortunes'', 2010 ====
== Philosophie ==
{{citation|citation=Y a pas de doute, t’es un as. [[ville|Faut être un as pour rester si longtemps en ville et revenir]]. Ça s’est jamais vu, avant.}}
==== [[Friedrich Nietzsche]]====
{{Réf Livre|titre=L’Olympe des Infortunes|auteur=[[Yasmina Khadra]]|éditeur=Julliard|année=2010|page=218}}
{{citation|citation= On vit mal dans les villes : il y a trop d'humains en rut.
}}
{{Réf Livre|titre=Ainsi parlait Zarathoustra|auteur=[[Friedrich Nietzsche]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Les Classiques de Poche|année=1972|année=1885|page=72|partie=I|chapitre=« De la chasteté »|traducteur=Georges-Arthur Goldschmidt|ISBN=978-2-253-00675-6}}
 
{{citation|citation=[La ville, c’]était formidable, les gars, c’était épatant. Y a tellement de gens dans les rues qu’ils sont obligés de se marcher sur les pieds... [...] Les maisons sont si hautes que ça vous donne le tournis... [...] Un « fourroir », les gars. [...] C’est à peine si t’as une bouffée d’air pour toi. Souvent, il te faut aller la pomper sous le nez de ton prochain. Le bon [[Dieu]], en ville, il doit se sentir vachement dans ses p’tits souliers. [...] Ça ne ressemble à rien d’autre, la ville. Je ne peux pas vous faire une comparaison. La ville, c’est « comment dire... ». J’étais à deux doigts de me déboîter la mâchoire tant j’en revenais pas. Des feux partout, des [[écriture]]s qui s’allumaient sur les murs, des bagnoles comme des [[dauphin]]s, des bus pareils à des accordéons, et des trains, et des bruits à vous fissurer les tempes, et des lampadaires alignés comme des oignons le long des boulevards, et des vitrines tellement limpides qu’elles vous surprennent le nez dedans, et des squares plus grands que notre terrain vague, et de la bouffe à perte de vue, et des [[femme|nanas]] partout, les cheveux au vent, belles à choper l’insolation...}}
==== [[Albert Caraco]] ====
{{Réf Livre|titre=L’Olympe des Infortunes|auteur=[[Yasmina Khadra]]|éditeur=Julliard|année=2010|page=220-221}}
 
==== [[Paul Klee]], ''Journal'', 1957 ====
{{citation|citation=Hautes maisons (jusqu'à treize étages), ruelles des plus étroites dans la vieille ville. Fraîches et malodorantes. Le soir, occupées par une foule compacte. De jour, davantage par la jeunesse. Langes flottant dans l'air comme autant de drapeaux dans une ville pavoisée. Cordes tendues entre les fenêtres qui se font face. De jour, soleil ardent sur ces ruelles, reflets métalliques de la mer là en bas, afflux de lumière de toute part ; éblouissements. A quoi s'ajoutent les résonances d'un orgue de Babarie, pittoresque métier. Tout autour, ronde d'enfants. Le théâtre dans la réalité. Emporté avec moi assez de mélancolie par-delà le Saint-Gothard. L'influence de Dionysos sur moi n'est pas si simple.|précisions=A propos de Gênes.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=[[Paul Klee]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=74|section=Journal II|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
==== [[Guillaume Musso]], ''Sauve-moi'', 2005 ====
{{citation|citation=– [La] ville est très dure [...]. <br>– C’est vrai [...]. Chacun court dans son coin sans s’occuper du voisin. Les gens sont écrasés les uns contre les autres et pourtant si seuls. <br>– C’est ainsi [...]. Le monde est comme il est et non tel que nous aimerions qu’il soit : un monde juste où les bonnes choses arrivent aux bonnes gens...}}
{{Réf Livre|titre=Sauve-moi
|auteur=[[Guillaume Musso]]
|éditeur=Pocket
|année=2005
|page=35}}
 
== Philosophie ==
==== [[Albert Caraco]], ''Bréviaire du chaos'', 1982 ====
{{citation|Les villes, que nous habitons, sont les écoles de la mort, parce qu'elles sont inhumaines. Chacune est devenue le carrefour de la rumeur et du relent, chacune devenant un chaos d'édifices, où nous nous entassons par millions, en perdant nos raisons de vivre.}}
{{Réf Livre|titre=Bréviaire du chaos|auteur=[[Albert Caraco]]|éditeur={{w|L'Âge d'Homme (édition)|L'Âge d'Homme}}|Collection=Amers|année=1999|page=9|ISBN=2-8251-0989-4}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2010|mois=juin|jour=27|commentaire=|}}
 
==== [[Jean Malrieu]], ''Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques'', 1964 ====
{{Citation|citation=Les yeux ouverts, les yeux fermés, je vois, je sais. A l'heure où le désir s'échappe comme d'un loup qui couvre mon visage, cette femme nue au coin du bois anonyme et violée et précise et familière, est-ce celle sublimée et subtile qui s'avance et grandit et me choisit et me livre et me délivre dans la lumière oblique de ce qui est plus que ma vie ? Elle se détache et se confond avec celle qui habite entre mes bras. La meilleure. La révélée. La femme est flamme. Elle est nue comme une amande. Il y a des champs d'ivoire dans l'amour. Elle est chaste comme je suis chaste : un scandale d'innocence. C'est toujours l'âge du premier amour. Et voici que je tremble. Tout est chair. Sexe de l'iode, des lèvres, des sacs à fermoir, des rives, des rivages de ce lac calme où nous prenons dimensions. Si j'ouvre les yeux, je suis nageur qui fait provision d'oxygène pour mieux plonger dans le délire. Je me rassure, j'étais seul. Soudain, je suis tous. Je dois fonder quelque ville, quelque part. Puis la respiration devient broussaille. Je rejoins le réel, l'imaginaire, la mort attelée dans le dos.|précisions=Réponse de [[Jean Malrieu]] à l'interrogation suivante : ''Comment se caractérisent vos représentations imaginaires dans l'acte d'amour ? Justifient-elles un jugement de valeur ? Sont-elles spontanées ou volontaires ? se succèdent-elles dans un ordre fixe ? Lequel ?'' — Il est clairement question d'une enquête initiée par la revue surréaliste ''La Brèche'' en décembre 1964.}} {{Réf Article|titre=Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques|auteur=[[Jean Malrieu]]|publication=La Brèche|numéro=7|date=Décembre 1964|page=92}}
 
==== [[Charles Baudelaire]], ''Petits poèmes en prose'', 1869 ====
{{citation|Mais voici bien autre chose. Descendons un peu plus bas. Contemplons un de ces êtres mystérieux, vivant, pour ainsi dire, des déjections des grandes villes ; car il y a de singuliers métiers, le nombre en est immense. J'ai quelquefois pensé avec terreur qu'il y avait des métiers qui ne comportaient aucune joie, des métiers sans plaisir, des fatigues sans soulagement, des douleurs sans compensation, je me trompais. Voici un homme chargé de ramasser les débris d'une journée de la capitale. Tout ce que la grande cité a rejeté, tout ce qu'elle a perdu, tout ce qu'elle a dédaigné, tout ce qu'elle a brisé, il le catalogue, il le collectionne. Il compulse les archives de la débauche, le capharnaum des rebuts. Il fait un triage, un choix intelligent ; il ramasse, comme un avare un trésor, les ordures qui, remâchées par la divinité de l'Industrie, deviendront des objets d'utilité ou de jouissance.}}
{{Réf Livre|titre=Petits poèmes en prose – Les Paradis artificiels|auteur=[[Charles Baudelaire]]|éditeur=Michel Levy Frères|année=1869|page=357-358|s=Petits Poèmes en prose}}
 
==== [[Paul Eluard]] , ''Capitale de la douleur'', 1926 ====
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{{Citation|citation=Voir le silence, lui donner un baiser sur les lèvres et les toits de la ville seront de beaux oiseaux mélancoliques, aux ailes décharnées.}}
{{Réf Livre|titre=Capitale de la douleur ''suivi ''de L'amour la poésie|auteur=[[Paul Eluard]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1926|page=123|partie=Nouveaux poèmes|section=Revenir dans une ville|ISBN=978-2-07-030095-2}}
 
==== [[Jean Malrieu]], ''Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques'', 1964 ====
{{Citation|citation=Les yeux ouverts, les yeux fermés, je vois, je sais. A l'heure où le désir s'échappe comme d'un loup qui couvre mon visage, cette femme nue au coin du bois anonyme et violée et précise et familière, est-ce celle sublimée et subtile qui s'avance et grandit et me choisit et me livre et me délivre dans la lumière oblique de ce qui est plus que ma vie ? Elle se détache et se confond avec celle qui habite entre mes bras. La meilleure. La révélée. La femme est flamme. Elle est nue comme une amande. Il y a des champs d'ivoire dans l'amour. Elle est chaste comme je suis chaste : un scandale d'innocence. C'est toujours l'âge du premier amour. Et voici que je tremble. Tout est chair. Sexe de l'iode, des lèvres, des sacs à fermoir, des rives, des rivages de ce lac calme où nous prenons dimensions. Si j'ouvre les yeux, je suis nageur qui fait provision d'oxygène pour mieux plonger dans le délire. Je me rassure, j'étais seul. Soudain, je suis tous. Je dois fonder quelque ville, quelque part. Puis la respiration devient broussaille. Je rejoins le réel, l'imaginaire, la mort attelée dans le dos.|précisions=Réponse de [[Jean Malrieu]] à l'interrogation suivante : ''Comment se caractérisent vos représentations imaginaires dans l'acte d'amour ? Justifient-elles un jugement de valeur ? Sont-elles spontanées ou volontaires ? se succèdent-elles dans un ordre fixe ? Lequel ?'' — Il est clairement question d'une enquête initiée par la revue surréaliste ''La Brèche'' en décembre 1964.}} {{Réf Article|titre=Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques|auteur=[[Jean Malrieu]]|publication=La Brèche|numéro=7|date=Décembre 1964|page=92}}
 
==== [[Friedrich Nietzsche]], ''Ainsi parlait Zarathoustra'', 1883-1885====
{{citation|citation= On vit mal dans les villes : il y a trop d'humains en rut.
}}
{{Réf Livre|titre=Ainsi parlait Zarathoustra|auteur=[[Friedrich Nietzsche]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Les Classiques de Poche|année=1972|année=1885|page=72|partie=I|chapitre=« De la chasteté »|traducteur=Georges-Arthur Goldschmidt|ISBN=978-2-253-00675-6}}
 
==== [[Charles Baudelaire]], ''Petits poèmes en prose'', 1869 ====
{{citation|Mais voici bien autre chose. Descendons un peu plus bas. Contemplons un de ces êtres mystérieux, vivant, pour ainsi dire, des déjections des grandes villes ; car il y a de singuliers métiers, le nombre en est immense. J'ai quelquefois pensé avec terreur qu'il y avait des métiers qui ne comportaient aucune joie, des métiers sans plaisir, des fatigues sans soulagement, des douleurs sans compensation, je me trompais. Voici un homme chargé de ramasser les débris d'une journée de la capitale. Tout ce que la grande cité a rejeté, tout ce qu'elle a perdu, tout ce qu'elle a dédaigné, tout ce qu'elle a brisé, il le catalogue, il le collectionne. Il compulse les archives de la débauche, le capharnaum des rebuts. Il fait un triage, un choix intelligent ; il ramasse, comme un avare un trésor, les ordures qui, remâchées par la divinité de l'Industrie, deviendront des objets d'utilité ou de jouissance.}}
{{Réf Livre|titre=Petits poèmes en prose – Les Paradis artificiels|auteur=[[Charles Baudelaire]]|éditeur=Michel Levy Frères|année=1869|page=357-358|s=Petits Poèmes en prose}}
 
 
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