« Paul-Claude Racamier » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
FrankyLeRoutier (discussion | contributions)
m clean up, remplacement: oeu → œu (4) avec AWB
Ligne 1 :
 
'''[[w:Paul-Claude Racamier|Paul-Claude Racamier]]''', né en 1924 dans le Doubs, mort en 1996, fut un médecin psychiatre et psychanalyste français.
 
Ligne 22 ⟶ 21 :
{{Réf Livre|titre=Les Schizophrènes|auteur=Paul-Claude Racamier|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite bibliothèque Payot|année=2001|année d'origine=1980|page=30|partie=Préambule et divertimento|chapitre=|section=Persée en paradoxie|ISBN=978-2-228-89427-2}}
 
{{Citation|citation=<poem>''Persée part chez la Gorgone. Encore lui faut-il savoir le chemin. Sur le conseil d'Athéna il s'en alla demander l'adresse des Gorgones à leurs trois autres soeurssœurs, les Grées. Et dès lors apparaît le thème du regard, car pour obtenir ces renseignements, Persée dérobe aux vieilles Grées l'unique oeil qu'elles se partagaient à elles trois.''
''Persée ne part pas non plus sans armes : des Nymphes il reçoit le casque d'Hadès, qui rend invisible ; d'Hermès il reçoit des sandales ailées et une serpe ; d'Athéna enfin il reçoit un bouclier de peau poli comme un miroir, et un conseil : celui de ne regarder Méduse que dans ce miroir.''
''Après un vol sans histoire, Persée trouva enfin Méduse. Il la voit dans le miroir qui réfléchit — qui réfléchit : au lieu de se laisser piéger par les paradoxes médusants, Persée réfléchit sur le paradoxe, utilisant à cet effet l'instrument confié par la déesse de l'intelligence. Dès cet instant-là, Méduse est perdue, son pouvoir est annulé : la voilà qui dort. Alors il lui coupe le cou.''</poem>}}
Ligne 35 ⟶ 34 :
 
{{Citation|citation=[...] ''lancés comme nous sommes dans les méandres des paradoxes, irons-nous en voyage au sud de l'Italie, à Élée, aujourd'hui Velia, dans un paysage merveilleusement virgilien d'oliviers et de lauriers-roses, jadis fréquenté par Énée un des premiers armateurs grecs à la recherche d'un siège social en Italie entre le cap Palinuro où il perdit son pilote, et le cap Leucosie, où il rejoignit une starlette, ou une nymphe, qui l'attendait dans une vaste propriété aujourd'hui privée ? A Élée nous retrouverions [[Parménide]], qui aimait l'éternité, et surtout [[Zénon]], champion des apories et des paradoxes, [[Zénon]] qui avait installé une fabrique de flèches n'atteignant jamais leur cible mobile, et qui organisait des courses entre lièvres et tortues, que nul ne gagnait jamais. Faut-il être fou, faut-il être schizophrène pour assurer qu'on peut arrêter le temps avec sa tête ! Alors, schizo, [[Zénon]] ? [[Sigmund Freud|Freud]] disait à peu près que les philosophies sont les délires des bien-portants et vous vous rappelez que j'ai pris soin de distinguer la folie de la psychose. Irons-nous cependant penser que, dirigée ainsi qu'elle l'était par des gens comme [[Parménide]] et [[Zénon]], Élée était une cité folle ? Eh bien pas du tout. Je me suis laissé dire que nulle part aux temps antiques la démocratie n'a mieux réussi qu'à Élée ce qui donne à penser que mieux vaut penser les paradoxes, mieux vaut certes les penser, que les semer comme peaux de bananes sous les semelles de ses congénères, comme il en est qui aiment à le faire.''}}
{{Réf Livre|titre=Les Schizophrènes|auteur=[[Paul-Claude Racamier]]|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite bibliothèque Payot|année=2001|année d'origine=1980|page=36|partie=Préambule et divertimento|chapitre=|section=A Élée|ISBN=978-2-228-89427-2}}
 
==== Les paradoxes des schizophrènes ====
Ligne 63 ⟶ 62 :
''' Les paradoxes des schizophrènes '''
{{Citation|citation=La procréation est bien au centre des fantasmes des schizophrènes : c'est la procréation non seulement de l'objet, mais d'eux-mêmes. Leur fantasme est peut-être moins primitif, mais certainement plus fou que celui d'une procréation avant les sexes, puisqu'il est d'être le créateur de toutes choses et d'eux-mêmes.}}
{{Réf Livre|titre=Les Schizophrènes|auteur=[[Paul-Claude Racamier]]|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite bibliothèque Payot|année=2001|année d'origine=1980|page=98|partie=Les paradoxes des schizophrènes|chapitre=4. Omnipotence inanitaire omnipotence créatrice|section=Où l'on voit le travail du vide éviter la perte du réel|ISBN=978-2-228-89427-2}}
 
{{Citation|citation=Je suis pleinement d'accord avec F. Pasche (1965-1969, 1971) pour estimer que le conflit fondamental des psychotiques se rapporte au conflit originaire entre le narcissisme et l'antinarcissisme. L'antinarcissisme, Pasche nous le montre à l'oeuvreœuvre : il est cette force qui très tôt tire le sujet hors de soi, lui soutire sa substance et l'arrache à sa chair en l'aspirant vers l'objet — s'opposant au narcissisme qui, s'il était pur, ne poursuivrait qu'unité totale, intégrité absolue et, comme un oeufœuf, parfaite autarcie.}}
{{Réf Livre|titre=Les Schizophrènes|auteur=Paul-Claude Racamier|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite bibliothèque Payot|année=2001|année d'origine=1980|page=99|partie=Les paradoxes des schizophrènes|chapitre=5. De deux ou trois réalités|section=Où l'on voit le schizophrène aux prises avec l'impossible choix entre son monde et son Moi|ISBN=978-2-228-89427-2}}
 
Ligne 134 ⟶ 133 :
''' Sources et trajets '''
{{citation|Le mouvement pervers narcissique se définit essentiellement comme une façon organisée de se défendre de toute douleur et contradiction internes et de les expulser pour les faire couver ailleurs, tout en se survalorisant, tout cela aux dépens d’autrui.}}
{{Réf Pub|nom=Pensée perverse et décervelage|date=1992|lieu=Sources et trajets ''Définition''|source=[http://sites.google.com/site/archivesdetrait/liens-psy-sur-le-web/2-paul-racamier-1924-1996-wiki/2-paul-racamier-1992-pensee-perverse-et-decervelage]|parution=Trait pour trait ''Mouvement de travail et de recherche autour de la psychanalyse''|auteur=[[Paul-Claude Racamier]]}}
 
''' Mouvement pervers narcissique '''
Ligne 141 ⟶ 140 :
— à expulser hors de soi les conflits ou leurs traces et les douleurs ou les peines, sur le dos et dans la tête des autres, à charge pour eux de les héberger et de les agir ;
— à augmenter la valeur narcissique propre au détriment de l’autre, employé comme ustensile et comme faire-valoir.</poem>}}
{{Réf Pub|nom=Pensée perverse et décervelage|date=1992|lieu=Mouvement pervers narcissique ''Plaisir manipulatoire, et faire-valoir narcissique''|source=[http://sites.google.com/site/archivesdetrait/liens-psy-sur-le-web/2-paul-racamier-1924-1996-wiki/2-paul-racamier-1992-pensee-perverse-et-decervelage]|parution=Trait pour trait ''Mouvement de travail et de recherche autour de la psychanalyse''|auteur=[[Paul-Claude Racamier]]}}
 
{{citation|<poem>Je parle au singulier. Il faudrait parler au pluriel. C’est que la perversion narcissique est loin d’être une affaire individuelle : c’est une affaire collective, et à partir du moment où les espaces psychiques sont transgressés, nous savons que tous les débordements sont possibles.
Pareillement, le mouvement pervers est loin d’être une affaire intrapsychique. C’est une affaire hautement interactive. Car il est tellement, ce mouvement, tourné vers autrui, qu’il ne cesse de s’en servir.</poem>}}
{{Réf Pub|nom=Pensée perverse et décervelage|date=1992|lieu=Mouvement pervers narcissique ''Plaisir manipulatoire, et faire-valoir narcissique''|source=[http://sites.google.com/site/archivesdetrait/liens-psy-sur-le-web/2-paul-racamier-1924-1996-wiki/2-paul-racamier-1992-pensee-perverse-et-decervelage]|parution=Trait pour trait ''Mouvement de travail et de recherche autour de la psychanalyse''|auteur=[[Paul-Claude Racamier]]}}
 
{{citation|<poem>Son procédé majeur, son arme, devrais-je dire, c’est la disjonction. Il s’agit de disjoindre les personnes, les informations, les pensées : il s’agit toujours de rompre des liens.
La perversion narcissique constitue sans aucun doute le plus grand danger qui soit dans les familles, les groupes, les institutions et les sociétés. Rompre les liens, c’est attaquer l’amour objectal et c’est attaquer l’intelligence même : la peste n’a pas fait pis.</poem>}}
{{Réf Pub|nom=Pensée perverse et décervelage|date=1992|lieu=Mouvement pervers narcissique ''Question d’immunité, question de liaison''|source=[http://sites.google.com/site/archivesdetrait/liens-psy-sur-le-web/2-paul-racamier-1924-1996-wiki/2-paul-racamier-1992-pensee-perverse-et-decervelage]|parution=Trait pour trait ''Mouvement de travail et de recherche autour de la psychanalyse''|auteur=[[Paul-Claude Racamier]]}}
 
''' De la pensée perverse au désordre de pensée '''
{{citation|Insensible au psychique, mais très attentive aux réalités sociales, habile, opportuniste, et à ce titre « adaptée », la pensée perverse sera toute tournée vers l’agir, le faire-agir et la manipulation. Insensible aux mouvances relationnelles, elle est toute dans l’emprise exercée sur les autres afin de les utiliser au mieux de ses intérêts narcissiques et matériels. Pour elle, c’est le résultat qui compte. Les fins sont surinvesties au détriment des moyens.}}
{{Réf Pub|nom=Pensée perverse et décervelage|date=1992|lieu=De la pensée perverse au désordre de pensée|source=[http://sites.google.com/site/archivesdetrait/liens-psy-sur-le-web/2-paul-racamier-1924-1996-wiki/2-paul-racamier-1992-pensee-perverse-et-decervelage]|parution=Trait pour trait ''Mouvement de travail et de recherche autour de la psychanalyse''|auteur=[[Paul-Claude Racamier]]}}
 
''' Noyaux pervers '''
{{citation|A moins d’être complices, les victimes de la perversion narcissique sont à plaindre et plus encore à protéger. Les plus exposés au danger, ce sont les schizophrènes [...]. Les schizophrènes, incertains comme ils le sont de leur propre moi, narcissiquement béants, prêts à tout pour plaire et prompts à périr de faux-semblants, sont les proies préférées du narcissisme pervers.}}
{{Réf Pub|nom=Pensée perverse et décervelage|date=1992|lieu=Noyaux pervers ''Objet de pervers''|source=[http://sites.google.com/site/archivesdetrait/liens-psy-sur-le-web/2-paul-racamier-1924-1996-wiki/2-paul-racamier-1992-pensee-perverse-et-decervelage]|parution=Trait pour trait ''Mouvement de travail et de recherche autour de la psychanalyse''|auteur=[[Paul-Claude Racamier]]}}
 
{{citation|Le noyau s’est installé sans crier gare. Il a fait mine de participer à l’oeuvre commune. Agglutinant pour les utiliser ceux qu’il peut narcissiquement séduire, rejetant ceux qu’il ne réussit pas à capturer, le noyau entreprend de contaminer le milieu qu’il parasite.}}
{{Réf Pub|nom=Pensée perverse et décervelage|date=1992|lieu=Noyaux pervers ''Le noyau mis en scène''|source=[http://sites.google.com/site/archivesdetrait/liens-psy-sur-le-web/2-paul-racamier-1924-1996-wiki/2-paul-racamier-1992-pensee-perverse-et-decervelage]|parution=Trait pour trait ''Mouvement de travail et de recherche autour de la psychanalyse''|auteur=[[Paul-Claude Racamier]]}}
 
 
 
 
{{citation|Le noyau s’est installé sans crier gare. Il a fait mine de participer à l’oeuvrel’œuvre commune. Agglutinant pour les utiliser ceux qu’il peut narcissiquement séduire, rejetant ceux qu’il ne réussit pas à capturer, le noyau entreprend de contaminer le milieu qu’il parasite.}}
{{Réf Pub|nom=Pensée perverse et décervelage|date=1992|lieu=Noyaux pervers ''Le noyau mis en scène''|source=[http://sites.google.com/site/archivesdetrait/liens-psy-sur-le-web/2-paul-racamier-1924-1996-wiki/2-paul-racamier-1992-pensee-perverse-et-decervelage]|parution=Trait pour trait ''Mouvement de travail et de recherche autour de la psychanalyse''|auteur=[[Paul-Claude Racamier]]}}
 
''' Noyaux pervers '''
 
 
== D'autres spécialistes concernant ses recherches ==
Ligne 199 ⟶ 193 :
 
{{autres projets|w=Paul-Claude Racamier}}
{{DEFAULTSORT:Racamier, Paul-Claude}}
 
{{DEFAULTSORT:Racamier, Paul-Claude}}
[[Catégorie:Personnalité française]]
[[Catégorie:Naissance en 1924]]