« Révolution » : différence entre les versions

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{{Réf Livre|titre=Du Pape et extraits d'autres œuvres|auteur=Textes de Joseph de Maistre présentés et choisis par E. M. Cioran|éditeur=J.-J. Pauvert|année=1957|page=196|collection=Libertés}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2011|mois=juin|jour=13|commentaire=|}}
 
 
=== [[Prosper-Olivier Lissagaray]], ''Huit journées de mai derrière les barricades'', 1871 ===
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==== [[Annie Le Brun]] ====
 
 
{{citation|citation=[...] cette confusion des lieux de peur et des lieux de plaisir dans l'imaginaire européen, qui donne à chacun l'occasion de se rendre fantasmatiquement maître de l'espace destiné à l'asservissement du nombre, préfigure paradoxalement la fête révolutionnaire alors conçue comme « l'éveil d'un sujet collectif qui naît à lui-même, et qui se perçoit en toutes ses parties, en chacun de ses participants ». Et quand la première fête révolutionnaire aurait été la prise de la Bastille, c'est-à-dire la prise de possession collective d'un lieu clos ou bien l'abolition d'un décor qui sépare, le roman noir propose la même fête, mais à l'intérieur d'un décor où la séparation ne se serait maintenue que pour exalter la souveraineté de tous ceux qui s'en rendent fantasmatiquement maîtres. Ainsi niant à la fois le caractère exclusif de la fête aristocratique et le caractère collectif de la fête révolutionnaire, l'architecture noire ouvre un ''espace de subversion'' où le nombre délimite négativement le champ d'affirmation de l'unique pour en faire une prison, de même que l'unique y vient nier la possibilité d'un plaisir partagé, excluant tout ce qui s'oppose à sa propre satisfaction. Car illustrant l'idée fort répandue en cette fin de siècle que « l'extrême liberté de quelques-uns attente à la liberté de tous », les demeures du roman noir exposent aussi que la liberté de tous porte atteinte à la liberté de chacun dont elles esquissent les perspectives illimitées.|précisions=[[Annie Le Brun]] cite ici à deux reprises Jean Starobinski (in ''l'Invention de la liberté'').}}
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=== Roman ===
==== [[Marie d'Agoult]], ''Nélida'', 1866 ====
{{Citation|citation=L'idée de diriger un jour une communauté tout entière et l'éducation de deux cents jeunes filles, toujours renouvelées et recrutées dans les premiers rangs de la société, s'empara de moi comme la seule qui pût me conduire à un but digne d'efforts. Si je pouvais, me disais-je, infiltrer dans ces jeunes coeurscœurs les sentiments dont le mien déborde ; si, au lieu de la morgue et de la vanité dont on les nourrit, je parvenais à les pénétrer des principes d'une égalité vraie ; si j'allumais dans leur âme un pur et enthousiaste amour du peuple, jaurais fait une révolution... Ce mot me donnait le vertige.}}
{{Réf Livre|titre=Nélida|auteur=[[Marie d'Agoult]]|éditeur=Calmann-Lévy|année=2010|année d'origine=1866|page=266|partie=Quatrième partie|chapitre=XXIII|ISBN=978-2-7021-4127-4}}
 
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==== [[André Breton]], ''[[w:L'Amour fou|L'Amour fou]]'', [[w:1937 en littérature|1937]] ====
{{citation|<poem>Autrement gênant est de s'arracher à la contemplation de cette espèce autochtone, je crois, de ''sempervivum'' qui jouit de la propriété effrayante de continuer à se développer en n'importe quelles conditions et cela aussi bien à partir d'un fragment de feuille que d'une feuille : froissée, piquée, déchirée, brûlée, serrée entre les pages d'un livre à tout jamais fermé, cette écaille glauque dont on ne sait s'il convient en fin de compte de la serrer contre son coeurcœur ou de l'insulter, se porte bien. Elle tente, au prix de quels révoltants efforts, de se reconstruire selon les probabilités détruites qui sont les siennes.
Elle est belle et confondante comme la subjectivité humaine, telle qu'elle ressort plus ou moins hagarde des révolutions de type égalitaire. Elle est non moins belle, non moins inextirpable que cette volonté désespérée d'aujourd'hui, qui peut être qualifiée de surréaliste aussi bien dans le domaine des sciences particulières que dans le domaine de la poésie et des arts, d'opérer à chaque instant la synthèse du rationnel et du réel, sans crainte de faire entrer dans le mot « réel » tout ce qu'il peut contenir d'irrationnel ''jusqu'à nouvel ordre''. Elle n'est pas plus belle, elle n'est pas plus pauvre de raisons d'être et plus riche de devenir que la séparation dans l'amour, si courte soit-elle, que cette plaie délicieuse qui s'ouvre et se ferme sur une suite phosphorescentes, séculaire de tentations et de dangers.
J'oubliais que, pour parer à toute velléité d'envahissement de la terre par le ''sempervivum'', les hommes n'ont trouvé rien de mieux – à dire vrai rien d'autre – que de le faire bouillir.</poem>}}{{Réf Livre|page=107|référence=L'Amour fou/Gallimard-Folio}}
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{{citation|citation=La révolution de 89, dès le début, apprit à [[Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais|Beaumarchais]] combien il était impuissant devant ce flot immense qu'il avait été des premiers à provoquer et qui débordait en le menaçant. Sorti de France et réfugié à Hambourg, il y vécut dans la détresse jusqu'au point de devoir ménager une allumette et en réserver la moitié pour le lendemain.}}
{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=13|partie=[[Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais]]|section=14 juin 1852. ''Causeries du lundi'', t. VI|ISBN=2-7056-6178-6}}
 
 
 
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[[Catégorie:Événement]]