« Christian Bobin » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
→‎Le Très-Bas, 1992 : Ajout de citations
m clean up, remplacement: oeu → œu (3) avec AWB
Ligne 202 :
|ISBN=2-07-076068-5
}}
 
 
{{citation|Le diable sans aucun doute aime ce qui est fluide, rapide et lisse. Il raffole de l'électronique et de ce qui peut nous rendre la vie plus difficile jusqu'à nous faire oublier de la vivre. S'il y a un enfer, et il y en a un, et nous y sommes, il nous aura menés gentiment, par légères poussées, sans aucun drame. Escamoter le réel, c'est son charme. Le diable est un jeune homme moderne, ouvert et sympathique. Certes, on pourrait lui reprocher d'aimer l'argent d'un amour immodéré, mais ce serait oublier que l'argent permet à ceux qui le possèdent d'ignorer la rudesse de la matière, et le diable, on ne le sait pas assez, déteste la matière autant qu'il déteste Dieu : l'angélisme, est sa vrai nature.
Ligne 276 ⟶ 275 :
}}
== ''Les ruines du ciel'', [[w:1995|1995]] ==
{{citation|La soeursœur de Pascal, religieuse à Port-Royal, pressée par les autorités de signer un formulaire contraire à sa foi, écrit dans le calme atomique de sa cellule: "Puisque les évêques ont des courages de filles, les filles doivent avoir des courage d'évêques".}}
{{Réf Livre|titre=Les ruines du ciel
|auteur={{w|Christian Bobin}}
Ligne 292 ⟶ 291 :
|page=159}}
== ''La part manquante'', [[w:1989|1989]] ==
{{citation|Pascal agonise. Nous avons rassemblé ses écrits dans le fond d'un livre. Nous avons appris à entendre ses paroles dûres comme de l'or. Mais la grâce nous fait défaut, qui nous permettrait de lire cette feuille de novembre 1654 - cette mince cloison de papier entre son coeurcœur et le monde. Cette feuille de trois fois rien. Elle lui mangeait ses forces, elle lui donnait comme un corps de lumière brûlé jusqu'au sang. Elle faisait de son coeurcœur une chambre d'enfant, d'un désordre incroyable.}}
{{Réf Livre|titre=La part manquante
|auteur={{w|Christian Bobin}}
Ligne 384 ⟶ 383 :
|page=15
}}
 
 
{{citation|Les livres de papier dans leurs lits de cristal dorment comme des anges. Un regard et ils sortent d'un sommeil de plusieurs siècles, fraternels, vifs encore. Je repose le livre sur son rayonnage. Je sors dans la rue en pente. La voix blessée de [[Marceline Desbordes-Valmore|Marceline]] court comme une rivière rafraîchissante sous les bruits du monde. Le bleu du ciel fond. La grande guerre continue, elle n'a jamais cessé.
Ligne 396 ⟶ 394 :
|page=17
}}
 
 
{{citation|Tous les vivants sont dans mon cœur. L'auberge est vaste. Il y a même un lit et un repas chaud pour les criminels et les fous.