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=== Critique ===
==== [[Louis Aragon]], Livres Choisis — ''Rose des vents'' ([[Philippe Soupault]]), 1919 ====
{{citation|citation=Pour se retrouver lui-même, il lui suffisait de revenir s'accouder aux marbres des cafés dont on suit d'un oeil idiot les veines jolîment entrelacées. Là, les mots entendus prennent des inflexions subites et on lit par
==== [[René Crevel]], ''La Période des sommeils'', 1932 ====
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{{Citation|citation=Il a des yeux, cet enfant ! » dit-on de Paul. D’un bleu éclatant certes, sans que je parvienne réellement à définir ce qui différencie l’œil de Paul de celui d’un adulte. Grâce ces heures d’observation, j’ai compris finalement le « Il a des yeux, cet enfant ! » : la brillance, le renvoi de la lumière.
Occupant déjà sa taille adulte, l’iris de Paul est immense, entouré de deux anneaux bleus, l’un contre l’axe noir de la pupille, l’autre contre le blanc de l’œil. Entre eux, convergent les rayons de l’iris qui accrochent la lumière de façon différente, y créant une sorte de fluide bleuté remplaçant les mots.
La sclérotique, ce blanc de l’œil presque bleu, capte toute source lumineuse, la projetant dans la pupille en rectangles blancs. De près, la tache lumineuse se trouve être la croisée d’une fenêtre ou la masse dodue d’un cumulus… Miroirs ronds, les cornées neuves de Paul reflètent le Printemps telle une caméra.
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{{Réf Livre|titre=Capitale de la douleur|auteur=[[Paul Éluard]]|éditeur=Gallimard|année=1997|page=139|collection=Poésie/Gallimard|année d'origine=1926}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2009|mois=novembre|jour=6|commentaire=|}}
{{citation|citation=<poem>Comme le jour dépend de l'innocence
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==== [[Charles Baudelaire]], ''Le Spleen de Paris'', 1869 ====
''' L'horloge '''
{{citation|citation=Pour moi, si je me penche vers la belle Féline, la si bien nommée, qui est à la fois l'honneur de son sexe, l'orgueil de mon
{{Réf Livre|titre=Le Spleen de Paris|auteur=[[Charles Baudelaire]]|éditeur=Maxi-Livres|collection=Maxi-Poche Classiques Français|année=1995|année d'origine=1869|page=46|section=XVI. L'horloge|ISBN=2-87714-226-4}}
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==== [[Dominique Fernandez]], ''Porporino ou les mystères de Naples'', 1974 ====
{{citation|citation=— Vois-tu, mon petit, nous avons appris du mouvement encyclopédique français ainsi que de l'idéologie franc-maçonne le grand thème de la rationalité de l'univers et du pouvoir transformateur de l'
{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=348|section=Castrapolis|partie=III « Naples »|ISBN=978-2-246-01243-6}}
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=== [[Paul-Claude Racamier]], ''Les Schizophrènes'', 1980 ===
''' Préambule et divertimento '''
{{Citation|citation=<poem>''Persée part chez la Gorgone. Encore lui faut-il savoir le chemin. Sur le conseil d'Athéna il s'en alla demander l'adresse des Gorgones à leurs trois autres
''Persée ne part pas non plus sans armes : des Nymphes il reçoit le casque d'Hadès, qui rend invisible ; d'Hermès il reçoit des sandales ailées et une serpe ; d'Athéna enfin il reçoit un bouclier de peau poli comme un miroir, et un conseil : celui de ne regarder Méduse que dans ce miroir.''
''Après un vol sans histoire, Persée trouva enfin Méduse. Il la voit dans le miroir qui réfléchit — qui réfléchit : au lieu de se laisser piéger par les paradoxes médusants, Persée réfléchit sur le paradoxe, utilisant à cet effet l'instrument confié par la déesse de l'intelligence. Dès cet instant-là, Méduse est perdue, son pouvoir est annulé : la voilà qui dort. Alors il lui coupe le cou.''</poem>}}
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