« Renée Vivien » : différence entre les versions

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{{Réf Livre|titre=La Dame à la Louve|auteur=Renée Vivien|éditeur=Alphonse Lemaire|année=1904|page=35|section=La Soif ricane}}
 
==== Les SoeursSœurs du silence ====
{{Citation|citation=<poem>« Puis-je savoir?… » commençai-je avec embarras et maladresse.
« Ne m’interrogez point, » interrompit la Femme Grise, non sans douceur. « Car la question est un viol brutal du droit et du devoir de se taire. Regardez et observez, apprenez par vous-même, sans jamais rien demander à un être aussi faillible, aussi incertain que vous. »</poem>}}
{{Réf Livre|titre=La Dame à la Louve|auteur=Renée Vivien|éditeur=Alphonse Lemaire|année=1904|page=35|section=Les SoeursSœurs du silence}}
 
{{Citation|citation=Comme un nid d’aigle, la pieuse demeure se blottissait parmi les rochers. Les passants craignaient la violence de ses parfums. Jadis, le souffle inexorable des fleurs d’oranger avait fait mourir une vierge.}}
{{Réf Livre|titre=La Dame à la Louve|auteur=Renée Vivien|éditeur=Alphonse Lemaire|année=1904|page=54|section=Les SoeursSœurs du silence}}
 
{{Citation|citation=Le moutier pâlissait au milieu d’un immense jardin où ne s’effeuillaient que de virginales fleurs blanches, les fleurs de la stérilité et de la mort. Les plus jeunes parmi les recluses étaient seules autorisées à prodiguer aux plantes et aux feuillages les soins délicats dont s’acquittent habituellement les jardiniers. Car la main grossière d’un homme ne devait point, selon la loi conventuelle, souiller les fleurs.
Le plus mystique silence régnait par le couvent. Celles que tourmentait encore le souvenir du verbe venaient, à de rares intervalles, dans le « parloir », où elles reprenaient, pour quelques instants, la vaine pratique du langage humain.}}
{{Réf Livre|titre=La Dame à la Louve|auteur=Renée Vivien|éditeur=Alphonse Lemaire|année=1904|page=52|section=Les SoeursSœurs du silence}}
 
{{Citation|citation=Aux pieds du monastère, l’abîme bleuissait, plus attirant que le flot méditerranéen. Les fenêtres étaient larges, et, toujours grandement ouvertes sur la mer, elles contenaient toute la courbe glorieuse de l’Arc-en-Ciel. Lorsque l’orgue répandait la tempête de ses foudres et de ses tonnerres, lorsque les violons sanglotaient toute l’angoisse divine, les vagues mêlaient aux chants l’éternité de leur rythme monocorde.}}
{{Réf Livre|titre=La Dame à la Louve|auteur=Renée Vivien|éditeur=Alphonse Lemaire|année=1904|page=54|section=Les SoeursSœurs du silence}}
 
{{Citation|citation=<poem>La plus jeune Sœur vint à moi comme l’incarnation de ma pensée la plus belle. Sa robe était du même violet que le soir. Cette femme m’évoquait la fragilité de la nacre et la tristesse altière des cygnes noirs au sillage obscur. Répondant à mon silence, elle murmure:
« J’ai cherché dans cette ombre non point la paix, comme l’Exilé frappant aux portes du monastère, mais l’Infini. »
Et je vis que son visage ressemblait au divin visage de la Solitude.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=La Dame à la Louve|auteur=Renée Vivien|éditeur=Alphonse Lemaire|année=1904|page=54|section=Les SoeursSœurs du silence}}
 
==== Trahison de la forêt ====
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==== La Saurienne ====
{{Citation|citation=« Le roi et la reine des crocodiles sont mes amis intimes [...]. » « Le roi demeure à Denderah. La reine, qui est aussi puissante et plus cruelle encore que lui, a préféré s’en aller quarante lieues plus haut, afin de régner seule. Elle veut la puissance sans partage. Lui aussi aime l’indépendance ; ce qui fait que, tout en restant très bons amis, ils vivent séparés. Ils ne se rejoignent qu’à de rares intervalles, pour l’acte d’amour. »}}
{{Réf Livre|titre=La Dame à la Louve|auteur=Renée Vivien|éditeur=Alphonse Lemaire|année=1904|page=123|section=La Saurienne}}
 
{{Citation|citation=Je vis dans ses prunelles une lueur de férocité libidineuse qui me fit claquer des dents. J’emploie à dessein cette banale expression dont je compris à ce moment toute la force et toute l’horreur. L’effroyable soleil m’opprimait et m’écrasait, tel le poids d’un géant. Feu liquide, il me brûlait. Et pourtant mes dents s’entre-choquaient ainsi qu’en hiver, lorsque les grandes gelées vous engourdissent le sang.}}
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{{DEFAULTSORT:Vivien, Renée}}
 
[[Catégorie:Femme de lettres]]
[[Catégorie:Écrivain britannique]]