« Ibn Khaldoun » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
JackBot (discussion | contributions)
m clean up, remplacement: oeil → œil, Etat → État avec AWB
Ligne 4 :
{{citation|Maintenant, le fait réel, fait qui nous dispense de toute hypothèse, est ceci : les Berbères sont les enfants de Canaan, fils de Cham, fils de Noé, ainsi que nous l'avons déjà énoncé en traitant des grandes divisions de l'espèce humaine. Leur aïeul se nommait Mazîgh ; leurs frères étaient les Gergéséens (Agrikech); les Philistins, enfants de Casluhim, fils de Misraïm, fils de Cham, étaient leurs parents. Le roi, chez eux, portait le titre de Goliath (Djalout). Il y eut en Syrie, entre les Philistins et et les Israélites des guerres rapportées par l'histoire, et pendant lesquelles les descendants de Canaan et les Gergéséens soutinrent les Philistins contre les enfants d'Israël. Cette dernière circonstance aura probablement induit en erreur la personne qui représenta Goliath comme Berbère, tandis qu'il faisait partie des Philistins, parents des Berbères. On ne doit admettre aucune autre opinion que la nôtre; elle est la seule qui soit vraie et de laquelle on ne peut s'écarter.
}}
{{réf Livre|auteur=[[:w: Ibn Khaldoun| Ibn Khaldoun]]
|titre=Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale
|éditeur=Imprimerie du Gouvernement
Ligne 14 :
 
{{citation|Les Berbères ont toujours été un peuple puissant, redoutable, brave et nombreux; un vrai peuple comme tant d’autres dans le monde, tels que les Arabes, les Persans, les Grecs et les Romains.}}
{{réf Livre|auteur=[[:w: Ibn Khaldoun| Ibn Khaldoun]]
|titre=Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale
|éditeur=Imprimerie du Gouvernement
Ligne 26 :
{{citation|Citons ensuite les vertus qui font honneur à l'homme et qui étaient devenues pour les Berbères une seconde nature ; leur empressement à s'acquérir des qualités louables, la noblesse d'âme qui les porta au premier rang parmi les nations, les actions par lesquelles ils méritèrent les louanges de l'univers, bravoure et promptitude à défendre leurs hôtes et clients, fidélité aux promesses, aux engagements et aux traités, patience dans l'adversité, fermeté dans les grandes afflictions, douceur de caractère, indulgence pour les défauts d'autrui, éloignement pour la vengeance, bonté pour les malheureux, respect pour les vieillards et les hommes dévots, empressement à soulager les infortunés, industrie, hospitalité, charité, magnanimité, haine de l'oppression, valeur déployée contre les empires qui les menaçaient, victoires remportées sur les princes de la terre, dévouement à la cause de Dieu et de sa religion; voilà, pour les Berbères, une foule de titres à une haute illustration.
}}
{{réf Livre|auteur=[[:w: Ibn Khaldoun| Ibn Khaldoun]]
|titre=Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale
|éditeur=Imprimerie du Gouvernement
Ligne 36 :
 
== ''Les prolégomènes ({{W|Al-muqaddima}})'' ==
{{Citation|citation=Le monde formé des (quatre) éléments et ce qu’il renferme sont sujet à la corruption tant dans leurs essence que dans leurs accident; aussi les choses et les êtres des diverses classes, tel que les minéraux, les plantes et tous les animaux, y compris l'homme, changent et se corrompent à vue d'oeilœil.}}
{{Réf Livre|titre={{W|Al-muqaddima|Les prolégomènes}}|auteur={{W|Ibn Khaldoun|Ibn Khaldoun}}|année d'origine=1377|traducteur=William MacGuckin Slane|éditeur=Imprimerie impériale|année=1863|tome=1|page=286 [http://books.google.fr/books?id=uE48AAAAMAAJ&pg=PA286 lire en ligne]}}
 
 
{{Citation|Tout pays conquis par les Arabes est bientôt ruiné. [...] Si les Arabes ont besoin de pierres pour servir d'appuis à leurs marmites, ils dégradent les bâtiments afin de se les procurer; s'il leur faut du bois pour en faire des piquets ou des soutiens de tente, ils détruisent les toits des maisons pour en avoir. [...] Sous leur domination la ruine envahit tout. Ils imposent aux gens de métier et aux artisans des corvées pour lesquelles ils ne jugent pas convenable d'offrir une rétribution. Or l'exercice des arts et des métiers est la véritable source de richesses[...]; l'ordre établi se dérange et la civilisation recule. Ajoutons que les Arabes négligent tous les soins du gouvernement; ils ne cherchent pas à empêcher les crimes; ils ne veillent pas à la sûreté publique; leur unique souci c'est de tirer de leurs sujets de l'argent, soit par la violence, soit
par des avanies. Pourvu qu'ils parviennent à ce but, nul autre souci ne les occupe. Régulariser l'administration de l'EtatÉtat, pourvoir au bien-être du peuple soumis, et contenir les malfaiteurs sont des occupations auxquelles ils ne pensent même pas [...]; aussi les sujets d'une tribu arabe restent à peu près sans gouvernement, et un tel état de choses détruit également
la population d'un pays et sa prospérité.}}
{{Réf Livre|titre=[[:w:Muqaddima|Les prolégomènes]]