« Anne Calife » : différence entre les versions

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'''{{w|Anne Calife}}''', de son vrai nom '''Anne Colmerauer''', est une femme de lettres [[France|française]] née le {{date|19|mai|1966}} à Grenoble (Rhône-Alpes, [[:w:Isère (département)|Isère]]). Son œuvre comprend des romans qui traitent de la folie, la perte du contrôle mental, mais aussi quelques pièces de théâtre. Publiée par de nombreuses maisons d'éditions, ses textes reflètent une écriture nerveuse et sensorielle, témoignant d'une synesthésie cognitive. Elle s'attache à une écriture physique qu'illustre les couleurs, les parfums, les textures , les citations ci-dessous reprennent les couleurs du blanc, et du bleu.
 
== {{w|Anne Calife}} sous le nom de Anne Colmerauer, {{w|Meurs la faim}}, 1999 ==
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{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=26|ISBN=2-7158-1436-4}}
 
{{Citation |Je me penche dans la tasse de café comme pour y chercher une solution. Le liquide noir me renvoie ma pupille dilatée, immense. Moi, je suis l'oeilœil dit le café mais toi ? Toi ? Qui es-tu ? }}
{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=26|ISBN=2-7158-1436-4}}
 
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{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=84|ISBN=2-7158-1436-4}}
 
{{Citation |Impossible d’avoir un oeilœil juste sur le passé. Leurs morceaux du passé sont comme les vitraux d’églises, enchâssés dans du plomb : autant de vues que de couleurs … }}
{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=88|ISBN=2-7158-1436-4}}
 
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{{citation|Alors, c’est Paul que je regarde. Voir, je ne sais faire que cela : Paul, neuf mois. Son premier Printemps. Des yeux, je suis l'arc énorme de sa joue rose que surmonte celui plus petit de la cornée, puis au-dessus, un cil noir incurvé en aile d'oiseau. Et ses joues … si tendues qu'elles en allument des reflets. Entre la mer et le ciel, les soldats avancent lentement, leurs costumes gris volent sur le sable comme des poissons perdus.}}
{{Réf Article|titre=Paul et le Chat |auteur=[[Anne Calife ]]|publication=Mercure de France, réeditions Menthol House |date= 2004|page=24}}
 
{{Citation|Sous les hululements, j’avais plié la nuque. Sous la douche, le savon me parut à la fois immense et dérisoire. Sur la céramique, mes pieds dessinaient deux éventails japonais. Au travers de mes larmes, au travers de la buée, je vis brûler les branches noires du chêne}}
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{{citation|Peu importaient les mots, c’étaient ces images qui me lacéraient, ces images qui passaient, repassaient, infernales, comme la boucle du Chat. Trois jours plus tard, encore là devant la télévision, délaissant radio et journaux. Besoin de ces images. Besoin de voir. }}
{{Réf Article|titre=Paul et le Chat |auteur=[[Anne Calife ]]|publication=Mercure de France, réeditions Menthol House |date= 2004|page=22}}
 
{{Citation| Du ciel cru, nu, soufflait soudain un vent bleu. Il fit claquer la chaise longue blanche rayée de bleu comme les voiles d’un bateau. Sans commentaires, je devinai le vent du côté de la Guerre. Des tourbillons de fumée bleue penchèrent à droite. Au travers des volutes, allaient et venaient des silhouettes noires, des silhouettes paniquées. Mère… et donc chargée de le soulever pour le poser devant ce qu’il convoitait. }}
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{{Citation|Je craignais qu’il ne tombe malade ; ses taches noires semblaient plus grosses que jamais, l’une sur le flanc alourdi, l’autre en bandeau sur la tempe. Comme lors de toutes les grandes peines, le Chat se résigna. Il ferma ses yeux ourlés de noir. Les rayures de son visage convergèrent vers le trait oblique des paupières.}}
{{Réf Livre|titre=Paul et le Chat |auteur= Anne Calife |éditeur=Mercure de France, réédition Menthol House|année=2004|page=17|ISBN=978-2-9599680-2-0}}
 
 
{{Citation|Enfermés dans la boîte transparente de la télévision, les enfants de la Guerre tendaient, eux aussi, leurs bras maigres vers nous. .}}
{{Réf Livre|titre=Paul et le Chat |auteur= Anne Calife|éditeur=Mercure de France, réedition Menthol House|année=2004|page=18|ISBN=978-2-9599680-2-0}}
 
 
{{Citation|Giclèrent sur l’écran les traces orange des bombes sur le ciel noir. Désormais, la Guerre se déployait sur toutes les chaînes, avec ce « r » présent dans toutes les langues : « Krieg, Guerra » ou englouti par les mâchoires américaines : « War ». Les Arabes la nomment « har’b » avec un « h » soufflé de gorge, ce « r » guttural du fond du ventre.
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{{Citation| « Il a des yeux, cet enfant ! » dit-on de Paul. D’un bleu éclatant certes, sans que je parvienne réellement à définir ce qui différencie l’œil de Paul de celui d’un adulte. Grâce ces heures d’observation, j’ai compris finalement le « Il a des yeux, cet enfant ! » : la brillance, le renvoi de la lumière. }}
{{Réf Livre|titre=Paul et le Chat |auteur= Anne Calife|éditeur=Mercure de France, réedition Menthol House|année=2004|page=25|ISBN=978-2-9599680-2-0}}
 
 
{{DEFAULTSORT:Calife, Anne}}