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''Timoléon.''
''P.-S. J'oubliais de vous dire que je prendrai peut-être le plus long pour revenir, c'est-à-dire l'Algérie et l'Espagne. Le démon des voyages me parle à l'oreille ; je lui sacrifie volontiers ; il m'a toujours été propice.'' »
|...] Elle lut et relut vingt fois cette lettre si étrange, si polie, si glaciale, si peu soucieuse de ce qu'elle devait souffrir. Tout ce qu'elle avait entrevu avec effroi du monde et de ses habitudes était donc bien véritable. Les hommes les meilleurs y pratiquaient ouvertement le plus abominable égoïsme ; les noeudsnœuds du mariage n'étaient qu'un simulacre qui n'engageait à rien qu'à des politesses mutuelles, et la foi jurée ne pesait pas un atome dans la balance des fantaisies.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Nélida|auteur=[[Marie d'Agoult]]|éditeur=Calmann-Lévy|année=2010|année d'origine=1866|page=168|partie=Troisième partie|chapitre=XIII|ISBN=978-2-7021-4127-4}}
 
{{Citation|citation=<poem>Nulle transaction ne se présentait dans son esprit entre la liberté illimitée et le rigide devoir. Ô saint orgueil des chastetés délicates, tu ne fus pas insulté un moment dans le coeurcœur de cette noble femme. Abriter sous le toit conjugal un sentiment parjure, céder à un amant en continuant d'appartenir à un époux, marcher environnée des hommages que le monde prodigue aux apparences hypocrites, jouir enfin, à l'ombre d'un mensonge, de lâches et furtifs plaisirs, ce sont là les vulgaires sagesses de ces femmes que la nature a faites également impuissantes pour le bien qu'elles reconnaissent et pour le mal qui les séduit ; également incapables de soumission ou de révolte ; aussi dépourvues du courage qui se résigne à porter des chaînes que de la hardiesse qui s'efforce à les briser !
Nélida, on l'a vu, n'était pas faite ainsi.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Nélida|auteur=[[Marie d'Agoult]]|éditeur=Calmann-Lévy|année=2010|année d'origine=1866|page=188|partie=Troisième partie|chapitre=XV|ISBN=978-2-7021-4127-4}}
 
==== [[Friedrich Engels]], ''Anti-Dühring'', 1878 ====
{{citation|citation=La liberté n'est pas dans une indépendance rêvée à l'égard des lois de la nature, mais dans la connaissance de ces lois et dans la possibilité donnée par là même de les mettre en oeuvreœuvre méthodiquement pour des fins déterminées.}}
{{Réf Livre|titre=Anti-Dühring|auteur=[[Friedrich Engels]]|éditeur=Editions sociales|année=1971|page=143|chapitre=XI. La morale et le droit. Liberté et nécessité|traducteur=Emile Bottigelli}}
 
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{{citation|<poem>D’un petit bout de chaîne
Depuis que j’ai tâté,
Mon coeurcœur en belle haine
A pris la liberté.
Fi de la liberté !
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{{Réf Livre|page=66|référence=L'Amour fou/Gallimard-Folio}}
 
{{citation|J'en suis quitte brusquement avec ces représentations antérieures qui menaçaient tout à l'heure de me réduire, je me sens libérée de ces liens qui me faisaient croire encore à l'impossibilité de me dépouiller, sur le plan affectif, de mon personnage de la veille. Que ce rideau d'ombres s'écarte et que je me laisse conduire sans crainte vers la lumière ! Tourne, sol, et toi, grande nuit, chasse de mon coeurcœur tout ce qui n'est pas la foi en mon étoile nouvelle !}}
{{Réf Livre|page=73|référence=L'Amour fou/Gallimard-Folio}}
 
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====Michel Onfray ====
{{citation|Lorsque [[Jules Barbey d'Aurevilly|Barbey d'Aurevilly]] écrit sur Brummell, c'est pour extraire une théorie de ce qu'après [[Balzac]] on pourrait appeler la vie élégante. La plus belle réussite d'un dandy est l'emploi de son temps, et non son argent. Car il méprise l'or dans lequel croupissent les bourgeois. Son chef-d'oeuvreœuvre est sa liberté, l'acquisition de sa liberté. Je me souviens d'une belle phrase de [[Friedrich Nietzsche|Nietzsche]] qui écrivait qu'un homme qui ne dispose pas des deux tiers de son temps pour son propre usage n'est pas un homme libre.}}
{{Réf Livre|titre=Le Désir d'être un volcan — Journal hédoniste|auteur=[[Michel Onfray]]|éditeur=Grasset|collection=Le Livre de Poche Biblio Essais|année=1996|chapitre=9. Baudelaire, encore|ISBN=2-253-94263-4|page=76}}
{{citation| La plus belle réussite d'un dandy est l'emploi de son temps, et non son argent. Car il méprise l'or dans lequel croupissent les bourgeois. Son chef-d'oeuvreœuvre est sa liberté, l'acquisition de sa liberté. Je me souviens d'une belle phrase de [[Friedrich Nietzsche|Nietzsche]] qui écrivait qu'un homme qui ne dispose pas des deux tiers de son temps pour son propre usage n'est pas un homme libre.}}
{{Réf Livre|titre=Le Désir d'être un volcan — Journal hédoniste|auteur=Michel Onfray|éditeur=Grasset|collection=Le Livre de Poche Biblio Essais|année=1996|chapitre=9. Baudelaire, encore|ISBN=2-253-94263-4|page=76}}
 
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==== [[Charles-Augustin Sainte-Beuve]], ''Causeries du lundi'' ====
{{citation|citation=On a publié quelques notes de son ''Journal de voyage'' qui se rapportent à son séjour de Londres. Il ne se fait point d'illusion en beau sur l'état du pays et des institutions ; il juge au vrai la corruption des moeursmœurs politiques, la vénalité des consciences et des votes, le côté positif et calculateur, cette peur d'être dupe qui mène à la dureté. S'il voit le mal, [[Montesquieu]] apprécie très bien les avantages qui le compensent : ''L'Angleterre est à présent le pays le plus libre qui soit au monde, je n'en excepte aucune république''. Un coup d'oeilœil de divination perce comme un éclair dans [une] phrase jetée en passant et qui prédit l'émancipation de l'Amérique anglaise.}}
{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=120|partie=[[Montesquieu]]|section=18 et 25 octobre. ''Causeries du lundi'', t. VII|ISBN=2-7056-6178-6}}
 
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==== [[Alberto Eiguer]], ''Psychanalyse du libertin'', 2010 ====
{{citation|citation=<poem>[[Paul Valéry]] rappelle avec pertinence :
« A Rome, les hommes libres, s'ils étaient nés de parents libres, s'appelaient ''ingénus'' ; s'ils avaient été libérés, on les disait ''libertins''. Beaucoup plus tard on appela ''libertins'' ceux dont on prétendait qu'ils avaient libéré leur pensée ; bientôt ce beau titre fut réservé à ceux qui ne connaissaient pas de chaînes dans l'ordre des moeursmœurs. Valéry, ''Regards sur le monde actuel'' » (Le Robert, 1988).</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Psychanalyse du libertin|auteur=[[Alberto Eiguer]]|éditeur=Dunot|collection=Psychismes|année=2010|page=7|partie=Introduction|chapitre=Liberté génère trois mots proches mais différents : libertin, libertaire, libéral|section=|ISBN=978-2-10-054958-0}}
 
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{{DEFAULTSORT:Liberte}}
 
[[Catégorie:Liberté]]
[[Catégorie:Métaphysique]]