« Conquête et colonisation de l'Algérie » : différence entre les versions

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== [[Jean-Claude Barreau ]] ==
 
{{citation|La guerre d'Algérie fut absolument différente des deux autres [Vietnam, Afghanistan] : les Français étaient en Algérie depuis cent trente ans; la guerre d'Algérie fut une guerre de sécession, le Sud se séparant du Nord; ce fut surtout, aspect méconnu, une guerre civile. Elle n'opposa pas seulement l'armée à l'insurrection FLN, ni les Européens aux Musulmans. elle divisa les partis et les familles. On trouvait des "pieds-noirs" libéraux, et beaucoup d'indigènes profrançais. Après plus d'un siècle de présence, les liens étaient inégaux mais nombreux : travailleurs immigrés en France, fonctionnaires métropolitains en Algérie, Algériens francisés. Car de nombreux Algériens musulmans furent d'actifs partisans de l'Algérie française. On cite les "harkis", mais ceux-ci n'étaient que des miliciens supplétifs ruraux, issus de régions archaïques (d'ou les difficultés qu'ils rencontrèrent en métropole). Il y avait bien d'avantage de fonctionnaires, instituteurs, militaires et officiers indigènes "Algérie française". Cet aspect "guerre civile" explique, sans les excuser, les excès commis des deux côtés. [...] La France était vraiment "chez elle" en Algérie (contrairement à l'Amérique au Vietnam, à la Russie en Afghanistan), mais le FLN aussi. La lutte ne pouvait être que sauvage !}}
{{réf Livre|auteur=[[:w: Jean-Claude Barreau | Jean-Claude Barreau ]]
|titre=Toute l'histoire du monde
|éditeur=Fayard
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{{Réf Livre
|titre=Ma Guerre d'Algérie
|auteur=[[:w:Marcel Bigeard|Marcel Bigeard ]]
|éditeur=Editions du Rocher
|année=1995
|page=53}}
 
 
== [[Napoléon Joseph Charles Paul Bonaparte]] ==
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}}
{{Réf Pub
|nom=[[:w:François Certain de Canrobert |Maréchal Canrobert]]
|date=1844
|source=Ecrire L'histoire De Son Temps (Europe Et Monde Arabe)
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}}
{{Réf Pub
|nom=[[:w:François Certain de Canrobert |Maréchal Canrobert]]
|date=juin 1845
|source=Ecrire L'histoire De Son Temps (Europe Et Monde Arabe)
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==[[Salem Chaker]]==
{{citation|Ce rôle de vecteur de l’arabisation qu’a joué la colonisation ne se réduit pas aux retombées objectives d’une intrusion déstabilisatrice : il y a bien en cette matière une intervention volontaire de l’autorité française. L’École, l’institution juridique et administrative coloniales contribuent à la diffusion de l’arabe en zones berbères. Un autre secteur où cette action est particulièrement flagrante est celui de la nomenclature onomastique officielle française, que ce soit la toponymie, l’ethnonymie ou l’anthroponymie. Au lieu d’enregistrer simplement les noms de lieu, de tribus ou de familles dans leur forme locale berbère, l’administration française s’est ingéniée à arabiser les noms propres dans les régions berbérophones [...] Et le comble sera atteint avec l’établissement, proprement surréaliste , de l’état-civil, notamment en Kabylie. Non seulement on arabise les noms de famille traditionnels, mais très souvent on en donne d’autres, parfaitement arbitraires, le plus souvent arabes ou de forme arabe. [...] L’arabe a tout naturellement servi de modèle de référence permanent dans cette activité de nomination menée par la France. Le nom et le pouvoir de nommer étant un aspect fondamental de l’identité, l’institution coloniale, à travers cette imposition, niait l’autonomie des groupes berbères et les insérait automatiquement dans le creuset arabe.}}
{{réf Livre|auteur=[[:w: Salem Chaker| Salem Chaker]]
|titre=Berbères d'aujourd'hui
|éditeur=L'Harmattan
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|page=65
}}
 
 
== [[Charles Nicolas Fabvier]] ==
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bien faire de la place aux travailleurs qui viendraient d'Europe; [...] On exterminait les Arabes parce que, assurait-on
encore, les tribus guerrières, qui forment chez eux comme une noblesse d'épée, ne seraient jamais nos alliées, nos auxiliaires;[...] Enfin on exterminait les Arabes sous prétexte que nous n'aurions avec eux et par eux ni commerce, ni culture, ni rien de ce qui met en communication pacifique un peuple avec un autre peuple. [...] Avec le fer on extermina les Arabes; avec de l'or on les eût conquis. C'est du reste ce côté méconnu de la nature arabe qui, puissamment aidé par les impossibilités que
l'autre côté opposait au système de l'extermination, a fini à la longue par agir sur la conscience même des exterminateurs. Autant au moins que nos victoires, il a contribué à tuer ce système. Je suis certain qu'en prenant ainsi la question, l'histoire dira un jour que ce sont les Arabes qui nous ont pacifié comme malgré nous.
 
|précisions=Avocat, puis journaliste, C. de Feuillide est considéré comme l'un des grands rédacteurs de son temps.
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== [[Olivier Le Cour Grandmaison ]]==
{{Citation|Envers et contre toute vérité historique, ces représentants défendent le mythe d’une colonisation généreuse et civilisatrice conforme aux idéaux que la France est réputée avoir toujours défendus en cette terre algérienne. […] Oubliés donc les centaines de milliers de morts, civils pour la plupart, tués par les colonnes infernales de Bugeaud et de ses successeurs entre 1840 et 1881, entraînant une dépopulation aussi brutale que spectaculaire au terme de laquelle près de 900 000 "indigènes" […] disparurent. Oubliées les razzias meurtrières et systématiques, et les spoliations de masse destinées à offrir aux colons venus de métropole les meilleures terres. Oublié le code de l’indigénat, ce monument du racisme d’Etatd’État, adopté le 28 juin 1881 par la IIIe République pour sanctionner, sur la base de critères raciaux et cultuels, les "Arabes" soumis à une justice d’exception, expéditive et dérogatoire enfin à tous les principes reconnus par les institutions et la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Oubliés les massacres de Sétif et Guelma perpétrés, le 8 mai 1945, par l’armée française […] le jour même où le pays fêtait dans l’allégresse sa libération. Oubliés les 500 000 morts, les 3 000 disparus […] et les milliers de torturés de la dernière guerre d’Algérie. [...] Singulière époque, étrange conception du "devoir de mémoire" qui se révèle partiel parce qu’il est partial, déterminé qu’il est par des préoccupations partisanes. [...] Extraordinaire persistance, enfin, de ce passé-présent qui, inlassablement, continue d’affecter notre actualité en y instillant le mensonge et la falsification mis au service de sordides considérations électoralistes et d’ambitions présidentielles.
|précisions= A propos de la future loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés
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== [[Bernard-Henri Lévy]]==
{{Citation|On nous avait fait le coup des aspects positifs de Vichy (bouclier, moindre mal, grandes réformes économiques et sociales...). Voilà qu’on nous refait celui du rôle positif, voire de l’œuvre humaniste, de la présence française en Afrique (équipements, santé, Savorgnan de Brazza, Lyautey, nos ancêtres les Gaulois, l’école de la République ...).[...] Le projet colonial, même s’il n’est pas le seul en cause et si les peuples d’Afrique n’ont pas attendu les négriers occidentaux pour pratiquer la traite des personnes et l’esclavage, est un projet pervers, fondé sur des règles qui font, en tant que
telles, honte à une démocratie : Code de l’indigénat, racisme d’Etatd’État, droit des races dites supérieures à gouverner les inférieures. L’idéologie coloniale, le corps de convictions et de fantasmes qui ont rendu possible la conquête militaire d’une partie du monde par une autre, n’est pas une idéologie génocidaire [...] mais c’est incontestablement, en revanche, une idéologie criminelle [...] : ainsi les 700 000 morts de la conquête de l’Algérie par Bugeaud et Pélissier ; ainsi les 45 000 morts de Sétif ; ainsi les 90 000 victimes de la pacification de Madagascar; j’en passe.[...] l’idée coloniale était, en soi,
une idée perverse ; l’aventure coloniale a été, en son principe, une page sombre de notre Histoire ; et il y a dans le geste de ceux qui veulent réviser cette évidence, il y a dans leur aplomb, leur passion, leur enthousiasme repu de beaufs qui se lâchent, un parfum de bond en arrière que l’on n’avait pas senti depuis longtemps.
|précisions= A propos de la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés
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== [[Maréchal Lyautey]] ==
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|année=1846
|page=217-218}}
 
 
== Lieutenant-colonel de Montagnac ==
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==[[Edwy Plenel]]==
{{citation|Comment [...] ne pas être convaincu de notre responsabilité spécifiquement ''française'' dans l'actuel drame algérien ? Comment croire, un seul instant, qu'il est sans conséquence pour un pays comme l'Algérie d'avoir subi cent trente ans la négation des structures sociales, l'éradication de ses fondements culturels, d'avoir vécu une sorte de dissidence intérieure de tout un peuple, de n'avoir connu de l'EtatÉtat de droit que l'application du droit du plus fort, d'états d'exception en états d'exceptions, d'avoir perdu un million des siens.
}}
{{Réf Livre
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{{Citation|Nous resterons jusqu’à la fin de juin à nous battre dans la province d’Oran, et à y ruiner toutes les villes, toutes les possessions de l’émir.
 
Partout, il trouvera l’armée française, la flamme à la main.
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|page=325
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{{Citation|Nous sommes dans le centre des montagnes entre Miliana et Chechell. Nous tirons peu de coup de fusil, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes. L’ennemi fuit partout en emmenant ses troupeaux.
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|page=37
}}
 
 
{{Citation|II y avait encore des groupes nombreux d’ennemis sur les pitons, j’espérais un second combat. Ils ne sont pas descendus et j’ai commencé à couper de beaux vergers et à brûler de superbes villages sous les yeux de l’ennemi.
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== [[Jean-Paul Sartre ]] ==
{{Citation|La conquête [de l'Algérie] s’est faite par la violence; la surexploitation et l’oppression exigent le maintien de la violence, dont la présence de l’armée. [...] Le colonialisme refuse les droits de l’homme à des hommes qu’il a soumis par la violence, qu’il maintient de force dans la misère et l’ignorance, donc, comme dirait Marx, en état de "sous-humanité". Dans les faits eux-mêmes, dans les institutions, dans la nature des échanges et de la production, le racisme est inscrit.}}
{{Réf Livre
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|année d'origine=1954
|page=321}}
 
 
== [[:w:Pierre Marcel Toussaint de Serres|Pierre Marcel Toussaint de Serres]] ==