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{{Réf Livre|titre=Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours|auteur=John Dickie|éditeur=Perrin|collection=Tempus|année=2007|page=77|partie=L'industrie de la violence|chapitre=1 — Genèse de la Mafia 1860-1876|traducteur=Anne-Marie Carrière|ISBN=978-2-262-02727-8}}
 
{{citation|citation=<poem>Le capitalisme fonctionne grâce à l'investissement ; le non-respect de la loi met celui-ci en danger. Personne ne veut acheter du matériel agricole ou valoriser une plantation quand le risque est grand que machines ou récoltes soient volées ou vandalisées par des concurrents. En supplantant le féodalisme, l'EtatÉtat moderne était supposé avoir le monopole de la violence, c'est-à-dire le pouvoir de faire la guerre et de punir ceux qui enfreignaient les lois. Quand l'EtatÉtat moderne s'approprie la violence, il favorise la mise en place de conditions permettant au commerce de se développer. Les milices privées précaires et indisciplinées des barons étaient donc amenées à disparaître.
Franchetti explique que le développement de la Mafia en Sicile tient au fait que l'EtatÉtat italien était loin d'avoir atteint cet idéal. Il n'était pas digne de confiance parce que, après 1812, il avait échoué à s'approprier l'usage de la violence. Le pouvoir des barons était tel que les cours de justice et la police subissaient des pressions qui les contraignaient à se soumettre au potentat local. En outre, les barons n'étaient pas les seuls à croire qu'ils avaient le droit d'utiliser la force : la violence se « démocratisait », selon les termes de Franchetti. Avec le déclin du féodalisme, beaucoup saisirent l'occasion de se faire une place, à coups de pistolet et de couteau, dans une économie en développement. Certains des hommes de main des seigneurs agissaient désormais pour leur propre compte, bandes de malfrats écumant les campagnes, protégés par des propriétaires terriens effrayés ou complices.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours|auteur=John Dickie|éditeur=Perrin|collection=Tempus|année=2007|page=79|partie=L'industrie de la violence|chapitre=1 — Genèse de la Mafia 1860-1876|traducteur=Anne-Marie Carrière|ISBN=978-2-262-02727-8}}
 
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{{Réf Livre|titre=Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours|auteur=John Dickie|éditeur=Perrin|collection=Tempus|année=2007|page=171|partie=L'homme au cœur poilu|chapitre=4 — Socialisme, fascisme, Mafia 1893-1943|ISBN=978-2-262-02727-8}}
 
{{citation|citation=Gentile offre une image facinante de la façon dont, avant l'ère de la prohibition, des hommes d'honneur disséminés sur tout le territoire américain coordonnaient leurs activités. Des condamnations à mort à l'encontre de certains chefs, édictées dans une ''borgata'', prenaient effet dans toutes les autres. Un conseil restreint incluant uniquement les grands patrons décidait des exécutions les plus importantes. Une assemblée générale élisait les ''capi'' et débattait des contrats d'élimination de certains mafiosi. Ce genre de réunions pouvait rassembler cent cinquante hommes, patrons venus des quatres coins des EtatsÉtats-Unis avec leur entourage. Gentile hésite à appeler ces réunions des « tribunaux » et se montre plutôt méprisant sur les « procédures judiciaires » adoptées au cours de ces assemblées générales. « Elles étaient constituées d'hommes aux trois quart illettrés. L'éloquence était l'art qui les impressionnait le plus. Plus vous saviez parler, plus vous étiez écouté et plus vous pouviez manipuler cette bande de péquenauds. »}}
{{Réf Livre|titre=Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours|auteur=John Dickie|éditeur=Perrin|collection=Tempus|année=2007|page=247|partie=L'Amérique de Cola Gentile|chapitre=5 — La Mafia s'installe en Amérique 1900-1941|ISBN=978-2-262-02727-8}}