« Conquête et colonisation de l'Algérie » : différence entre les versions

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== [[Olivier Le Cour Grandmaison ]]==
{{Citation|Envers et contre toute vérité historique, ces représentants défendent le mythe d’une colonisation généreuse et civilisatrice conforme aux idéaux que la France est réputée avoir toujours défendus en cette terre algérienne. […] Oubliés donc les centaines de milliers de morts, civils pour la plupart, tués par les colonnes infernales de Bugeaud et de ses successeurs entre 1840 et 1881, entraînant une dépopulation aussi brutale que spectaculaire au terme de laquelle près de 900 000 "indigènes" […] disparurent. Oubliées les razzias meurtrières et systématiques, et les spoliations de masse destinées à offrir aux colons venus de métropole les meilleures terres. Oublié le code de l’indigénat, ce monument du racisme d’État, adopté le 28 juin 1881 par la IIIe République pour sanctionner, sur la base de critères raciaux et cultuels, les "Arabes" soumis à une justice d’exception, expéditive et dérogatoire enfin à tous les principes reconnus par les institutions et la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Oubliés les massacres de Sétif et Guelma perpétrés, le 8 mai 1945, par l’armée française […] le jour même où le pays fêtait dans l’allégresse sa libération. Oubliés les 500 000 morts, les 3 000 disparus […] et les milliers de torturés de la dernière guerre d’Algérie. [...] Singulière époque, étrange conception du "devoir de mémoire" qui se révèle partiel parce qu’il est partial, déterminé qu’il est par des préoccupations partisanes. [...] Extraordinaire persistance, enfin, de ce passé-présent qui, inlassablement, continue d’affecter notre actualité en y instillant le mensonge et la falsification mis au service de sordides considérations électoralistes et d’ambitions présidentielles.
|précisions= AÀ propos de la future loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.
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telles, honte à une démocratie : Code de l’indigénat, racisme d’État, droit des races dites supérieures à gouverner les inférieures. L’idéologie coloniale, le corps de convictions et de fantasmes qui ont rendu possible la conquête militaire d’une partie du monde par une autre, n’est pas une idéologie génocidaire [...] mais c’est incontestablement, en revanche, une idéologie criminelle [...] : ainsi les 700 000 morts de la conquête de l’Algérie par Bugeaud et Pélissier ; ainsi les 45 000 morts de Sétif ; ainsi les 90 000 victimes de la pacification de Madagascar; j’en passe.[...] l’idée coloniale était, en soi,
une idée perverse ; l’aventure coloniale a été, en son principe, une page sombre de notre Histoire ; et il y a dans le geste de ceux qui veulent réviser cette évidence, il y a dans leur aplomb, leur passion, leur enthousiasme repu de beaufs qui se lâchent, un parfum de bond en arrière que l’on n’avait pas senti depuis longtemps.
|précisions= AÀ propos de la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.
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{{Réf Pub