« Jean Giono » : différence entre les versions

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|collection=Les cahiers rouges
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{{Citation|Nous vivons en des temps d'impureté et de désespérance si grandes qu'on a cru parfois que nous avions atteint les temps d'absinthe marqués par les prophètes. Vous autres, séparés de ces temps par l'absence d'illogiques désirs, maîtres d'un travail qui suffit à entretenir l'admirable pauvreté, vous ne pouvez vous imaginer la misère morale des meilleurs d'entre-nous, la misère physique d'un peuple soumis à des lois arbitraires.
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{{Citation|Car la richesse de l'homme est dans son coeurcœur. C'est dans son coeurcœur qu'il est le roi du monde. Vivre n'exige pas la possession de tant de choses.}}
{{Réf Livre|titre=Les vraies richesses
|auteur=[[w:Jean Giono|Jean Giono]]
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{{citation|Disons tout de suite, par parenthèse, que je sais qu'il y a un problème démographique à résoudre, et qu'il faut loger les gens. Mais qu'on ne me dise pas que c'est le plus important ; le plus important est d'avoir sous nos yeux un monde dont l'aspect ne nous fasse pas vomir. On doit pouvoir construire de belles maisons. Les générations qui nous ont précédés l'ont fait ; sommes-nous donc si imbéciles, si incapables, que nous ne sachions plus le faire...
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{{citation|L'architecte a introduit dans le circuit des entrepreneurs qui introduisent des fournisseurs, des sociétés anonymes ne tardent pas à apparaître, et voilà constituée une de ces « Grandes Compagnies », une de ces invasions de barbares venus de l'intérieur, sous les pas desquelles l'herbe ne pousse plus. Tout est détruit, rasé, raclé ; quelqu'un s'insurge, défend un bel hôtel, un assemblage de pierres admirable, une porte monumentale, on l'abat sous les sarcasmes avec l'arme totale, l'imparable, celle à laquelle le primaire ne résiste pas : la nécessité de marcher avec son temps, et, s'il insiste, avec le mot « progrès » qui est la bombe atomique des raisonnements imbéciles.
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}}
 
 
{{citation|Je lisais il y a quelques temps le récit que Jean Guéhenno a fait de sa jeunesse. On s'y débat dans le social le plus noir. Son père était cordonnier. Il en a fait un damné de la terre. Le mien aussi était cordonnier, et à la même époque, notre maison était la maison de la joie, mais il faut dire que le « social » n'y avait pas mis les pieds. On y faisait très attention : s'il essayait, on le foutait à la porte.
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|page=30
}}
 
 
{{citation|Certes, il y a des plaisirs plus relevés. J'en connais qui laissent un goût de cendres. Nous n'avions, ni les uns ni les autres, les revenus d'un roi du pétrole, mais pas ceux d'un « cantonnier du pétrole » ; nous n'avions pas de revenus du tout. Nous n'en faisions pas une histoire. Il ne serait venu à l'idée d'aucun d'entre nous de réclamer du bonheur au social, de charger le social de faire notre bonheur : nous nous occupions nous-mêmes de cette affaire de première importance. On voit que les moyens du bord y suffisaient amplement.