Wikiquote

« Emmanuel Levinas » : différence entre les versions

Navigation interactive dans l’historique
← Modification précédenteModification suivante →
Contenu supprimé Contenu ajouté
VisuelWikicode
typo
Balise : Éditeur de wikicode 2017
Ligne 2 :
'''[[w:Emmanuel Levinas|Emmanuel Levinas]]''', né le 12 janvier 1906 et mort le 25 décembre 1995, est un philosophe français d'origine lituanienne.
 
== ''{{w|Totalité et infiniInfini}}'', 1961 ==
 
{{citation|On conviendra aisément qu’il importe au plus haut point de savoir si l’on n’est pas dupe de la morale.}}
{{Réf Livre|titre=Totalité et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de Pochepoche
|année d'origine=1961
|année=1990
Ligne 13 :
|page=5}}
 
{{citation|La lucidité –— ouverture de l’esprit sur le vrai –— ne consiste-t-elle pas à entrevoir la possibilité permanente de la guerre ?}}
{{Réf Livre|titre=Totalité et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de Pochepoche
|année d'origine=1961
|année=1990
Ligne 22 :
|page=5}}
 
{{citation|citation= L'art de prévoir et de gagner par tous les moyens la guerre -— la politique -— s'impose, dès lors, comme l'exercice même de la raison . La politique s'oppose à la morale, comme la philosophie à la naïveté. }}
 
{{Réf Livre
|titre= totalitéTotalité et infiniInfini
|partie=
|année d'origine= 1961
|auteur= Lévinas Emmanuel Levinas
|éditeur= leLe livreLivre de poche
|ISBN=2-253-05351-1
|année= 1990
|page= 5}}
 
{{citation|citation= Mourir pour l'invisible -— voilà la métaphysique. […] Folle prétention à l'invisible alors qu'une expérience aiguë de l'humain enseigne, au vingtième siècle, que les pensées des hommes sont portées par les besoins, lesquels expliquent société et histoire; […] Mais être homme, c'est savoir qu'il en est ainsi. La liberté consiste à savoir que la liberté est en péril.}}
 
{{Réf Livre
|titre= totalitéTotalité et infiniInfini
|partie=
|auteur= Lévinas Emmanuel Levinas
|éditeur= leLe livreLivre de poche
|année= 1990
|année d'origine= 1961
|page= 23}}
 
{{citation|citation= Être moi, c'est, par-delà toute individuation qu'on peut tenir d'un système de références, avoir l'identité comme , contenu. Le moi, ce n'est pas un être qui reste toujours le même, mais l'être dont l'exister consiste , à s'identifier, à retrouver son identité à travers tout ce qui lui arrive. […] L'identité universelle où l'hétérogène peut être embrassé, a l'ossature d'un sujet, de la première personne. Pensée universelle, est un « je pense »,[…] le moi qui pense s'écoute penser ou s'effraie de ses profondeurs et, à soi, est un autre.}}
 
{{Réf Livre
|titre= totalitéTotalité et infiniInfini
|partie=
|auteur= Lévinas Emmanuel Levinas
|éditeur= leLe livreLivre de poche
|année= 1990
|année d'origine= 1961
|page= 25}}
 
{{citation|citation= La relation du Même et de l'Autre -— ou métaphysique -— se joue originellement comme discours, où le Même, ramassé dans son ipséité de « je » -— d'étant particulier unique et autochtone -— sort de soi. }}
 
{{Réf Livre
|titre= totalitéTotalité et infiniInfini
|partie=
|auteur= Lévinas Emmanuel Levinas
|éditeur= leLe livreLivre de poche
|année= 1990
|année d'origine= 1961
|page= 29}}
 
{{citation|citation= On appelle cette mise en question de ma spontanéité par la présence d'Autrui, éthique. L'étrangeté d'Autrui — son irréductibilité à Moi — à mes pensées et à mes possessions, s'accomplit précisément comme une mise en question de ma spontanéité, comme éthique.}}
d'Autrui - son irréductibilité à Moi - à mes pensées et à mes possessions , s'accomplit précisément comme une mise en question de ma spontanéité, comme éthique. }}
{{Réf Livre
|titre= totalitéTotalité et infiniInfini
|partie=
|auteur= Lévinas Emmanuel Levinas
|éditeur= leLe livreLivre de poche
|année= 1990
|année d'origine= 1961
|page= 33}}
 
{{citation|Notons la différence entre besoin et Désir. Dans le besoin, je puis mordre sur le réel et me satisfaire, assimiler l’autre. Dans le Désir, pas de morsure sur l’être, pas de satiété, mais avenir sans jalons devant moi.}}
{{Réf Livre|titre=Totalité et infiniInfini▼
 
▲{{Réf Livre|titre=Totalité et infini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de Pochepoche
|année d'origine=1961
|année=1990
Ligne 89 ⟶ 83 :
 
{{citation|La familiarité du monde ne résulte pas seulement d’habitudes prises dans ce monde, qui lui enlèvent ses rugosités et qui mesurent l’adaptation du vivant à un monde dont il jouit et dont il se nourrit. La familiarité et l’intimité se produisent comme une douceur qui se répand sur la face des choses.}}
{{Réf Livre|titre=Totalité et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de Pochepoche
|année d'origine=1961
|année=1990
Ligne 98 ⟶ 92 :
 
{{citation|Le statut même de l’humain implique la fraternité et l’idée du genre humain.}}
{{Réf Livre|titre=Totalité et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de Pochepoche
|année d'origine=1961
|année=1990
Ligne 106 ⟶ 100 :
|page=236}}
 
== ''[[{{w:Éthique et Infini|Éthique et Infini]]}}'', 1982 ==
 
{{citation|La relation avec autrui peut être recherchée comme intentionnalité irréductible, même si l'on doit finir par y voir la rupture de l'intentionnalité.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 116 ⟶ 110 :
|page=23}}
 
{{citation|L'existence elle-même, comme par l'effet d'une intentionnalité, est animée d'un sens, du sens ontologique primordial du néant. Il ne dérive pas de ce qu'on peut savoir ''sur'' la destinée de l'homme, ou ''sur'' ses causes, ou ''sur'' ses fins; l'existence dans son évènementévénement même d'existence signifie, dans l'angoisse, le néant, comme si le verbe exister avait un complément direct.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 124 ⟶ 118 :
|page=31}}
 
{{citation|Dans le vide absolu, qu'on peut imaginer, d'avant la création -— il y a.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 132 ⟶ 126 :
|page=38}}
 
{{citation|Ma première idée était que peut-être l'"« étant" », le "« quelque chose" » qu'on peut désigner du doigt, correspond à une maîtrise de l'"« il y a" » qui effraie dans l'être.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 140 ⟶ 134 :
|page=41}}
 
{{citation|D'où un tout autre mouvement : pour sortir de l'"« il y a" », il faut non pas se poser, mais se déposer; faire un acte de déposition, au sens où l'on parle de rois déposés. Cette déposition de la souveraineté par le ''moi'', c'est la relation sociale avec autrui, la relation dés-inter-essée.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 148 ⟶ 142 :
|page=42}}
 
{{citation|En réalité, le fait d'être est ce qu'il y a de plus privé; l'existence est la seule chose que je ne puisse communiquer; je peux la raconter, mais je ne peux partager mon existence. La solitude apparaît donc ici comme l'isolement qui marque l'évènementévénement même d'être. Le social est au-delà de l'ontologie.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 157 ⟶ 151 :
 
{{citation|La conscience de soi est en même temps la conscience du tout.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 165 ⟶ 159 :
 
{{citation|C'est alors la vision panoramique du réel qui est la vérité et qui donne toute sa satisfaction à l'esprit.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 172 ⟶ 166 :
|page=70}}
 
{{citation|Le terme de "« transcendance" » signifie précisément le fait qu'on ne peut penser Dieu et l'être ensemble. De même, dans la relation interpersonnelle, il ne s'agit pas de penser ensemble moi et l'autre, mais d'être en face. La véritable union ou le véritable ensemble n'est pas un ensemble de synthèse, mais un ensemble de face à face.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 180 ⟶ 174 :
|page=72}}
 
{{citation|le visage est ce qui nous interdit de tuer. [...…]Le visage est signification, et signification sans contexte.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 189 ⟶ 183 :
 
{{citation|Autrui est visage.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 197 ⟶ 191 :
 
{{citation|La relation interpersonnelle que j'établis avec autrui, je dois l'établir aussi avec les autres hommes; il y a donc nécessité de modérer ce privilège d'autrui; d'où la justice. Celle-ci, exercée par les institutions, qui sont inévitables, doit toujours être contrôlée par la relation interpersonnelle initiale.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 205 ⟶ 199 :
 
{{citation|La relation à l'Infini n'est pas un savoir, mais un Désir.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 213 ⟶ 207 :
 
{{citation|Le lien avec autrui ne se noue que comme responsabilité, que celle-ci, d'ailleurs, soit acceptée ou refusée, que l'on sache ou non comment l'assumer, que l'on puisse ou non faire quelque chose de concret pour autrui.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 220 ⟶ 214 :
|page=93}}
 
{{citation|Mais la justice n'a de sens que si elle conserve l'esprit du dés-inter-essement qui anime l'idée de la responsabilité pour l'autre homme. [...…] La subjectivité, se constituant dans le mouvement même où à elle incombe d'être responsable pour l'autre, va jusqu'à la substitution pour autrui. [...…] L'humanité dans l'être historique et objectif, la percée même du subjectif, du psychisme humain, dans son originelle vigilance ou dégrisement, c'est l'être qui se défait de sa condition d'être : le dés-inter-essement. [...…] La condition ontologique se défait, ou est défaite, dans la condition ou l'incondition humaine}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 229 ⟶ 223 :
 
{{citation|Le visage ''signifie'' l'Infini.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 242 ⟶ 236 :
|commentaire=
}}
 
 
{{citation|Le témoignage éthique est une révélation qui n'est pas une connaissance.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 251 ⟶ 246 :
|page=104}}
 
{{citation|La gloire de Dieu, c'est cela l'" « autrement qu'être" ».}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 260 ⟶ 255 :
 
{{citation|Je pense le [[prophétisme]] comme un moment de la condition humaine elle-même. Assumer la responsabilité pour autrui est pour tout homme une manière de témoigner de la gloire de l'Infini, et d'être inspiré.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 268 ⟶ 263 :
 
{{citation|Oui, la vérité éthique est commune. La lecture de la Bible, même si elle est diverse, exprime dans sa diversité ce que chaque personne apporte à la Bible. La condition subjective de la lecture est nécessaire à la lecture du prophétique.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 276 ⟶ 271 :
 
{{citation|L'exigence éthique est universelle.}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Ligne 283 ⟶ 278 :
|page=116}}
 
{{citation|Par conséquent, la question importante du sens de l'être n'est pas : pourquoi y a-t-il quelque chose et non rien -— question leibnizienne tant commentée par Heidegger -— mais : est-ce que je ne tue pas en étant ?}}
{{Réf Livre|titre=Éthique et infiniInfini
|auteur=Emmanuel Levinas
|éditeur=Le Livre de poche
Récupérée de « https://fr.wikiquote.org/wiki/Emmanuel_Levinas »