« Léon Tolstoï » : différence entre les versions
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'''{{w|Léon Tolstoï}}''' (1828 - 1910) est, avec [[Fedor Dostoïevski]], un des géants de la seconde partie de la période connue comme l'âge d'or de la littérature russe (débutant en 1820, avec les premières œuvres de [[Alexandre Pouchkine|Pouchkine]], et se terminant en 1880 avec les dernières grandes œuvres de Dostoïevski). Ses œuvres les plus connues sont les romans ''Guerre et Paix'', ''Anna Karénine'' et ''Résurrection''.
== [[w:Les Cosasques|''Les Cosasques'']], 1863 ==
{{citation|
La route, la ligne du Terek, perceptible dans le lointain, les stanitsa, la population, n'étaient plus une plaisanterie. Il regardait le ciel, et songeait aux montagnes. Il se regardait, il regardait Jeannot : encore les montagnes ! Voici deux cosaques à cheval, leurs fusils dans leurs gaines se balancent régulièrement sur leur dos, leurs chevaux déplacent en cadence leurs jambes baies et grises : toujours les montagnes !… Derrière le Terek, on voit une fumée dans un aoul : les montagnes !… Le soleil se lève et brille sur le Terek qu'on aperçoit entre les roseaux : les montagnes !… D'une stanitsa sort une araba : des femmes circulent, de belles femmes, jeunes : les montagnes !… Les abrek rôdent dans la steppe, et j'avance, je n'ai pas peur d'eux, j'ai mon fusil, ma force, ma jeunesse : les montagnes !…
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|page=113
|chapitre=XV
|traducteur=Pierre Pascal
|ISBN=978-2-07-036850-1
}}
{{citation|
Olenine était si bien entré dans la vie de la stanitsa que le passé lui semblait absolument étranger et que l'avenir, surtout en dehors du monde où il vivait, ne présentait plus pour lui aucun intérêt. Quand il recevait des lettres de chez lui, de parents ou de connaissances, il était blessé de voir qu'on le regrettait comme un homme perdu, alors que, dans son village, il considérait comme perdus tous ceux qui menaient une autre vie. Il était convaincu que jamais il n'aurait à se repentir d'avoir rompu avec sa vie d'autrefois et de s'être organisé une existence aussi solitaire et originale dans la stanitsa.
}}
{{Réf Livre
|titre=Les Cosaques
|auteur=Léon Tolstoï
|éditeur=Gallimard
|collection=folio classique
|année=2008
|année d'origine=1863
|page=188, 189
|chapitre=XXVI
|traducteur=Pierre Pascal
|ISBN=978-2-07-036850-1
}}
{{citation|
Le vieillard était assis sur le plancher et ne se levait pas. <br />
- Est-ce ainsi qu'on se sépare ? Idiot ! Ah ! voilà les gens de maintenant ! On a fait bon ménage toute une année, et puis : adieu ! et le voila loin. Mais moi je t'aime, j'ai pitié de toi ! Tu es si malheureux, toujours seul, toujours seul. Tu es mal aimé, on dirait ! Des fois je ne dors pas, je songe à toi, et j'ai pitié. Comme on dit dans la chanson : <br />
''Il n'est pas commode, non, frère,'' <br />
''De vivre en pays étranger.'' <br />
C'est comme ça pour toi.
}}
{{Réf Livre
|titre=Les Cosaques
|auteur=Léon Tolstoï
|éditeur=Gallimard
|collection=folio classique
|année=2008
|année d'origine=1863
|page=277
|chapitre=XLII
|traducteur=Pierre Pascal
|ISBN=978-2-07-036850-1
|