« Antoine de Saint-Exupéry » : différence entre les versions

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{{Choisie citation du jour|année=2013|mois=juillet|jour=4}}
 
{{citation|Il faut allaiter longtemps un enfant avant qu’ilqu'il exige. Il faut longtemps cultiver un ami avant qu’il réclame son dû d’amitié. Il faut s’êtres'être ruiné durant des générations à réparer le vieux château qui croule, pour apprendre à l’aimer.}}
{{Réf Livre
|titre=Lettre à un otage
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{{citation|Du pilote Guillaumet, le dernier ami que j'ai perdu et qui s'est fait abattre en service postal aérien, mon Dieu ! jJ'ai accepté de porter le deuil. Guillaumet ne changera plus. Il ne sera plus jamais présent, mais il ne sera jamais absent non plus. J'ai sacrifié son couvert à ma table, ce piège inutile, et j'ai fait de lui un véritable ami mort.}}
{{citation|
Du pilote Guillaumet, le dernier ami que j'ai perdu et qui s'est fait abattre en service postal aérien, mon Dieu ! j'ai accepté de porter le deuil. Guillaumet ne changera plus. Il ne sera plus jamais présent, mais il ne sera jamais absent non plus. J'ai sacrifié son couvert à ma table, ce piège inutile, et j'ai fait de lui un véritable ami mort.
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{{citation|Celui qui, cette nuit-ci, hante ma mémoire est âgé de cinquante ans. Il est malade. Et il est juif. Comment survivrait-il à la terreur allemande ? Pour imaginer qu'il respire encore j'ai besoin de le croire ignoré de l'envahisseur, abrité en secret par le beau rempart de silence des paysans de son village. Alors seulement je crois qu'il vit encore. Alors seulement, déambulant au loin dans l'empire de son amitié, lequel n'a point de frontières, il m'est permis de me sentir non émigrant, mais voyageur. Car le désert n'est pas là où l'on croit. Le Sahara est plus vivant qu'une capitale et la ville la plus grouillante se vide si les pôles essentiels de la vie sont désaimantés.
{{citation|
|précisions=L'auteur évoque son ami [[Léon Werth]]}}
Celui qui, cette nuit-ci, hante ma mémoire est âgé de cinquante ans. Il est malade. Et il est juif. Comment survivrait-il à la terreur allemande ? Pour imaginer qu'il respire encore j'ai besoin de le croire ignoré de l'envahisseur, abrité en secret par le beau rempart de silence des paysans de son village. Alors seulement je crois qu'il vit encore. Alors seulement, déambulant au loin dans l'empire de son amitié, lequel n'a point de frontières, il m'est permis de me sentir non émigrant, mais voyageur. Car le désert n'est pas là où l'on croit. Le Sahara est plus vivant qu'une capitale et la ville la plus grouillante se vide si les pôles essentiels de la vie sont désaimantés.
|précisions=L'auteur évoque son ami [[Léon Werth]]
}}
 
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{{citation|Cette qualité de la joie n'est-elle pas le fruit le plus précieux de la civilisation qui est nôtre ? Une tyrannie totalitaire pourrait nous satisfaire, elle aussi, dans nos besoins matériels. Mais nous ne sommes pas un bétail à l'engrais. La prospérité et le confort ne sauraient suffire à nous combler. Pour nous qui fûmes élevés dans le culte du respect de l'homme, pèsent lourd les simples rencontres qui se changent parfois en fêtes merveilleuses… }}
{{citation|
Cette qualité de la joie n'est-elle pas le fruit le plus précieux de la civilisation qui est nôtre ? Une tyrannie totalitaire pourrait nous satisfaire, elle aussi, dans nos besoins matériels. Mais nous ne sommes pas un bétail à l'engrais. La prospérité et le confort ne sauraient suffire à nous combler. Pour nous qui fûmes élevés dans le culte du respect de l'homme, pèsent lourd les simples rencontres qui se changent parfois en fêtes merveilleuses…
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{{citation|Je suis si las des polémiques, des exclusives, des fanatismes ! Je puis entrer chez toi sans m'habiller d'un uniforme, sans me soumettre à la récitation d'un Coran, sans renoncer à quoi que ce soit de ma patrie intérieure. Auprès de toi, je n'ai pas à me disculper, je n'ai pas à plaider, je n'ai pas à prouver ; je trouve la paix, comme à Tournus. Au-dessus de mes mots maladroits, au-dessus de mes raisonnement qui me peuvent tromper, tu considères en moi seulement l'Homme. Tu honores en moi l'ambassadeur de croyances, de coutumes, d'amours particulières. Si je diffère de toi, loin de te léser, je t'augmente.
{{citation|
|précisions=L'auteur évoque son ami [[Léon Werth]]}}
Je suis si las des polémiques, des exclusives, des fanatismes ! Je puis entrer chez toi sans m'habiller d'un uniforme, sans me soumettre à la récitation d'un Coran, sans renoncer à quoi que ce soit de ma patrie intérieure. Auprès de toi, je n'ai pas à me disculper, je n'ai pas à plaider, je n'ai pas à prouver ; je trouve la paix, comme à Tournus. Au-dessus de mes mots maladroits, au-dessus de mes raisonnement qui me peuvent tromper, tu considères en moi seulement l'Homme. Tu honores en moi l'ambassadeur de croyances, de coutumes, d'amours particulières. Si je diffère de toi, loin de te léser, je t'augmente.
|précisions=L'auteur évoque son ami [[Léon Werth]]
}}
 
{{Réf Livre