« Vérité » : différence entre les versions

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La '''{{w}}''' (du latin ''vērĭtatem'', accusatif de ''vērĭtas'', « vérité », dérivé de ''verus'', « vrai ») est la qualité de ce qui est vrai.
 
==== [[Gaston Bachelard]] ====
{{citation|Pour que nous ayons quelque garantie d'être du même avis, sur une idée particulière, il faut, pour le moins, que nous n'ayons pas été du même avis. Deux hommes, s'ils veulent s'entendre vraiment, ont dû d'abord se contredire. La vérité est fille de la discussion, non pas fille de la sympathie.}}
{{Réf Livre|titre=La Philosophie du non|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=PUF|année=1962|page=134}}
 
==== {{w|Nicolas Bourbaki}} ====
{{citation|citation=''Les mathématiciens ont toujours été persuadés qu’ils démontrent des « vérités » ou des « propositions vraies », une telle conviction ne peut évidemment être que sentimentale ou métaphysique, et ce n’est pas en se plaçant sur le terrain de la mathématique qu’on peut la justifier, ni même lui donner un sens qui n’en fasse pas une {{w|tautologie}}. L’histoire du concept de vérité en [[mathématique]] relève donc de l'histoire de la philosophie et non de celle des mathématiques ; mais l'évolution de ce concept a eu une influence indéniable sur celle des mathématiques, et à ce titre nous ne pouvons pas la passer sous silence''.}}
 
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}}
 
==== [[Christian Bobin]]====
{{citation|citation= il t'a été donné d'apprendre l'essentiel : que le fond de cette vie terrestre n'est pas sûr, qu'il est friable, mouvant, instable. C'est une bonne découverte, mais elle est venue pour toi un peu tôt. Nous avons besoin de nous tromper avant d'accéder à la vérité.}}
{{Réf Livre|auteur=Christian Bobin|éditeur=Folio|titre=Autoportrait au radiateur=|auteur Christian Bobin, Folio|année=1997|année d'origine=1997|page=73|ISBN=978-2-07-041170-2}}
 
==== [[Bertolt Brecht]] ====
{{citation|1=
{{personnage|Galilée}} : […] qui ne connaît la vérité n’est qu’un imbécile. Mais qui, la connaissant, la nomme mensonge, celui-là est un criminel !
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{{Réf Livre|titre=La Vie de Galilée|auteur=Bertolt Brecht|éditeur= L’Arche|année=1990|ISBN=2-85181-248-3|page=85-86|scène=9|traducteur=Éloi Recoing}}
 
==== Pape [[François (pape)|François]] ====
{{citation
|citation=Le croyant n’est pas arrogant ; au contraire, la vérité le rend humble, sachant que ce n’est pas lui qui la possède, mais c’est elle qui l’embrasse et le possède. Loin de le raidir, la sécurité de la foi le met en route, et rend possible le témoignage et le dialogue avec tous.
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}}
 
==== [[Jean Cocteau]] ====
{{personnage|Anubis}} : Beaucoup d'hommes naissent aveugles et ils ne s'en aperçoivent que le jour où une bonne vérité leur crève les yeux.
{{Réf Livre|titre=La Machine infernale|auteur=Jean Cocteau|éditeur=Livre de poche|année=1962|page=77}}
 
==== [[René Crevel]] ====
{{Citation|citation=Au jeu surréaliste de la vérité, alors que, de part et d’autre, le manque de retenue est la règle que nulle ombre d’exception ne saurait venir confirmer, l’interrogé mettra d’autant moins de réticence à répondre que l’interrogateur aura visé, avec une plus minutieuse et lucide cruauté, le point entre tous sensible, parmi l’enchevêtrement des rapports physiques et des faits concrets aptes à surprendre sinon à choquer l’auditoire. Les premières confidences serviront de tenailles pour taillader les fils de fer barbelés de l’inhibition.}}
{{Réf Article|titre=Note en marge du jeu de la vérité|auteur=[[René Crevel]]|publication=Documents 34|numéro=20|date=Avril 1934|page=21}}
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{{Réf Article|titre=Note en marge du jeu de la vérité|auteur=[[René Crevel]]|publication=Documents 34|numéro=20|date=Avril 1934|page=21}}
 
==== [[Denis Diderot]] ====
{{citation|citation=On doit exiger de moi que je cherche la vérité, mais non que je la trouve.}}
{{Réf Livre|titre=Pensées philosophiques|auteur=Denis Diderot|éditeur=-|année=1746|page=49}}
 
==== [[John Dickie]] ====
{{citation|citation=Tommaso Buscetta a beaucoup insisté sur l'importance d'une règle spécifique de Cosa Nostra, règle ayant trait à la vérité. Grâce à lui, nous savons maintenant que la vérité est une denrée particulièrement précieuse et dangereuse pour les mafiosi. Quand un homme d'honneur est initié par la mafia sicilienne, il jure, entre autres, de ne jamais mentir à d'autres initiés, qu'ils soient ou non membres de la même Famille. Un homme d'honneur qui a menti s'aperçoit très vite qu'il a pris un raccourci vers le bain d'acide. Cependant, un mensonge bien déguisé peut se révéler une arme puissante dans la guerre permanente pour le pouvoir qui se livre à l'intérieur de l'organisation. Le résultat est simple : une paranoïa aiguë.}}
{{Réf Livre|titre=Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours|auteur=[[John Dickie]]|éditeur=Perrin|collection=Tempus|année=2007|page=30|partie=Introduction|traducteur=Anne-Marie Carrière|ISBN=978-2-262-02727-8}}
 
==== [[Louis Dimier]] ====
{{citation|citation=<poem>J'écris : 1° pour posséder.
Posséder la vérité des choses apparue à mes sens et à ma raison. En exprimant cette vérité, je la fais mienne</poem>}}
{{Réf Article|titre=Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ?|auteur=Louis Dimier|publication=Littérature|numéro=11|date=Décembre 1920|page=22}}
 
==== [[Friedrich Engels]] ====
{{citation|citation=Si jamais l'humanité en arrivait à ne plus opérer qu'avec des vérités éternelles, des résultats de pensée ayant une validité souveraine et un droit absolu à la vérité, cela voudrait dire qu'elle est au point où l'infinité du monde intellectuel est épuisée en acte comme en puissance, et ainsi accompli le fameux prodige de l'innombrable nombré.}}
{{Réf Livre|titre=Anti-Dühring|auteur=Friedrich Engels|éditeur=Éditions sociales|année=1971|page=118|chapitre=IX. La morale et le droit. Vérités éternelles|traducteur=Emile Bottigelli}}
 
==== [[Michel Foucault]]== ==
{{citation|citation=Il n'y a pas d'exercice du pouvoir sans une certaine économie des discours de vérité fonctionnant dans, à partir de et à travers ce pouvoir. Nous sommes soumis par le pouvoir à la production de la vérité et nous ne pouvons exercer le pouvoir que par la production de la vérité.}}
{{Réf Livre|titre=« Il faut défendre la société »|auteur=[[Michel Foucault]]|éditeur=Gallimard Le Seuil|collection=Hautes Études|année=1997|page=22|section=Cours du 14 janvier 1976 |ISBN=978-2-02-023169-5}}
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{{Réf Livre|titre=« Il faut défendre la société »|auteur=[[Michel Foucault]]|éditeur=Gallimard Le Seuil|collection=Hautes Études|année=1997|page=46|section=Cours du 21 janvier 1976 |ISBN=978-2-02-023169-5}}
 
==== [[André Gide]] ====
{{citation|Croyez ceux qui cherchent la vérité, doutez de ceux qui la trouvent.}}
{{réf Livre|titre=Ainsi soit-il ou Les Jeux sont faits|auteur=[[André Gide]]|éditeur=Gallimard|année=1952|page=174}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2010|mois=avril|jour=10|commentaire=|}}
 
==== [[Victor Hugo]] ====
{{citation|citation=Les principes ne se morcellent pas, la logique du vrai est rectiligne, le propre de la vérité c'est de manquer de complaisance.}}
{{réf Livre|titre=Les Misérables|référence=Les Misérables/Poche 2|tome=IV (« L'idylle rue Plumet et l'épopée rue Saint-Denis »)|chapitre=III (« L'extrême bord »)|section=livre XIII (« Marius entre dans l'ombre »)|page=1516|s=Les Misérables}}
 
==== [[Marcel Jouhandeau]] ====
{{citation|Mais la notion de la vérité s'est tellement abaissée que si vous dites la vérité, on vous accuse de vouloir étonner ou scandaliser. Ce qui manque à l'esprit, c'est la hardiesse et la nuance, l'une excluant l'autre ; et l'une et l'autre sont nécessaires à l'appréhension et à l'expression de la vérité.}}
{{réf Livre|titre=De l'abjection|auteur=Marcel Jouhandeau|éditeur=Gallimard|collection=L'Imaginaire|année=2006|ISBN=2-07-077743-X|page=26|}}
 
==== [[Maximilien Kolbe]] ====
{{citation|
Maximilien Kolbe n'était pas un homme de compromis, il pensait que la vérité ne pouvait être déguisée « et que tout ce que nous pouvons faire et devons faire, c'est la rechercher, et lorsque nous l'aurons trouvée, la servir jusqu'au bout. Nous devons servir la vérité jusqu'à la mort ».
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}}
 
==== Lanza Del Vasto== ==
{{citation|Les deux grandes découvertes du siècle sont : la Bombe atomique et la Force de la Vérité ou Non-Violence. Ce n'est point par hasard qu'elles se sont révélées en même temps.}}
{{Réf Livre|titre=Technique de la non-violence
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}}
 
==== [[Amin Maalouf]] ====
{{citation|citation=Que ceux qui détiennent la vérité la relâchent !}}
{{Réf Livre|titre=Léon l'Africain|auteur=[[Amin Maalouf]]|éditeur=Le livre de poche|année=1986|page=432}}
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==== [[Charles Monselet]] ====
{{citation|citation= Un soir, dans un salon où cinquante personnes environ étaient réunies, je m'amusai à penser tout haut. Rare jouissance, n'est-ce pas ? plaisir inestimable ! Un quart d'heure après, un domestique vint me présenter mon chapeau, et j'avais fait autre chose cependant que de dire à quelques femmes qu'elles étaient laides et à quelques hommes qu'ils manquaient d'esprit.}}
{{Réf Livre|titre=La Franc-maçonnerie des femmes|auteur=[[Charles Monselet]]|partie=I|éditeur=Le Masque|collection=Labyrinthes|année=2011|année d'origine=1856|page=55|section=3. Les audaces d'un homme timide|ISBN=978-2-7024-3501-4}}
 
==== [[Jean d'Ormesson]] ====
{{citation|
Le problème avec la vérité, qui est adéquation de la pensée et de la réalité, conformité du langage au monde et à son histoire, c'est qu'elle ne cesse de se dérober. Elle se situe volontiers sous l'invocation de la formule célèbre d'un procureur de Judée au temps de l'empereur Tibère : « Qu'est-ce-que la vérité ? » <br />
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}}
 
==== [[Jerzy Popiełuszko]] ====
{{Citation
|citation=Garder sa dignité d'homme, c'est rester soi-même dans toutes les situations de la vie. C'est demeurer dans la vérité, même si cela devait nous coûter cher. Car dire la vérité coûte cher. Seul l'ivraie est de vil prix. Il faut payer pour le grain de la vérité. Toute chose, toute grande cause doit coûter et doit être difficile. Il n'y a que les choses petites et médiocres qui sont faciles. Déjà, le poète [[Novalis]] disait : « L'homme s'appuie sur la vérité. S'il trahit la vérité, il se trahit. Celui qui trahit la vérité, se trahit lui-même. » Le mensonge avilit la dignité humaine et est l'apanage des esclaves, des pusillanimes.
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}}
 
==== [[Charles-Augustin Sainte-Beuve]] ====
{{citation|citation=Si l'on se mettait à se dire tout haut les vérités, la société ne tiendrait pas un seul instant ; elle croulerait de fond en comble avec un épouvantable fracas comme le temple des Philistins sous les bras de Samson, comme ces galeries souterraines des mines ou ces passages périlleux des montagnes où il ne faut pas élever la voix sous peine d'avalanches.}}
{{Réf Livre|titre=Mes Poisons|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=La Table Ronde|année=2006|page=9|chapitre=I. En guise de préface|ISBN=2-7103-2862-3}}
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{{Réf Livre|titre=Mes Poisons|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=La Table Ronde|année=2006|page=30|chapitre=III. Jugements divers|ISBN=2-7103-2862-3}}
 
==== [[Antoine de Saint-Exupéry]] ====
{{citation|Et m'apparaissait peu à peu cette vérité pourtant éclatante que qui aime le bien est indulgent au mal.}}
{{Réf Livre|titre=Citadelle
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}}
 
==== Orson Scott Card ====
{{citation|citation=Parfois, il était plus facile de se fier aux mensonges qu'à la vérité.
|original=Sometimes lies were more dependable than the truth.
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{{Réf Livre|référence=La Stratégie Ender/Livre de Poche|page=12}}
 
==== [[Alexandre Soljenitsyne]] ====
{{citation|citation=La devise de votre université est « Veritas ». Comme certains d'entre vous le savent déjà, et comme les autres l'apprendront au cours de leur vie, la Vérité commence à nous échapper à la seconde même où notre regard relâche sa tension, elle nous échappe en nous laissant l'illusion que nous continuons à la suivre. De très nombreuses dissensions viennent de là. Et il faut savoir aussi que la vérité est rarement douce au palais : elle est presque toujours amère.
|précisions=Incipit
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}}
 
==== [[Alexandre Zinoviev]] ====
{{Citation|D'autres interrogent les faits réels et font des erreurs. De mon côté, j'ignore cette face de la réalité et je me trompe peu. Il y a plusieurs façon de trouver la vérité des choses : pour moi, c'est toujours dans ma tête et dans mon cœur.}}
{{Réf Livre|titre=in The 2012 Alexandre Zinoviev Birthday Book
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}}
 
==== [[Simone Weil]] ====
{{citation|
Amour de la vérité est une expression impropre. La vérité n'est pas un objet d'amour. Elle n'est pas un objet. Ce qu'on aime, c'est quelque chose qui existe, que l'on pense, et qui par là peut être occasion de vérité ou d'erreur. Une vérité est toujours la vérité de quelque chose. La vérité est l'éclat de la réalité. L'objet d'amour n'est pas la vérité, mais la réalité. Désirer la vérité, c'est désirer un contact avec une réalité, c'est l'aimer. On ne désire la vérité que pour aimer dans la vérité. On désire connaître la vérité de ce qu'on aime. Au lieu de parler d'amour de la vérité, il vaut mieux parler d'un esprit de vérité dans l'amour.
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}}
 
==== [[Ludwig Wittgenstein]] ====
{{personnage|[[Ludwig Wittgenstein]]}} dans ses ''Remarques sur {{w|Le Rameau d'or}} de [[James George Frazer|Frazer]]''
{{citation|citation=1) IL FAUT COMMENCER PAR L’ERREUR et lui substituer la vérité.<br>
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==A voir==
==== [[Joyce Mansour]], ''Dolman le maléfique'', 1961 ====
{{citation|citation=Sans remords et sans repos, il ne se fatiguait jamais de lui-même ; il aplatissait ses prunelles sur chaque centimètre de son corps interchangeable et soupirait de bonheur tant il trouvait profonde sa vérité. Son désir coulait en longues rigoles meurtrières vers la victime du moment qui finissait toujours par se démener à ses pieds dénuée de pudeur et prête, sous ses yeux impitoyables, oui, prête, mais sans vainqueur. Alors Dolman riait silencieusement.}}
{{Réf Article|titre=Dolman le maléfique|auteur=[[Joyce Mansour]]|publication=La Brèche|numéro=1|date=Octobre 1961|page=49}}
 
==== [[André Pieyre de Mandiargues]] ====
{{Citation|citation=Mêlé à la cohue, Sigismond est entré dans ce qui lui paraît une sorte de corridor à ciel ouvert, le ciel comme un ruban d'obscurité au-dessus de la violente illumination des baies latérales. Épaves est le nom que parfois l'on donne aux bestiaux égarés, il s'est souvenu de cela en voyant dériver les hommes de la bouche d'un bar à celle d'une cafétéria, à celle d'un couloir d'estaminet, à celle d'une impasse, à celle d'un autre bar, et si les hommes vont au Robador avec l'illusion d'être des chasseurs à la recherche de proies, la vérité, se dit-il, est plutôt qu'ils sont eux-mêmes à prendre et que leur démarche flottante les offre sans déni au licou. N'est-ce pas leur meilleur plaisir que de s'exposer ou de se proposer à l'agression féminine ?}}
{{Réf Livre|titre=La Marge|auteur=[[André Pieyre de Mandiargues]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=1967|page=65|chapitre=II|ISBN=2-07-037294-4}}
 
==== [[Paul-Claude Racamier]] ====
''' Préambule '''
{{citation|Des sujets qui, plutôt que de souffrir des peines ordinaires, font souffrir des tourments extraordinaires au moi des autres ; [...] des noyaux pervers gâchant tout alentour les charmes de la libido et les vertus de la vérité ; une pensée s’exerçant à tarir le courant de la pensée : rien de plus contraire à l’esprit de la psychanalyse, rien de plus difficile à comprendre ; et pourtant rien de plus important à connaître dans les rouages interpsychiques des familles, des institutions, des groupes et même des sociétés.}}