« Alexis de Tocqueville » : différence entre les versions

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== ''De la démocratie en Amérique'', 1835-1840 ==
{{citation|
La religion, l'amour des sujets, la bonté du prince, l'honneur, l'esprit de famille, les préjugés de province, la coutume et l'opinion publique, bornaient le pouvoir des rois, et enfermaient dans un cercle invisible leur autorité. <br />
Alors la constitution des peuples était despotique, et leurs mœurs libres. Les princes avaient le droit mais non la faculté ni le désir de tout faire. <br />
Des barrières qui arrêtaient jadis la tyrannie, que nous reste-t-il aujourd'hui ?
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{{Réf Livre
|titre=De la Démocratie en Amérique I
|auteur=Tocqueville
|éditeur=Flammarion
|collection=
|année=1981
|année d'origine=1835
|chapitre=Importance de ce qui précède par rapport à l'Europe
|ISBN=978-2-0807-0353-8
|page=421
}}
 
{{citation|
Quand les provinces et les villes formaient autant de nations différentes au milieu de la patrie commune, chacune d'elles avait un esprit particulier qui s'opposait à l'esprit général de la servitude ; mais aujourd'hui que toutes les parties du même empire, après avoir perdu leurs franchises, leurs usages, leurs préjugés et jusqu'à leurs souvenirs et leurs noms, se sont habituées à obéir aux mêmes lois, il n'est pas plus difficile de les opprimer toutes ensemble que d'opprimer séparément l'une d'elles.
}}
{{Réf Livre
|titre=De la Démocratie en Amérique I
|auteur=Tocqueville
|éditeur=Flammarion
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|année=1981
|année d'origine=1835
|chapitre=Importance de ce qui précède par rapport à l'Europe
|ISBN=978-2-0807-0353-8
|page=422
}}
 
{{citation|
Quelle force reste-t-il aux coutumes chez un peuple qui a entièrement changé de face et qui en change sans cesse, où tous les actes de tyrannie ont déjà un précédent, où tous les crimes peuvent s'appuyer sur un exemple, où l'on ne saurait rien rencontrer d'assez ancien pour qu'on redoute de le détruire, ni rien concevoir de si nouveau qu'on ne puisse l'oser. <br />
Quelle résistance offrent des mœurs qui se sont déjà pliées tant de fois ? <br />
Que peut l'opinion publique elle-même, lorsqu'il n'existe pas ''vingt'' personnes qu'un lieu commun rassemble ; quand il ne se rencontre ni un homme, ni une famille, ni un corps, ni une classe, ni une association libre, qui puisse représenter et faire agir cette opinion ? <br />
Quand chaque citoyen étant également impuissant, également pauvre, également isolé, ne peut opposer que sa faiblesse individuelle à la force organisée du gouvernement ?
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|titre=De la Démocratie en Amérique I
|auteur=Tocqueville
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|année d'origine=1835
|chapitre=Importance de ce qui précède par rapport à l'Europe
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{{citation|Il faut une science politique nouvelle à un monde tout nouveau.}}
{{Réf Livre|titre=De la démocratie en Amérique