« Irène Théry » : différence entre les versions

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|date=octobre 1999
|page=157
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}}
 
{{citation|Pourtant, la confusion du sexué et du sexuel n’est pas l’apanage des homophobes. Elle est aussi, sous une autre forme, au centre de la rhétorique d’un courant militant qui, pour être peu nombreux, n’en a pas moins bénéficié d’une percée médiatique équivalente à celle du courant néoorganiciste lors du débat sur le Pacs : le courant identitariste.}}
{{Réf Article
|titre=Pacs, sexualité et différence des sexes
|auteur={{w|Irène Théry}}
|publication=Esprit
|numéro=257
|date=octobre 1999
|page=162
|url=http://esprit.presse.fr/archive/review/article.php?code=9722
}}
 
{{citation|Le droit, pour ceux qui voient la société comme un ensemble de minorités construites par l’oppression des dominants, n’est jamais que faussement commun. Il est par définition le système majeur de légitimation du pouvoir des dominants. Dans cette perspective, ce qui est exigé du droit est non pas qu’il intègre une dimension nouvelle aux normes communes, mais bien plutôt qu’il opère un radical retrait. Tout ce qu’on lui demande est d’abolir les distinctions symboliques, puisqu’une distinction n’est jamais ce qui lie, et toujours ce qui sert à discriminer. Dans la “logique de la reconnaissance” le droit idéal ne dit rien du monde social. Ce n’est qu’une machine à distribuer uniformément les droits individuels qui permettront à chacun de se défendre contre tous. Quant à la question du lien social, du sens et des valeurs, il est hors de question qu’elle soit commune, puisque cela supposerait d’assujettir les “dominés” à ceux qui les “dominent”. Elle se joue uniquement dans la lutte politique de chaque minorité opprimée. Reconnaître une minorité, c’est donc d’abord se taire : elle seule connaît la vérité et a le droit de parler.<br/>
C’est pourquoi l’identitarisme peut aisément passer pour “universaliste”, tout en étant antirépublicain. Réduisant d’un côté le social à une collection d’individus abstraits, il utilise de façon politicienne la référence aux droits de l’homme et demande pour tous les mêmes “droits à”. Réduisant de l’autre la société à un système d’oppression, il exige en revanche ses droits particuliers, sous l’angle de la discrimination positive et de la représentation politique.}}
{{Réf Article
|titre=Pacs, sexualité et différence des sexes
|auteur={{w|Irène Théry}}
|publication=Esprit
|numéro=257
|date=octobre 1999
|page=162-163
|url=http://esprit.presse.fr/archive/review/article.php?code=9722
}}