« Sylvain Tesson » : différence entre les versions

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== ''S'abandonner à vivre'', 2014 ==
{{citation|
Dans ce village, un jour, [[Lao Tseu|Lao-tseu]] arrosait son potager avec ses disciples. il était muni d'un petit arrosoir et passait de plante en plante, avec lenteur et minutie. Un des garçons dit au vieux lettré : « Maître, pourquoi ne creusons-nous pas un petit canal pour irriguer tous les plants d'un seul jet » ? Lao-tseu releva le bec de son arrosoir, regarda son élève et lui dit en souriant : « Mon ami, jamais ! Qui sait où cela pourrait nous mener ? »
|précisions=Nouvelle du recueil : Le barrage
}}
{{Réf Nouvelle
{{Réf Livre|titre=S'abandonner à vivre
|titre=Le Barrage
|auteur=Sylvain Tesson
{{Réf Livre|titrerecueil=S'abandonner à vivre
|année=2014
|éditeur=Gallimard
|collection=nrf
|année=2014
|ISBN=978-2-07-014424-2
|page=33
|ISBN=978-2-07-014424-2
}}
 
{{citation|
Je n'ai pas de téléphone portable car je trouve d'une insondable goujaterie d'appeler quelqu'un sans lui en demander préalablement l'autorisation par voie de courrier. Je refuse de répondre au « drelin » du premier venu. Les gens sont si pressés de briser nos silences… J'aime Degas, lançant : « C'est donc cela le téléphone ? On vous sonne et vous accourez comme un domestique. » Les sonneries sectionnent le flux du temps, massacrent la pâte de la durée, hachent les journées, comme le couteau de cuisinier japonais le concombre.
|précisions=Nouvelle du recueil : La gouttière
}}
{{Réf Nouvelle
{{Réf Livre|titre=S'abandonner à vivre
|titre=La Gouttière
|auteur=Sylvain Tesson
{{Réf Livre|titrerecueil=S'abandonner à vivre
|année=2014
|éditeur=Gallimard
|collection=nrf
|année=2014
|ISBN=978-2-07-014424-2
|page=38
|ISBN=978-2-07-014424-2
}}
 
{{citation|
Ce n'est plus pareil mon vieux. ils ont rétabli le jus, on entend la radio des voisins. Il y a la putain d'enseigne du magasin en face de chez nous. Les veilleuses des appareils électroniques clignotent. Et puis, elle, elle ne résiste pas, elle regarde la télé jusqu'à 11 heures. Pour elle, les bougies, c'est un secours. Moi, je lis au lit en l'attendant, après, on baise sous un néon clinique. J'ai retrouvé ma femme, j'ai perdu une salamandre.
|précisions=Nouvelle du recueil : La ligne
}}
{{Réf Nouvelle
{{Réf Livre|titre=S'abandonner à vivre
|titre=La Ligne
|auteur=Sylvain Tesson
{{Réf Livre|titrerecueil=S'abandonner à vivre
|année=2014
|éditeur=Gallimard
|collection=nrf
|année=2014
|ISBN=978-2-07-014424-2
|page=98
|ISBN=978-2-07-014424-2
}}
 
{{citation|
En regardant l'eau du fleuve caresser les flancs de la coque, je me disais que la Russie est aux nations ce que le hanneton est à l'Évolution : une aberration. Ce pays, au bord de l'écroulement, poursuit de siècle en siècle sa marche inaltérable. Il titube mais ne s'effondre pas.
|précisions=Nouvelle du recueil : L'ermite
}}
{{Réf Nouvelle
{{Réf Livre|titre=S'abandonner à vivre
|titre=L'Ermite
|auteur=Sylvain Tesson
{{Réf Livre|titrerecueil=S'abandonner à vivre
|année=2014
|éditeur=Gallimard
|collection=nrf
|année=2014
|ISBN=978-2-07-014424-2
|page=142
|ISBN=978-2-07-014424-2
}}
 
{{citation|
Ce Paris-Versailles, quelle laideur tout de même : des milliers de gens courant dans le désordre, hagards et vêtus de collants fluo et de marcels synthétiques : une abomination. Ces marathons urbains sont l'illustration dominicale de la maladie mentale moderne. Vingt mille hamsters échappés de la cage donnent leurs petits assauts égotiques sur le bitume. Il leur manque la roue de plastique.
|précisions=Nouvelle du recueil : L'insomnie
}}
{{Réf Nouvelle
{{Réf Livre|titre=S'abandonner à vivre
|titre=L'Insomnie
|auteur=Sylvain Tesson
{{Réf Livre|titrerecueil=S'abandonner à vivre
|année=2014
|éditeur=Gallimard
|collection=nrf
|année=2014
|ISBN=978-2-07-014424-2
|page=168
|ISBN=978-2-07-014424-2
}}
 
{{citation|
''Pofigisme'' n'a pas de traduction en français. Ce mot russe désigne une attitude face à l'absurdité du monde et à l'imprévisibilité des événements. leLe pofigisme est une résignation joyeuse, face à ce qui advient. Les adeptes du pofigisme, écrasés par l'inéluctabilité des choses, ne comprennent pas qu'on s'agite dans l'existence. Pour eux, lutter à la manière des moucherons piégés dans une toile d'argiope est une erreur, pire, le signe de la vulgarité. Ils accueillent les oscillations du destin sans chercher à en entraver l'élan. Ils s'abandonnent à vivre.
|précisions=Nouvelle du recueil : Le train
}}
{{Réf Nouvelle
{{Réf Livre|titre=S'abandonner à vivre
|titre=Le Train
|auteur=Sylvain Tesson
{{Réf Livre|titrerecueil=S'abandonner à vivre
|année=2014
|éditeur=Gallimard
|collection=nrf
|année=2014
|ISBN=978-2-07-014424-2
|page=201
|ISBN=978-2-07-014424-2
}}
 
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Une bouffée glaciale s'engouffra dans la cabine et la tête d'un secouriste jaillit : <br />
« Les gars ! on y est arrivé ! Vous êtes sauvés ! On vous ramène en bas ! »
|précisions=Nouvelle du recueil : Le téléphérique
}}
{{Réf Nouvelle
{{Réf Livre|titre=S'abandonner à vivre
|titre=Le Téléphérique
|auteur=Sylvain Tesson
{{Réf Livre|titrerecueil=S'abandonner à vivre
|année=2014
|éditeur=Gallimard
|collection=nrf
|année=2014
|ISBN=978-2-07-014424-2
|page=213
|ISBN=978-2-07-014424-2
}}