« Guerre » : différence entre les versions

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== Littérature ==
===Georges De Brebeuf===
{{Citation|citation=<poem>Guerre plus que civile, où la fureur d'un homme
Fit voir Aigle contre Aig!e, & Rome contre Rome,
Le sang contre le sang lâchement declaré,
L'audace triomphante & le crime adoré.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=La Pharsale de Lucain|auteur=Georges De Brebeuf|éditeur=Jean Ribou|année=1670|page=1}}
 
=== [[André Breton]] ===
{{citation|C'est par-dessus les têtes, puis entre elles, une pluie de flèches empoisonnées, si serrées que bientôt à ne plus se voir. L'égoïsme odieux s'emmure en toute hâte dans une tour sans fenêtres. L'attraction est rompue, la beauté même du visage aimé se dérobe, un vent de cendres emporte tout, la poursuite de la vie est compromise. Est-il besoin de dire que ces instants sont comptés, qu'ils sont à la merci d'un signe d'intelligence du cœur – un mouvement involontaire de détente, un geste familier – pour prendre fin sans laisser la moindre trace. Vénus, parce qu'elle a voulu intervenir dans la guerre des hommes, est blessée à la main, c'est-à-dire paralysée momentanément dans son action même. Au-delà elle redevient elle-même et revêt sa ceinture magique.}}
{{Réf Livre|page=141|référence=L'Amour fou/Gallimard-Folio}}
 
=== [[Anne Calife]] ===
{{citation|Alors, j’allumai la télévision. Je voulais voir.
Giclèrent sur l’écran les traces orange des bombes sur le ciel noir. Désormais, la Guerre se déployait sur toutes les chaînes, avec ce « r » présent dans toutes les langues : « Krieg, Guerra » ou englouti par les mâchoires américaines : « War ». Les Arabes la nomment « har’b » avec un « h » soufflé de gorge, ce « r » guttural du fond du ventre.
Dans toutes les bouches, cette râpe du « r ».
Ce raclement d’hommes vivants.}}
{{Réf Article|titre=Paul et le Chat |auteur=[[Anne Calife ]]|publication=Mercure de France, réeditions Menthol House |date= 2004|page=19}}
 
{{citation|Giclèrent sur l’écran les traces orange des bombes sur le ciel noir. Désormais, la Guerre se déployait sur toutes les chaînes, avec ce « r » présent dans toutes les langues : « Krieg, Guerra » ou englouti par les mâchoires américaines : « War ». Les Arabes la nomment « har’b » avec un « h » soufflé de gorge, ce « r » guttural du fond du ventre.}}
{{Réf Article|titre=Paul et le Chat |auteur=[[Anne Calife ]]|publication=Mercure de France, réeditions Menthol House |date= 2004|page=21}}
 
{{citation|Guerre. Des tourbillons de fumée bleue penchèrent à droite. Au travers des volutes, allaient et venaient des silhouettes noires, des silhouettes paniquées.}}
{{Réf Article|titre=Paul et le Chat |auteur=[[Anne Calife ]]|publication=Mercure de France, réeditions Menthol House |date= 2004|page=26}}
 
{{Citation |Nancy. L’école de Nancy, présente dans chaque pierre. Ah, Nancy ! L’école de Nancy présente dans chaque rue, chaque pierre . Après 1870, l'Alsace-Lorraine était annexée par les Allemands. Nancy seule, dite la Ville blanche résistait. Elle accueillait tous ces Artistes de l’École de Nancy, qui produisaient, produisaient …
Pétales, tiges, racines, sculptés, moulés, forgés, dans la pierre, le verre, le métal. L’École de Nancy : une formidable rébellion de l’Art contre la guerre. Une éclosion de corolles contre l’annexion …
Oh ,ces bulbes, ces rondeurs, tandis que nos soldats ventres ouverts, se vidaient dans les tranchées …
Si la guerre doit avoir une Beauté, peut-être serait-ce cette dure spontanéité, la loyauté de sa violence. Oui, comme cet Art qui avait réussi à reproduire la souplesse végétale dans le roc. }}
{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réédition Menthol House|année=2003|page=11|ISBN=2-7158-1436-4}}
 
=== [[Anatole France]] ===
{{Citation|citation=La déraison des guerres modernes se nomme intérêt dynastique, nationalités, équilibre européen, honneur. Ce dernier motif est peut-être de tous le plus exécrable, car il n'est pas un peuple au monde qui ne soit souillé de tous les crimes et couvert de toutes les hontes. Il n'en est pas un qui n'ait subi toutes les humiliations que la fortune puisse infliger à une misérable troupe d'hommes. Si, toutefois, il subsiste encore un honneur dans les peuples, c'est un étrange moyen de le soutenir que de faire la guerre, c'est-à-dire de commettre tous les crimes par lesquels un particulier se déshonore : incendie, rapines, viol, meurtre.}}
{{Réf Livre|titre=Monsieur Bergeret|auteur=[[:w:Anatole France|Anatole France]]|éditeur=Silver, Burdett and Co|année=1902|année d'origine=1901|page=43}}
 
===Romain Gary===
{{citation|citation=Il s'assit et regarda les militaires. Les Russes, les Américains. Les miens, les tiens, les nôtres, les leurs. Tous ces petits napoléons de merde. Sans oublier les savants et leur génie de merde. Ce n'est pas de génie que le monde manquait, c'est de limites au génie.}}
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|ISBN=978-2-07-040366-0}}
 
=== Jean-Luc[[Hermann RispailGöring]] ===
{{citation|Bien entendu, le peuple ne veut pas de guerre. Pourquoi est-ce qu'un pauvre gueux dans une ferme voudrait risquer sa vie dans une guerre dont il ne peut espérer au mieux qu'il en reviendra entier ? Naturellement, le commun de la population ne veut pas de guerre ; ni en Russie, ni en Angleterre, ni en Amérique, ni, en ce qui nous concerne, en Allemagne. C'est bien entendu. Mais, après tout, ce sont les dirigeants d'un pays qui en déterminent les lignes d'action, et ce n'est jamais qu'une question simple que d'entraîner le peuple, que ce soit dans une démocratie, une dictature fasciste, un Parlement, ou une dictature communiste. [...] Le peuple peut toujours être converti à la cause des dirigeants. Cela est facile. Tout ce qu'il suffit de faire, c'est de leur dire qu'ils sont attaqués et dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme qui expose le pays au danger. Cela marche de la même manière dans tous les pays.}}
{{citation|citation=La guerre moderne est un jeu d'échec perfectionné, comportant une majorité de pièces rétrogrades.|précisions=[[André Breton]] dans ''La clé des champs''.}}
{{réf Livre|titre=Nuremberg Diary|auteur=Gustave Gilbert|traducteur=|éditeur=Da Capo Press|année=1995 (Reprint Edition)|page=278|chapitre=|ISBN=978-0306806612}}
{{Réf Livre|titre=Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action|auteur=Jean-Luc Rispail|éditeur=Gallimard|collection=Découverte Gallimard Littérature|année=2000|année d'origine=1991|page=107|chapitre=IV. L'internationale surréaliste (1939-1945 et après)|section=[[André Breton]] in ''La clé des champs''|ISBN=2-07-053140-6}}
 
=== [[Frank Herbert]] ===
{{citation|citation=Un état de guerre incessant finit par engendrer ses propres conditions sociales, qui ont toujours été semblables à toutes les époques. Les gens se mettent en état d'alerte permanent afin de parer les attaques. Les autocrates exercent au grand jour leur pouvoir absolu. Tout ce qui est nouveau devient un dangereux territoire frontalier : planètes nouvelles, nouveaux secteurs économiques à exploiter, idées ou inventions nouvelles, visiteurs étrangers… tout prend un air suspect. Le féodalisme s'implante fermement, parfois déguisé en politburo – ou son équivalent – mais toujours présent. La succession héréditaire suit les lignes du pouvoir. Le sang des dirigeants domine. Les vice-régents du ciel ou leurs homologues partagent le gâteau. Ils savent qu'il doivent contrôler l'héritage ou blien laisser le pouvoir s'émietter lentement. Comprenez-vous , à présent, ce qu'est la Paix de Leto ?|original=|langue=|précisions=Les Mémoires Volés.}}
{{Réf Livre|titre=L'Empereur-Dieu de Dune|auteur=Frank Herbert|éditeur=Robert Laffont|année=1982|page=167|ISBN=2-266-02723-9|traducteur=Guy Abadia|année d'origine=1981|collection=Press Pocket}}
 
{{citation|citation=La guerre ? Il y a toujours quelque part un désir d'espace vital qui la motive.|langue=|précisions=Le Bashar Teg}}
{{Réf Livre|titre=La Maison des Mères|auteur=Frank Herbert|éditeur=Robert Laffont|année=1986|page=585|ISBN=2-221-04912-8|traducteur=Guy Abadia|année d'origine=1985|collection=Presses Pocket}}
 
=== [[Joseph Jolinon]] ===
N.B. Ce livre raconte les tribulations du narrateur, hussard englué dans les guerillas de l’Espagne occupée par Napoléon.
{{citation|<poem>Le plus dur, ça n’a pas été de se battre, le plus dur a été d’abord la capitulation, au lever du jour, en juillet, tambour battant. Nous défilions entre deux haies de troupes ennemies que des milliers de gens menaçaient de rompre. Toute la population du pays, accourue de fureur, s’égosillait conte nous en brandissant des poignards, sinistres à voir luire en blanc d’acier dans leurs mains sèches, sales, noiraudes. Vous ne pouvez vous représenter la violence et les saillies de ces gens du Sud, ces physionomies de femmes boucannées, vêtues d’oripaux de couleurs criardes, ou plutôt à moitié nues, avec des plaies dans les bras, des poux dans les cheveux, des carapaces de crasse autour des jambes, et avec des pieds qui n’étaient plus que des tas de poussière. Ces bras frénétiques gesticulant, ces poings crispés, doigts crochus, bouches grandes ouvertes, bestiales et comme saignantes de haine, ces cous renversés, ces airs impudiques et sataniques !
Si vous les aviez entendues :
- Excréments de la chrétienté. Infâmes damnés. A mort les Français ! Que le feu du ciel vous extermine ! Que vos entrailles sèchent au soleil ! On vous arrachera les génitoires. On vous les fera manger dans le sang.
Et des chieries à pleine gueule.)</poem>|précisions=Après la bataille dite de Baylen (Bailén).}}
{{Réf Livre|titre= Guerrillas 1808|auteur= Joseph Jolinon|éditeur= Charlot|année= 1942|page= 111-112}}
 
{{citation|<poem>Toutes les maisons des environs ayant été abattues ou brûlées par eux pour faire le vide, ainsi que les murettes des jardins, les vignes et les oliviers déracinés sans regret par leurs propres propriétaires, tu t’amenais sur eux à découvert et la mort te venait tu ne savais d’où.
Leurs femmes les aidaient en première ligne. Elles portaient de l’eau et des victuailles, laissant aux gamins les sacs de cartouches que les moines fabriquaient sans débrider avec le salpêtre tiré des caves, tout en continuant de sonner les cloches, d’aider aux hospices et aux moulins, quand ce n’était pas à la batterie, crucifix en l’air, tel une masse d’arme.</poem>}}
{{Réf Livre|titre= Guerrillas 1808|auteur= Joseph Jolinon|éditeur= Charlot|année= 1942|page= 141}}
 
{{citation|Le corps à corps fou furieux du combat de rues, femmes et enfants au premier rang, guet-apens à chaque maison, coup de feu à chaque trou, mines sous chaque porte, assommoir des démolitions qui s’écrasent sur votre figure, insoutenable présence des cadavres qui s’accumulent, hache, pique, boulet, mitraille à bout portant, ruelles bloquées, maisons percées à la sape, cris d’appel mensongers, mêlées de groupes de dix et de groupes de cent, guerre individuelle du blessé contre sa propre mort à travers cette accumulation de catastrophes, recommencèrent de nouveau pour durer sans arrêts pendant trois semaines.}}
{{Réf Livre|titre= Guerrillas 1808|auteur= Joseph Jolinon|éditeur= Charlot|année= 1942|page= 151}}
 
=== [[Friedrich Kellner]]===
{{Citation|citation=Si Hitler gagne la guerre, l'Europe ne sera plus qu'un immense empire d'esclaves.|original=Wenn Hitler siegt gibt es ein großes Sklavenreich mit Namen ''Europa''.|langue=de}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Friedric Kellner|éditeur=N/A (non publié)|année=25 juin 1941|traducteur=Wikiquote|page=77}}
 
=== [[Hermann Göring]] ===
{{citation|Bien entendu, le peuple ne veut pas de guerre. Pourquoi est-ce qu'un pauvre gueux dans une ferme voudrait risquer sa vie dans une guerre dont il ne peut espérer au mieux qu'il en reviendra entier ? Naturellement, le commun de la population ne veut pas de guerre ; ni en Russie, ni en Angleterre, ni en Amérique, ni, en ce qui nous concerne, en Allemagne. C'est bien entendu. Mais, après tout, ce sont les dirigeants d'un pays qui en déterminent les lignes d'action, et ce n'est jamais qu'une question simple que d'entraîner le peuple, que ce soit dans une démocratie, une dictature fasciste, un Parlement, ou une dictature communiste. [...] Le peuple peut toujours être converti à la cause des dirigeants. Cela est facile. Tout ce qu'il suffit de faire, c'est de leur dire qu'ils sont attaqués et dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme qui expose le pays au danger. Cela marche de la même manière dans tous les pays.}}
{{réf Livre|titre=Nuremberg Diary|auteur=Gustave Gilbert|traducteur=|éditeur=Da Capo Press|année=1995 (Reprint Edition)|page=278|chapitre=|ISBN=978-0306806612}}
 
=== [[Paul Klee]] ===
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|citation='''guerre''' – très grand, gros et grave grabuge ou algarade.}}
{{Réf Livre|référence=Langage tangage/Gallimard-L'Imaginaire|page=30|cacher auteur|cacher titre|cacher année|cacher isbn}}
 
=== Pierre Montagnon ===
{{Citation|citation=Sur les 214 000 hommes débarqués avec de Lattre [en Provence], 112 000 sont des ''indigènes'', 7000 sur 16000 chez Leclerc [en Normandie].
|précisions=Sur le débarquement des troupes françaises en Normandie et en Provence en 1944.}}
{{Réf Livre|titre=Histoire de l'Armée française|auteur=[[:w:Pierre Montagnon|Pierre Montagnon]]|éditeur=Pygmalyon |année=1997|page=275 }}
 
===Georges De Brebeuf===
{{Citation|citation=<poem>Guerre plus que civile, où la fureur d'un homme
Fit voir Aigle contre Aig!e, & Rome contre Rome,
Le sang contre le sang lâchement declaré,
L'audace triomphante & le crime adoré.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=La Pharsale de Lucain|auteur=Georges De Brebeuf|éditeur=Jean Ribou|année=1670|page=1}}
 
=== [[Henri de Régnier]] ===
{{Citation|citation=<poem>Ivre essaim de la guerre aux ruches des armures,
Allez cueillir la mort sur la fleur des chairs mûres [...]</poem>}}
{{Réf Livre|titre de la contribution= Pour la porte des guerriers |titre= Les jeux rustiques et divins|auteur= Henri de Régnier|éditeur= Mercure de France|année= 1897|page= 185}}
 
=== [[Jules Romains]], 1915 ===
{{Citation|citation=<poem>Europe ! Je n’accepte pas
Que tu meures dans ce délire.
Europe, je crie qui tu es
Dans l’oreille de tes tueurs.</poem>|Précisions=Jules Romains en 1915.}}
{{réf Livre|auteur=[[Charles Dantzig]]|titre=Dictionnaire égoïste de la littérature française|éditeur=Grasset|année=2005|page=748}}
 
=== [[Joyce Mansour]], ''Dolman le maléfique'', 1961 ===
{{citation|citation=Le Diable attendit, attendit, sauta à pieds joints sur le ventre distendu, ouvrit les mâchoires à l'aide d'un levier, racla la matrice sans être sûr de son emplacement, appela d'une voix rauque et excitée... Rien. Il prit un gant, deux pinces rouillées et un poil de chameau et opéra sur la poussière sans attendre une autopsie. C'est alors qu'au fin fond d'un tiroir il entendit un petit bruit. Il le flatta, le cajola, et finit par l'atteindre. Ainsi naquit la guerre...}}
{{Réf Article|titre=Dolman le maléfique|auteur=[[Joyce Mansour]]|publication=La Brèche|numéro=1|date=Octobre 1961|page=52}}
 
=== [[Anne Calife]], ''Paul et le Chat'', 2004 ===
{{citation|Alors, j’allumai la télévision. Je voulais voir.
Giclèrent sur l’écran les traces orange des bombes sur le ciel noir. Désormais, la Guerre se déployait sur toutes les chaînes, avec ce « r » présent dans toutes les langues : « Krieg, Guerra » ou englouti par les mâchoires américaines : « War ». Les Arabes la nomment « har’b » avec un « h » soufflé de gorge, ce « r » guttural du fond du ventre.
Dans toutes les bouches, cette râpe du « r ».
Ce raclement d’hommes vivants.}}
 
{{Réf Article|titre=Paul et le Chat |auteur=[[Anne Calife ]]|publication=Mercure de France, réeditions Menthol House |date= 2004|page=19}}
 
{{citation|Giclèrent sur l’écran les traces orange des bombes sur le ciel noir. Désormais, la Guerre se déployait sur toutes les chaînes, avec ce « r » présent dans toutes les langues : « Krieg, Guerra » ou englouti par les mâchoires américaines : « War ». Les Arabes la nomment « har’b » avec un « h » soufflé de gorge, ce « r » guttural du fond du ventre.}}
 
{{Réf Article|titre=Paul et le Chat |auteur=[[Anne Calife ]]|publication=Mercure de France, réeditions Menthol House |date= 2004|page=21}}
 
{{citation|Guerre. Des tourbillons de fumée bleue penchèrent à droite. Au travers des volutes, allaient et venaient des silhouettes noires, des silhouettes paniquées.}}
 
{{Réf Article|titre=Paul et le Chat |auteur=[[Anne Calife ]]|publication=Mercure de France, réeditions Menthol House |date= 2004|page=26}}
 
=== [[Anne Calife]] sous le nom de Anne Colmerauer, ''La déferlante'', 2003 ===
 
{{Citation |Nancy. L’école de Nancy, présente dans chaque pierre. Ah, Nancy ! L’école de Nancy présente dans chaque rue, chaque pierre . Après 1870, l'Alsace-Lorraine était annexée par les Allemands. Nancy seule, dite la Ville blanche résistait. Elle accueillait tous ces Artistes de l’École de Nancy, qui produisaient, produisaient …
Pétales, tiges, racines, sculptés, moulés, forgés, dans la pierre, le verre, le métal. L’École de Nancy : une formidable rébellion de l’Art contre la guerre. Une éclosion de corolles contre l’annexion …
Oh ,ces bulbes, ces rondeurs, tandis que nos soldats ventres ouverts, se vidaient dans les tranchées …
Si la guerre doit avoir une Beauté, peut-être serait-ce cette dure spontanéité, la loyauté de sa violence. Oui, comme cet Art qui avait réussi à reproduire la souplesse végétale dans le roc. }}
 
{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réédition Menthol House|année=2003|page=11|ISBN=2-7158-1436-4}}
 
=== [[Guy de Maupassant]] ===
Ligne 213 ⟶ 216 :
{{Citation|citation=Si les peuples comprenaient, s'ils faisaient justice eux-mêmes des pouvoirs meurtriers, s'ils refusaient de se laisser tuer sans raison, s'ils se servaient de leurs armes contre ceux qui les leur ont données pour massacrer, ce jour-là, la guerre serait morte.}}
{{Réf Livre|titre=Sur l'eau|auteur=[[:w:Guy de Maupassant|Guy de Maupassant]]|éditeur=Société d'éditions littéraires et artistiques|année=1904|année d'origine=1888|page=77}}
 
=== Pierre Montagnon ===
{{Citation|citation=Sur les 214 000 hommes débarqués avec de Lattre [en Provence], 112 000 sont des ''indigènes'', 7000 sur 16000 chez Leclerc [en Normandie].
|précisions=Sur le débarquement des troupes françaises en Normandie et en Provence en 1944.}}
{{Réf Livre|titre=Histoire de l'Armée française|auteur=[[:w:Pierre Montagnon|Pierre Montagnon]]|éditeur=Pygmalyon |année=1997|page=275 }}
 
=== [[Montesquieu]] ===
Ligne 218 ⟶ 226 :
{{Réf Livre|titre=Lettres persanes|auteur=Montesquieu|éditeur=Livre de poche|année=1972|page=256|partie=Usbek au même (Rhédi)|section=Lettre 95|ISBN=2-253-00321-2|année d'origine=1721|collection=Livre de poche|s=}}
 
=== [[AnatoleAlexandre FranceNajjar]] ===
{{citation|citation=Je suis un [[enfance|enfant]] de la guerre : j’en ai gardé des traumatismes indélébiles. La guerre, je n’ai pas honte de l’avouer, j’y ai participé par [[devoir]].
{{Citation|citation=La déraison des guerres modernes se nomme intérêt dynastique, nationalités, équilibre européen, honneur. Ce dernier motif est peut-être de tous le plus exécrable, car il n'est pas un peuple au monde qui ne soit souillé de tous les crimes et couvert de toutes les hontes. Il n'en est pas un qui n'ait subi toutes les humiliations que la fortune puisse infliger à une misérable troupe d'hommes. Si, toutefois, il subsiste encore un honneur dans les peuples, c'est un étrange moyen de le soutenir que de faire la guerre, c'est-à-dire de commettre tous les crimes par lesquels un particulier se déshonore : incendie, rapines, viol, meurtre.}}
}}
{{Réf Livre|titre=Monsieur Bergeret|auteur=[[:w:Anatole France|Anatole France]]|éditeur=Silver, Burdett and Co|année=1902|année d'origine=1901|page=43}}
{{Réf Livre|titre=Kadicha|auteur=Alexandre Najjar|éditeur=Plon|année=2011|page=20}}
 
{{citation|citation=En temps de guerre, la vie est suspendue. On passe des jours dans les abris à ne rien faire, à tourner en rond, à l’écoute des dernières nouvelles du front. On ne sait plus vraiment ce qui se passe dehors, si la radio ment ou pas, si les déflagrations qu’on entend sont des « départs » ou des « arrivées ». En temps de guerre, on bannit le confort : on s’adapte à tout, on ''fait avec''. En cas de pénurie d’essence, on attend des heures devant les stations-service ; quand le pain manque, on prend d’assaut les boulangeries ; et lorsque l’eau tarit dans les réservoirs, on court à la fontaine remplir les bidons. En temps de guerre, '''plus rien ne compte sauf [[Dieu]]''', seule planche de salut dans un pays livré à la [[violence]] aveugle des [[humanité|hommes]]. Églises et mosquées ne désemplissent pas ; ceux qui n’ont jamais cru se retrouvent à genoux. En temps de guerre, enfin, les normes n’existent plus : le milicien fait la loi ; le gendarme se planque. Ceux qui ne se battent pas deviennent des lâches ; ceux qui tuent, des héros.
=== [[André Breton]] ===
}}
{{citation|C'est par-dessus les têtes, puis entre elles, une pluie de flèches empoisonnées, si serrées que bientôt à ne plus se voir. L'égoïsme odieux s'emmure en toute hâte dans une tour sans fenêtres. L'attraction est rompue, la beauté même du visage aimé se dérobe, un vent de cendres emporte tout, la poursuite de la vie est compromise. Est-il besoin de dire que ces instants sont comptés, qu'ils sont à la merci d'un signe d'intelligence du cœur – un mouvement involontaire de détente, un geste familier – pour prendre fin sans laisser la moindre trace. Vénus, parce qu'elle a voulu intervenir dans la guerre des hommes, est blessée à la main, c'est-à-dire paralysée momentanément dans son action même. Au-delà elle redevient elle-même et revêt sa ceinture magique.}}
{{Réf Livre|titre=Le roman de Beyrouth|auteur=Alexandre Najjar|éditeur=Pocket|année=2005|page=382}}
{{Réf Livre|page=141|référence=L'Amour fou/Gallimard-Folio}}
 
=== [[JosephHenri Jolinonde Régnier]] ===
{{Citation|citation=<poem>Ivre essaim de la guerre aux ruches des armures,
N.B. Ce livre raconte les tribulations du narrateur, hussard englué dans les guerillas de l’Espagne occupée par Napoléon.
Allez cueillir la mort sur la fleur des chairs mûres [...]</poem>}}
{{citation|<poem>Le plus dur, ça n’a pas été de se battre, le plus dur a été d’abord la capitulation, au lever du jour, en juillet, tambour battant. Nous défilions entre deux haies de troupes ennemies que des milliers de gens menaçaient de rompre. Toute la population du pays, accourue de fureur, s’égosillait conte nous en brandissant des poignards, sinistres à voir luire en blanc d’acier dans leurs mains sèches, sales, noiraudes. Vous ne pouvez vous représenter la violence et les saillies de ces gens du Sud, ces physionomies de femmes boucannées, vêtues d’oripaux de couleurs criardes, ou plutôt à moitié nues, avec des plaies dans les bras, des poux dans les cheveux, des carapaces de crasse autour des jambes, et avec des pieds qui n’étaient plus que des tas de poussière. Ces bras frénétiques gesticulant, ces poings crispés, doigts crochus, bouches grandes ouvertes, bestiales et comme saignantes de haine, ces cous renversés, ces airs impudiques et sataniques !
{{Réf Livre|titre de la contribution= Pour la porte des guerriers |titre= Les jeux rustiques et divins|auteur= Henri de Régnier|éditeur= Mercure de France|année= 1897|page= 185}}
Si vous les aviez entendues :
- Excréments de la chrétienté. Infâmes damnés. A mort les Français ! Que le feu du ciel vous extermine ! Que vos entrailles sèchent au soleil ! On vous arrachera les génitoires. On vous les fera manger dans le sang.
Et des chieries à pleine gueule.)</poem>|précisions=Après la bataille dite de Baylen (Bailén).}}
{{Réf Livre|titre= Guerrillas 1808|auteur= Joseph Jolinon|éditeur= Charlot|année= 1942|page= 111-112}}
 
=== [[Jules Romains]], 1915 ===
{{citation|<poem>Toutes les maisons des environs ayant été abattues ou brûlées par eux pour faire le vide, ainsi que les murettes des jardins, les vignes et les oliviers déracinés sans regret par leurs propres propriétaires, tu t’amenais sur eux à découvert et la mort te venait tu ne savais d’où.
{{Citation|citation=<poem>Europe ! Je n’accepte pas
Leurs femmes les aidaient en première ligne. Elles portaient de l’eau et des victuailles, laissant aux gamins les sacs de cartouches que les moines fabriquaient sans débrider avec le salpêtre tiré des caves, tout en continuant de sonner les cloches, d’aider aux hospices et aux moulins, quand ce n’était pas à la batterie, crucifix en l’air, tel une masse d’arme.</poem>}}
Que tu meures dans ce délire.
{{Réf Livre|titre= Guerrillas 1808|auteur= Joseph Jolinon|éditeur= Charlot|année= 1942|page= 141}}
Europe, je crie qui tu es
 
Dans l’oreille de tes tueurs.</poem>|Précisions=Jules Romains en 1915.}}
{{citation|Le corps à corps fou furieux du combat de rues, femmes et enfants au premier rang, guet-apens à chaque maison, coup de feu à chaque trou, mines sous chaque porte, assommoir des démolitions qui s’écrasent sur votre figure, insoutenable présence des cadavres qui s’accumulent, hache, pique, boulet, mitraille à bout portant, ruelles bloquées, maisons percées à la sape, cris d’appel mensongers, mêlées de groupes de dix et de groupes de cent, guerre individuelle du blessé contre sa propre mort à travers cette accumulation de catastrophes, recommencèrent de nouveau pour durer sans arrêts pendant trois semaines.}}
{{Réfréf Livre|titreauteur=[[Charles Guerrillas 1808Dantzig]]|auteurtitre=Dictionnaire Josephégoïste Jolinonde la littérature française|éditeur= CharlotGrasset|année= 19422005|page= 151748}}
 
=== [[George Orwell]] ===
Ligne 247 ⟶ 253 :
{{Réf Livre|titre=Nineteen Eighty-Four|auteur=George Orwell|éditeur=Penguin|année=1973|année d'origine=1949|partie=II|chapitre=9|page=160|langue=en}}
 
=== [[VirginiaJean-Luc Woolf]]Rispail ===
{{citation|citation=La guerre moderne est un jeu d'échec perfectionné, comportant une majorité de pièces rétrogrades.|précisions=[[André Breton]] dans ''La clé des champs''.}}
{{citation|citation=Je dis : « Bats-toi ». « Bats-toi », répétai-je. C'est l'effort et la lutte, c'est l'état de guerre perpétuel, ce sont les déchirures et les épissures — telle est la bataille quotidienne, la défaite ou la victoire, la poursuite qui nous absorbe. Les arbres, dispersés, se remirent en ordre ; le vert épais du feuillage s'éclaircit en une lueur dansante. Je les pris dans les filets d'une expression subite. Je les sauvai de l'informe par des mots.}}
{{Réf Livre|titre= Les Vaguessurréalistes — Une génération entre le rêve et l'action|auteur=Jean-Luc [[Virginia Woolf]]Rispail|éditeur= Gallimard|Collectioncollection=Découverte FolioGallimard classique|traducteur=Michel CusinLittérature|année=20122000|année d'origine=19311991|page=338107|ISBNchapitre=978IV. L'internationale surréaliste (1939-1945 et après)|section=[[André Breton]] in ''La clé des champs''|ISBN=2-07-044168053140-6}}
 
=== [[Frank Herbert]] ===
{{citation|citation=Un état de guerre incessant finit par engendrer ses propres conditions sociales, qui ont toujours été semblables à toutes les époques. Les gens se mettent en état d'alerte permanent afin de parer les attaques. Les autocrates exercent au grand jour leur pouvoir absolu. Tout ce qui est nouveau devient un dangereux territoire frontalier : planètes nouvelles, nouveaux secteurs économiques à exploiter, idées ou inventions nouvelles, visiteurs étrangers… tout prend un air suspect. Le féodalisme s'implante fermement, parfois déguisé en politburo – ou son équivalent – mais toujours présent. La succession héréditaire suit les lignes du pouvoir. Le sang des dirigeants domine. Les vice-régents du ciel ou leurs homologues partagent le gâteau. Ils savent qu'il doivent contrôler l'héritage ou blien laisser le pouvoir s'émietter lentement. Comprenez-vous , à présent, ce qu'est la Paix de Leto ?|original=|langue=|précisions=Les Mémoires Volés.}}
{{Réf Livre|titre=L'Empereur-Dieu de Dune|auteur=Frank Herbert|éditeur=Robert Laffont|année=1982|page=167|ISBN=2-266-02723-9|traducteur=Guy Abadia|année d'origine=1981|collection=Press Pocket}}
 
{{citation|citation=La guerre ? Il y a toujours quelque part un désir d'espace vital qui la motive.|langue=|précisions=Le Bashar Teg}}
{{Réf Livre|titre=La Maison des Mères|auteur=Frank Herbert|éditeur=Robert Laffont|année=1986|page=585|ISBN=2-221-04912-8|traducteur=Guy Abadia|année d'origine=1985|collection=Presses Pocket}}
 
=== [[Alexandre Najjar]] ===
{{citation|citation=Je suis un [[enfance|enfant]] de la guerre : j’en ai gardé des traumatismes indélébiles. La guerre, je n’ai pas honte de l’avouer, j’y ai participé par [[devoir]].
}}
{{Réf Livre
|titre=Kadicha
|auteur=Alexandre Najjar
|éditeur=Plon
|année=2011
|page=20
}}
 
{{citation|citation=En temps de guerre, la vie est suspendue. On passe des jours dans les abris à ne rien faire, à tourner en rond, à l’écoute des dernières nouvelles du front. On ne sait plus vraiment ce qui se passe dehors, si la radio ment ou pas, si les déflagrations qu’on entend sont des « départs » ou des « arrivées ». En temps de guerre, on bannit le confort : on s’adapte à tout, on ''fait avec''. En cas de pénurie d’essence, on attend des heures devant les stations-service ; quand le pain manque, on prend d’assaut les boulangeries ; et lorsque l’eau tarit dans les réservoirs, on court à la fontaine remplir les bidons. En temps de guerre, '''plus rien ne compte sauf [[Dieu]]''', seule planche de salut dans un pays livré à la [[violence]] aveugle des [[humanité|hommes]]. Églises et mosquées ne désemplissent pas ; ceux qui n’ont jamais cru se retrouvent à genoux. En temps de guerre, enfin, les normes n’existent plus : le milicien fait la loi ; le gendarme se planque. Ceux qui ne se battent pas deviennent des lâches ; ceux qui tuent, des héros.
}}
{{Réf Livre
|titre=Le roman de Beyrouth
|auteur=Alexandre Najjar
|éditeur=Pocket
|année=2005
|page=382
}}
 
=== [[Antoine de Saint-Exupéry]] ===
Ligne 287 ⟶ 265 :
|année=1953
|page=300}}
 
=== [[Virginia Woolf]] ===
{{citation|citation=Je dis : « Bats-toi ». « Bats-toi », répétai-je. C'est l'effort et la lutte, c'est l'état de guerre perpétuel, ce sont les déchirures et les épissures — telle est la bataille quotidienne, la défaite ou la victoire, la poursuite qui nous absorbe. Les arbres, dispersés, se remirent en ordre ; le vert épais du feuillage s'éclaircit en une lueur dansante. Je les pris dans les filets d'une expression subite. Je les sauvai de l'informe par des mots.}}
{{Réf Livre|titre= Les Vagues|auteur= [[Virginia Woolf]]|éditeur= Gallimard|Collection= Folio classique|traducteur=Michel Cusin|année=2012|année d'origine=1931|page=338|ISBN=978-2-07-044168-6}}
 
== Philosophie ==
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