« Jacques Chirac » : différence entre les versions

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{{Citation|Sur le plan politique, le double mandat de Jacques Chirac s'était achevé sans avoir livré la clé de l'énigme : pourquoi cet homme avait-il mis autant d'énergie pour conquérir et conserver le pouvoir, alors qu'il s'employait méthodiquement à le vider de son contenu ? La pugnacité du candidat, la férocité à l'égard de ses rivaux, hors et dans son propre camp, contrastaient étrangement avec l'absence de grand dessein de l'élu à la tête de l'État. Avec lui, le domaine présidentiel s'était réduit au périmètre du [[w:Téléthon en France|Téléthon]]. Sécurité routière, lutte contre le cancer, aide aux handicapés : le quinquennat, qui lui avait échu moins qu'il ne l'avait gagné après un [[w:troisième cohabitation|septennat empêché]], devait se limiter à la promotion de ce triptyque apolitique et consensuel.
 
Par le primat concédé au diktat de la rue sur la loi votée par la représentation nationale, la présidence chiraquienne fut aussi celle de la capitulation permanente face aux manifestations. [évoque la polémique du [[w:contrat première embauche|CPE]] en 2006]. Au fond, cet héritier apostat du gaullisme se sera pour l'essentiel employé à défaire l'œuvre de relèvement entreprise par le [[Charles de Gaulle|fondateur de la V{{e}} République]]. Désavoué à deux reprises par le suffrage universel [en [[w:Élections législatives françaises de 1997|1997]] et [[w:Référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe|2005]]], il se refusera chaque fois à en inférer la moindre incidence politique, s'accrochant à son trône en carton-pâte avec une constance qui n'aura d'égale que l'opiniâtreté mise à appliquer son seul et unique programme : ''I will survive''.}}
{{Réf livre|titre= [[w:La Cause du peuple (essai, 2016)|La Cause du peuple]]|auteur= [[Patrick Buisson]]|page= 191-193|éditeur= Perrin|année= 2016}}
 
{{Citation|Poussé par les circonstances, des parrains successifs et une immense ambition à devenir le leader d'une droite qui ne l'aime pas et qu'il n'aime pas, Jacques Chirac a dû assumer un personnage schizophrène sans cesse écartelé entre sa gauche et sa droite. Il s'est souvent pris pour sa caricature, qu'à coups de menton autoritaire, ce fort en anathèmes àa cultivercultivé tout au long de sa vie sans doute pour mieux dissimuler sa vraie nature. Au fond Jacques Chirac n'aura été que rarement lui-même. À l'aube du crépuscule l'homme s'est il enfin trouvé ?}}
{{Réf film|titre= Chirac, le vieux Lion|auteur= [[w:Patrick Rotman|Patrick Rotman]]|acteur= Patrick Rotman|date= 2006}}