« Richard Millet » : différence entre les versions

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{{citation|Je me trouvais devant un responsable du Parti phalangiste, un homme d'une quarantaine d'années, peut-être plus jeune, mais déjà presque chauve, au visage énergique, aux dents dont la blancheur était renforcée par une moustache d'un beau noir, et aux yeux saillants, extraordinairement intelligents, presque inquiétants, et aux mains velues, ce qui me laissait songer avec dégoût à la pilosité de son torse et de ses membres. Il me recevait dans un bureau où des livres de droit étaient rangés à côté de manuels de médecine, de sorte qu'on ignorait quelles études avait suivies ce personnage, et où le drapeau du Parti, un cèdre stylisé sur fond blanc, était mollement remué par les pales d'un ventilateur tournoyant entre des murs blancs et quasi nus où l'œil, loin de se laisser aller vers la fenêtre donnant sur les mâts des cargos et le ciel, ne pouvait que se porter sur l'homme assis derrière le bureau, de sorte qu'on était jugé d'emblée, rêveur ou homme d'action, selon le point où se dirigeait le regard (…)}}
{{Réf Livre
|titre=''La confession négative''
|auteur=Richard Millet
|éditeur=Editions Gallimard, NRF