« Histoire Auguste » : différence entre les versions

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|section= ''[[w:Lucius Aurelius Verus|Vérus]]'', IV
|traducteur= [[w:André Chastagnol|André Chastagnol]]
|collection= Bouquins
|année de la contribution =1994
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Voici donc le genre de vie qu'il adopta : entouré de trois cents concubines sélectionnées pour leur physique parmi les matrones et les courtisanes et d'un nombre égal de jeunes gitons choisis aussi bien dans la plèbe que dans la noblesse selon le seul critère de leur beauté, il courait dans le palais de festins en baignades. De temps en temps, revêtu du costume du victimaire, il immolait des victimes. Quand il prenait part dans l'arène à des combats de gladiateurs, c'était avec les baguettes. Mais il lui arrivait, contre ses valets de chambre [cubiculaires], d'utiliser des armes acérées. […] il fit tuer sa sœur Lucille qu'il avait exilée à Capri. Puis, après avoir, dit-on, violé toutes ses autres sœurs et abusé d'une cousine germaine de son père, il alla jusqu'à donner à l'une de ses concubines le nom de sa mère. Sa femme, qu'il avait surprise en flagrant délit d'adultère, il la mit à la porte, puis la fit exiler et finalement exécuter. Il obligeait ses concubines à faire l'amour sous ses yeux. Il se faisait aussi sodomiser par de jeunes hommes. Chaque partie de son corps, y compris la bouche, était souillée au contact de l'un et l'autre sexe.
{{Réf Livre
|titre= Histoire Auguste
|auteur= Anonyme
|éditeur= Robert Laffont
|année= décennie 390
|page= 227
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|année de la contribution =1994
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Par goût de la cruauté, il obligeait les sectateurs de Bellone à se couper un bras pour de bon et contraignait les prêtres d'Isis à se battre la poitrine à mort avec des pommes de pin. Lorsqu'il transportait l'image d'Anubis, il tapait violemment sur le crâne des prêtres d'Isis avec la tête de la statue. Vêtu en femme et couvert d'une peau de lion, il frappait à coups de massue non seulement des lions, mais même beaucoup d'hommes. Il déguisait en géants des estropiés et des paralysés des membres inférieurs, les recouvrant des genoux aux pieds de guenilles et de bandes de tissu pour les faire ressembler à des dragons, puis les tuait à coups de flèches. Il souilla par un sacrifice humain réel le culte de Mithra pour lequel d'ordinaire on se limite à raconter ou simuler quelque scène capable d'inspirer l'effroi.
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|titre= Histoire Auguste
|auteur= Anonyme
|éditeur= Robert Laffont
|année= décennie 390
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|collection= Bouquins
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{{citation|citation=
À l'égard des soldats, il fit preuve d'une extrême sévérité, au point de répondre aux troupes de la frontière d'[[Égypte antique|Égypte]] qui lui réclamaient du vin : « Vous avez le [[w:Nil|Nil]] et vous demandez du vin ! » Il est vrai que l'eau de ce fleuve est si douce que les riverains ne demandent pas de vin. De même, un jour que les troupes vaincues par les Sarrasins se mutinaient en criant : « Nous n'avons pas reçu de vin, nous ne pouvons pas combattre », il leur répliqua : « N'avez-vous pas honte ? Vos vainqueurs, eux, boivent de l'eau. ». Enfin, comme les Palestiniens lui demandaient d'alléger leurs impositions qui avaient été alourdies, il leur répondit : « Vous voulez qu'on allège l'imposition de vos terres, alors que moi, même l'air que vous respirez je voudrais le frapper d'une imposition. »
|précisions= Inspiré d'[[w:Achille Tatius|Achille Tatius]], (IV, 18) et des ''Éthiopiques'', (II, 28) d'[[w:Héliodore d'Émèse|Héliodore]].}}
{{Réf Livre
|titre= Histoire Auguste