« Thomas Mann » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Catoper (discussion | contributions)
Catoper (discussion | contributions)
Ligne 245 :
|année=2016
|page=352
|traducteur=Claire de Oliveira}}
 
{{citation|citation=[L]'âge héroïque et « conquérant » de votre idéal est révolu depuis des lustres; cet idéal est mort ou à l'agonie, et ceux qui vont le pourfendre sont sur le point de faire leur entrée. Vous vous qualifiez de révolutionnaire, si je ne m'abuse, mais si vous croyez que les révolutions futures auront pour issue la liberté, vous êtes dans l'erreur. Le principe de la liberté a mis cinq siècles à se réaliser, et il a fait son temps.}}
{{Réf Livre|titre=La Montagne magique
|auteur=Thomas Mann
|éditeur=Fayard
|année=2016
|page=353
|traducteur=Claire de Oliveira}}
 
Ligne 256 ⟶ 264 :
|année d'origine=1931
|collection=Le Livre de Poche}}
 
{{citation|citation=Je sais ce que vous pensez de l'État national. « Son amour de la patrie l'emportera, ainsi que son immense désir de gloire. » C'est du Virgile. Vous lui apportez le correctif d'un certain individualisme libéral pour en faire de la démocratie, mais cela n'affecte en rien votre rapport fondamental à l'Etat. Son âme, c'est l'argent et, manifestement, vous n'en êtes pas choqué. Le contesterez-vous? L'Antiquité a été capitaliste, car elle avait le culte de l'Etat. Le Moyen Âge chrétien a clairement décelé le capitalisme inhérent à l'Etat séculier. « L'argent dominera le monde », selon une prophétie du onzième siècle. Elle s'est littéralement réalisée, et elle a rendu notre vie parfaitement diabolique, allez-vous le nier?}}
{{Réf Livre|titre=La Montagne magique
|auteur=Thomas Mann
|éditeur=Fayard
|année=2016
|page=354
|traducteur=Claire de Oliveira}}
 
{{citation|citation=Que devenait l'homme lorsqu'il se décomposait ? (…) Avant tout, votre ventre éclate (…) Vous êtes là sur vos copeaux et sur votre sciure, et les gaz, comprenez-vous, montent, ils vous gonflent, comme de vilains garnements font avec les grenouilles qu'ils remplissent d'air. Pour finir, vous êtes un vrai ballon, et puis votre ventre ne supporte plus la pression et il crève. Patatras ! Vous vous allégez sensiblement, vous faites comme Judas lorsqu'il tomba de sa branche, vous vous videz.}}