« Thomas Mann » : différence entre les versions

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{{citation|citation=Lorsque la vie était sottement vue comme une fin en soi, et qu'on ne posait même plus la question d'un sens et d'une finalité allant au-delà, il régnait une éthique sociale de l'espèce, une morale de vertébré, mais sans individualisme, ce dernier ayant pour seul et unique séjour le domaine du religieux et du mystique, ce qu'on a appelé « l'univers et son désordre moral ». Qu'était-ce donc que la morale de M. Settembrini, que voulait-elle? Elle était liée à la vie et donc tout bonnement utilitaire, dépourvue d'héroïsme à un degré navrant. Si elle existait, c'était pour permettre de vieillir heureux, de s'enrichir et de recouvrer la santé, et voilà tout. Cette trivialité fondée sur la raison et le travail tenait lieu d'éthique. En revanche, Naphta se permettait, pour sa part, de lui redonner le qualificatif de minable vision de l'existence bourgeoise.}}
{{Réf Livre|titre=La Montagne magique
|auteur=Thomas Mann
|éditeur=Fayard
|année=2016
|page=408
|traducteur=Claire de Oliveira}}
 
{{citation|citation=« Faits pour la vie », avait-il dit? Et avec malveillance, dans un sens péjoratif? « Dignes de la vie! » Voilà les mots qu'il fallait y substituer, pour donner aux notions un agencement plein de beauté et de vérité. Etre digne de vivre : une association fort simple et légitime ferait aussitôt naître une idée profondément apparentée à la première, et l'on serait en droit d'affirmer que seul un être digne de vivre était vraiment digne d'être aimé. Ces deux aspects réunis, être digne de la vie et digne d'amour, constituaient ce que l'on appelait la distinction.}}
{{Réf Livre|titre=La Montagne magique
|auteur=Thomas Mann