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Melchior Joseph Eugène Daumas : 1) Chez les Kabyles, il faut que l' assassin meurt. Sa fuite ne le sauve pas, car la vengeance est une obligation sacrée. Dans quelque région lointaine que le meurtrier se retire, la vendette le suit.p 35.
 
2) Un homme est assassiné, il laisse un fils en bas âge. La mère apprend de bonne heure à ce dernier le nom de l' assassin. Quand le fils est devenu grand, elle lui remet un fusil et lui dit " va venger ton père !"
 
3) Chez les Kabyles, la colère et les rixes atteignent d' incroyables proportions, en voici un récent exemple : un homme de la tribu des Aït Yala rencontre un homme homme lui demandant de lui rembourser 1 barra (7 centimes) lui réclamant sa dette. Je ne te donnerai point ton barra répond le débiteur. A ces mots le créancier court aux armes, depuis 1 heure de l' après midi jusqu' à sept heures du soir on ne peut séparer les combattants, quarante- cinq hommes sont tués et tout ça , pour un seul barra ( 7 centimes).
 
4) Le Kabyle demeure toujours drapé dans son orgueil, cet orgueil prête importance au moindre chose de la vie. Le Kabyle ne fait pas de compliment, il baise la main, la tête du chef ou du vieillard mais quel que soit la dignité, quel que soit l' âge de celui qui a reçu cette politesse, il doit la rendre immédiatement. Si Saïd Abbes, marrabout des beni haffif se trouvait un jour au marché du vendredi des Aït wartilane, si zeddam s' approcha de lui et lui baisa la main. Le marabout distrait sans doute, s' en alla et ne lui rendu pas ce salut "Par mon honneur,lui dit si zeddam, qui se campa bien en face de si Saïd, son fusil à la main, tu vas me rendre le salut que je t' ai porté tout à l' heure ou tu es mort !" [[Melchior Joseph Eugène Daumas/La grande Kabylie.