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[[Fichier:Vognstyreren-fra Delfi2.jpg|vignette|L'L’{{w|aurige de Delphes}} ({{-s-|V|e}}).]]
L'La '''{{w|AntiquitéGrèce grecqueantique}}''' ou la l’'''GrèceAntiquité antiquegrecque''' renvoie à la [[civilisation]] des peuples de langue et de culture grecques durant l'l’[[Antiquité.]], On entendmais parfois, plus précisément, par Grèce antiqueà la Grèce classique, en particulier l'l’[[Athènes]] du {{-s-|V|e}}, celle de [[Périclès]], d’[[Eschyle]], de [[Sophocle]], d’[[Euripide]], d’[[Aristophane]] et de la[[Socrate]] tragédie, et celle du {{-s-|IV|e}}, — celle de [[Platon]] et d'd’[[Aristote]].
 
== [[JacquelineWerner de Romilly]]Jaeger ==
{{Citation
{{citation
|citation= Aussi haut que nous puissions placer notre estime pour les réalisations artistiques, religieuses et politiques des nations plus anciennes, l’histoire de ce que nous pouvons vraiment appeler civilisation — c’est-à-dire la poursuite consciente d’un idéal — cette histoire ne commence pas avant la Grèce.
|La Grèce inaugure, […], une culture écrite. Mais cette culture conserve encore quelques chose des forces irrationnelles auxquelles elle s'arrache, et quelque chose aussi de l'intensité secrète des débuts. Elle laisse entrevoir mystères et sacrifices. Elle demeure la patrie des cosmogonies et devient vite celle du tragique. Bien plus, elle tire une part de son attrait du rayonnement de ses dieux et de la présence du sacré, souvent inséparable de l'humain. Comment nier que ces ombres venues de loin, cette dimension supplémentaire et la charge d'émotion qui l'accompagne, jouent un rôle considérable et attirent les esprits, à telle ou telle époque, et peut-être toujours, vers la Grèce antique ?
}}
{{Réf Livre
|titre= Paideia : la formation de l’homme grec
|auteur= [[Werner Jaeger]]
|éditeur= Gallimard
|année= 1988
|page= 12-13
|tome= I
|partie= Introduction : la place des Grecs dans l’histoire de l’éducation
|ISBN= 978-2-07-071231-1
|traducteur= André et Simonne Devyver
|année d'origine= 1934
|collection= Tel
}}
 
{{Citation
|citation= Peut-être est-ce une piètre louange que de dire des Grecs qu’ils ont créé un idéal de culture. En parler ainsi à une époque qui, à bien des égards, est fatiguée de civilisation, pourrait même passer pour du dénigrement. Mais nous appelons aujourd’hui culture quelque chose d’étiolé, la métamorphose finale de l’idéal originaire de la Grèce.
}}
{{Réf Livre
|titre= Paideia : la formation de l’homme grec
|auteur= [[Werner Jaeger]]
|éditeur= Gallimard
|année= 1988
|page= 16
|tome= I
|partie= Introduction : la place des Grecs dans l’histoire de l’éducation
|ISBN= 978-2-07-071231-1
|traducteur= André et Simonne Devyver
|année d'origine= 1934
|collection= Tel
}}
 
== André Malraux ==
{{Citation
|citation= C’est par la première civilisation sans livre sacré que le mot intelligence a voulu dire interrogation.
}}
{{Réf Discours
|nom= [[André Malraux]]
|date= 28 mai 1959
|lieu= Acropole d’Athènes
|source= « L’Humanisme d’André Malraux » dans ''Le Philosophoire'', n° 23, p. 204
|url= https://doi.org/10.3917/phoir.023.0195
|parution= Automne 2004
|auteur= Nicolas Righi
}}
 
== Jacqueline de Romilly ==
{{Citation
|citation= La Grèce inaugure, […], une culture écrite. Mais cette culture conserve encore quelquesquelque chose des forces irrationnelles auxquelles elle s'arraches’arrache, et quelque chose aussi de l'intensitél’intensité secrète des débuts. Elle laisse entrevoir mystères et sacrifices. Elle demeure la patrie des cosmogonies et devient vite celle du [[Tragédie grecque|tragique]]. Bien plus, elle tire une part de son attrait du rayonnement de ses [[Mythologie grecque|dieux]] et de la présence du sacré, souvent inséparable de l'humainl’humain. Comment nier que ces ombres venues de loin, cette dimension supplémentaire et la charge d'émotiond’émotion qui l'accompagnel’accompagne, jouent un rôle considérable et attirent les esprits, à telle ou telle époque, et peut-être toujours, vers la Grèce antique ?
}}
{{Réf Livre
|titre= Pourquoi la Grèce ?
|auteur= [[Jacqueline de Romilly]]
|éditeur= Éditions de Fallois
|année= 1994
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}}
 
== [[Claude Roy]] ==
{{Citation
|citation= [I]l y a comme un changement d’atmosphère radical quand on passe de la Grèce aux autres civilisations, même les plus raffinées. Rien d’équivalent, en Grèce, à ces représentations [[Égypte antique|égyptiennes]] qui montrent Pharaon, l’homme-Dieu, foulant aux pieds les peuples soumis. Rien d’équivalent au triomphe fastueux de [[Persépolis]], où tout est édifié à la gloire d’un homme. Rien d’équivalent non plus à ces subtiles hiérarchies de lettrés que connut jadis la [[Chine impériale|Chine]]. Tout se passe d’emblée au niveau de l’homme. En face des images du souverain, si fréquente ailleurs, il suffit d’imaginer un de ces ''kouroi'' nus et anonymes, que la Grèce a multipliés, et la différence d’esprit apparaît.
|citation=[…] L’intérêt de la Grèce et son importance, c’est que ce petit rectangle de collines, de bois, de plaines et de montagnes entouré d’îles et strié de cigales bavardes, n’a pas cessé, depuis deux mille ans, d’être l’auberge espagnole de la culture : on trouve en Grèce ce qu’on y apporte, et un peu davantage. Le moine de Cluny, le poète louis-quatorzien, le romantique allemand, le militant révolutionnaire contemporain ont pu tous faire le voyage de Grèce (au propre ou au figuré) et en revenir enrichis. Chacun s’est fait de la Grèce une image partiale, partielle et exacte, chacun d’eux lui a posé des questions différentes, et aucun n’a été éconduit. La Grèce est inépuisable.<br/>
}}
{{Réf Livre
|titre= Pourquoi la Grèce ?
|auteur= [[Jacqueline de Romilly]]
|éditeur= Éditions de Fallois
|année= 1994
|page= 100-101
|chapitre= III. Le {{s-|V}} et la démocratie
|ISBN= 978-2-253-13549-4
|année d'origine= 1992
|collection= Le Livre de poche
}}
 
== [[Claude Roy]] ==
{{Citation
|citation=[…] L’intérêt de la Grèce et son importance, c’est que ce petit rectangle de collines, de bois, de plaines et de montagnes entouré d’îles et strié de cigales bavardes, n’a pas cessé, depuis deux mille ans, d’être l’auberge espagnole de la culture : on trouve en Grèce ce qu’on y apporte, et un peu davantage. Le moine de Cluny, le poète louis-quatorzien, le romantique allemand, le militant révolutionnaire contemporain ont pu tous faire le voyage de Grèce (au propre ou au figuré) et en revenir enrichis. Chacun s’est fait de la Grèce une image partiale, partielle et exacte, chacun d’eux lui a posé des questions différentes, et aucun n’a été éconduit. La Grèce est inépuisable.<br/>
{{Tab}}Le passé se définit et s’éclaire par l’image que nous choisissons de lui donner. On croit que la fouille de l’archéologue ou les recherches du philologue enrichissent ou transforment l’idée que nous nous faisons, par exemple, de l’antiquité grecque. Ce n’est vrai qu’à demi. […] Il y a moins de hasard et de chance qu’on ne le croit dans les découvertes. On découvre essentiellement ce qu’on cherchait. […] On a la Grèce qu’on mérite, celle qu’on choisit.
}}
{{Réf Livre
|titre= Le Commerce des classiques
|auteur= [[Claude Roy]]
|éditeur= Gallimard
|année= 1953
|page= 27-28
|chapitre= Essai sur mon ignorance de la Grèce
|collection= Blanche
}}
 
{{Autres projets
|commons= Category:Ancient Greece
|v= Grèce antique
|w= Grèce antique
}}
 
[[Catégorie:Civilisation]]
[[Catégorie:Grèce antique]]