« Olivier Delacrétaz » : différence entre les versions

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{{citation
|citation=Le 10 décembre 1948, l'Assemblée générale des Nations Unies faisait de l'asile le quatorzième droit de l'homme. Souscrivant à la Déclaration des Droits de l'homme, la Confédération renonçait du même coup à sa souveraineté pleine et entière dans le domaine de l'asile et ouvrait ses portes non plus à celui-ci ou celui-là, mais à tous ceux qui, de par le monde, rempliraient les conditions fixées par la loi. Elle s'efforça, au début avec un certain succès, de réduire les effets de sa générosité abstraite par des procédures d'application vétilleuses. La croissance exponentielle des demandes allait rendre ces mesures inopérantes.
|original=
|langue=fr
|précisions=A propos du [[Droit d'asile]]
}}
{{Réf Article
|titre=''La décision de M. Mermoud''
|auteur=Olivier Delacrétaz
|publication={{w|La Nation (journal vaudois)|La Nation}}
|numéro=
|date=7 janvier 2005
|page=1
|ISSN=
|ISBN=
}}
 
{{citation
|citation=Il devenait intéressant de déposer une demande tout en sachant qu'elle n'avait aucune chance d'aboutir. La durée de traitement de son dossier, à laquelle s'ajoutait celle des recours, donnait au requérant la possibilité de vivre relativement confortablement durant quelques années et de toucher un petit pécule dont il pouvait expédier une partie à la famille restée au pays. C'était aussi l'occasion pour toute sortes de malfrats de se glisser en Suisse pour s'y livrer à toutes sortes de trafics. Les coûts pour la Confédération et les cantons prenaient l'ascenseur. Du côté des requérants, leurs espoirs grandissaient et se fortifiaient au fur et à mesure que leur séjour se prolongeait. Leurs enfants, arrivés tout jeunes, parfois nés ici, s'assimilaient tout naturellement à leur pays d'accueil. Les renvoyer aujourd'hui dans un pays d'origine qui ne représente presque rien pour eux provoque des déchirements pénibles. Le Canton de Vaud a fait traîner les dossiers et a retardé la mise en oeuvre de décisions de renvoi exécutoires. Quels que soient les motifs invoqués, ces atermoiements ont aggravé la situation. Aujourd'hui, nous avons sur les bras des familles de requérants dont la loi exige le renvoi et dont nos retards ont rendu ce renvoi révoltant. Or, il faut le souligner ces étrangers n'ont fait qu'utiliser les droits que nos lois leur accordent. Ce n'est pas de leur faute si nos lois sont mal faites et mal appliquées. Nous n'avons pas bonne mine, ni comme Suisses ni comme Vaudois. Mais cela ne saurait à soi seul déterminer notre politique face à l'immigration ni, en l'occurence, justifier un refus d'appliquer des décisions dont on ne saurait prétendre qu'elles ont été prises à la hâte.
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|langue=fr