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'''Catherine Salles''' est agrégée de Lettreslettres Classiquesclassiques et Docteurdocteur ès Lettreslettres. Elle enseigne la civilisation romaine à l'Université de Paris X -­Nanterre.
Outre de nombreuses contributions à divers ouvrages sur le monde romain, elle a notamment publié : ''Les Bas-fonds de l'Antiquité'' (1982), traduit en plusieurs langues, ''Tibère, le second César'' (1985) et ''Spartacus et la Révolterévolte des gladiateurs'' (1990) et, plus récemment, ''Les Mythologies grecques et romaines'' (2006).
 
== ''Les Bas-fonds de l'Antiquité'', 1982 ==
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{{citation|citation=<poem>Les caprices d'une maîtresse cruelle qui se joue de son amoureux languissant, la longue attente d'un simple regard, d'un simple geste de la femme aimée deviennent au IIIe siècle des sujets littéraires. C'est l'univers de la comédie, de la poésie élégiaque, du roman enfin.
Solon voulait préserver la race athénienne des souillures de l'adultère, le philosophe Aristippe rangeant Laïs au rang des « biens de consommation courante ». Le législateur et le philosophe étaient bien loin de prévoir que ces rapports ambigus qu'entretiennent dans les comédies de Ménandre ou de Diphile courtisanes, jeunes gens ou vénérables vieillards. Il serait trop facile de n'y voir que conventions théâtrales, arguer que les rôles féminins au théâtre ne peuvent être tenus que par des courtisanes, puisque les jeunes filles et les femmes libres sont confinées dans le gynécée et n'ont guère l'occasion de rencontrer des hommes étrangers à leur famille. Il faut considérer en fait que les comédies nouvelles ont suivi le processus inverse ; en effet, c'est le rôle prééminent du plaisir dans la vie « quotidienne » au IVèIVe-IIIèIIIe siècle qui a conduit les auteurs à en faire un sujet littéraire, vite envahissant. Le théâtre de Ménandre offre même cette particularité — comme le fera plus tard le Romain Térence — de forger des rôles de courtisanes pourvues de générosité et de grandeur d'âme, à l'opposé donc de la prostituée traditionnelle, intéressée et cupide.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Les Bas-fonds de l'Antiquité|auteur=Catherine Salles|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2004|année d'origine=1982|page=157|partie=1. Le monde grec des hommes, des femmes, des enfants|chapitre=6. Le règne du plaisir|section=La naissance de la passion|ISBN=2-228-89817-1}}
 
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{{Réf Livre|titre=Les Bas-fonds de l'Antiquité|auteur=Catherine Salles|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2004|année d'origine=1982|page=208|partie=2. Le monde latin — La ville|chapitre=8. Les plaisirs « à la grecque »|section=''Haro sur le'' leno|ISBN=2-228-89817-1}}
 
{{citation|citation=Voici pourquoi la servante d'un ''leno'' se croit obligée de faire ces recommandations aux autres esclaves de la maison : « Faites le guet à la porte et surveillez bien la maison, afin qu'aucun client ne reparte plus chargé qu'il ne l'était en entrant et qu'arrivé chez nous les mains vides, ils n'en sortent les mains pleines. Je les connais bien, leurs manières, à nos petits jeunes gens d'aujourd'hui. Ils arrivent à cinq ou six chez les catins pour s'amuser. Ils ont dressésdressé leurs plans. Dès qu'ils ont pu entrer dans la maison, l'un couvre la fille de baisers, tandis que les autres agissent. S'ils voient qu'on les regarde, ils font des plaisanteries et des blagues pour tromper notre surveillance. Ils mangent souvent notre repas et se bourrent comme des boudins… C'est pour eux une vraie bataille, un vrai acte de courage que de piller des pirates. »}}
{{Réf Livre|titre=Les Bas-fonds de l'Antiquité|auteur=Catherine Salles|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2004|année d'origine=1982|page=212|partie=2. Le monde latin — La ville|chapitre=8. Les plaisirs « à la grecque »|section=Noceurs, voyous et vagabonds|ISBN=2-228-89817-1}}
 
{{citation|citation=L'image du Romain vautré dans la débauche appartient aux clichés éculés. Nous savons que la « paix romaine », instaurée par l'établissement de l'Empire, a favorisé au contraire un retour à la vie familiale, aux vertus domestiques, dans la plupart des régions contrôlées par la puissance romaine. Cela n'empêche pas que, pour une frange de la population, la « dolce vita » ne consiste plus à vouloir toujours davantage de raffinements dans le plaisir, les distractions, mais à rechercher la volupté parmi ceux que la société rejette, les marginaux, les exclus, dont certains deviennent les « vedettevedettes » de la vie élégante à Rome. L'encanaillement de la noblesse, c'est la suprême perversion de ceux qui ne savent quel sens donner à leur vie.}}
{{Réf Livre|titre=Les Bas-fonds de l'Antiquité|auteur=Catherine Salles|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2004|année d'origine=1982|page=290|partie=2. Le monde latin — La ville|chapitre=12. La « vie inimitable »|ISBN=2-228-89817-1}}