« Catherine Salles » : différence entre les versions

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== ''Les Bas-fonds de l'Antiquité'', 1982 ==
{{citation|citation=<poem>La confusion, l'anarchie, l'absence de plan d'ensemble, c'est l'impression première que l'on éprouve à considérer le plan de la plupart des cités antiques. Et [[Athènes]] même au moment de son apogée, est bien loin de présenter l'image d'une grande métropole. L'Agora, l'Acropole sont les centres politique et religieux vers lesquels convergent les activités des citoyens. Tout autour les habitations se pressent, construites au hasard des accidents de terrain. Les rues offrent un tracé sinueux qui suit le tracé des pentes des collines. Et quelles rues ! Aucun grand axe, mais des voies irrégulière, dont les plus larges atteignent tout juste quatre mètres, mais dont la plupart ne mesurent guère plus d'un mètre cinquante ; des ruelles en pente, souvent très raides, des bouts d'escaliers reliant tant bien que mal les niveaux différents, des culs-de-sac. Pas de dallage dans les rues, des canalisations à ciel ouvert.
Seules les constructions monumentales de l'Acropole et les différents temples de la ville rappellent qu'Athènes est un des centres les plus prestigieux de l'Antiquité.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Les Bas-fonds de l'Antiquité|auteur=Catherine Salles|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2004|année d'origine=1982|page=16|partie=1. Le monde grec des hommes, des femmes, des enfants|chapitre=1. Trois villes|section=''Athènes'' : Un urbanisme libre|ISBN=2-228-89817-1}}
 
{{citation|citation=C'est souvent l'occasion qui fait le larron et aucun témoignage ne nous fait connaître une criminalité organisée, comme ce sera le cas à Rome […]. Les Athéniens ont un train de vie fort modeste et même ceux dont la prodigalité est restée légendaire ne possèdent guère plus que le strict nécessaire. [[Alcibiade]], dont le luxe apparaît à ses contemporains scandaleux, a pour tout mobilier dans sa maison d'Athènes quelques coffres et des ustensiles divers nécessaires à la vie quotidienne. Une inscription nous en donne le détail et tout l'ameublement de ce célèbre prodigue suffirait tout juste à équiper la maison d'un Romain misérable.}}
{{Réf Livre|titre=Les Bas-fonds de l'Antiquité|auteur=Catherine Salles|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2004|année d'origine=1982|page=28|partie=1. Le monde grec des hommes, des femmes, des enfants|chapitre=1. Trois villes|section=''Athènes'' : Une délinquance « primaire »|ISBN=2-228-89817-1}}
 
{{citation|citation=<poem>Les caprices d'une maîtresse cruelle qui se joue de son amoureux languissant, la longue attente d'un simple regard, d'un simple geste de la femme aimée deviennent au IIIe siècle des sujets littéraires. C'est l'univers de la comédie, de la poésie élégiaque, du roman enfin.
[[Solon]] voulait préserver la race athénienne des souillures de l'adultère, le philosophe [[Aristippe de Cyrène|Aristippe]] rangeant [[Laïs de Corinthe|Laïs]] au rang des « biens de consommation courante ». Le législateur et le philosophe étaient bien loin de prévoir que ces rapports ambigus qu'entretiennent dans les comédies de [[Ménandre]] ou de [[Diphile]] courtisanes, jeunes gens ou vénérables vieillards. Il serait trop facile de n'y voir que conventions théâtrales, arguer que les rôles féminins au théâtre ne peuvent être tenus que par des courtisanes, puisque les jeunes filles et les femmes libres sont confinées dans le gynécée et n'ont guère l'occasion de rencontrer des hommes étrangers à leur famille. Il faut considérer en fait que les comédies nouvelles ont suivi le processus inverse ; en effet, c'est le rôle prééminent du plaisir dans la vie « quotidienne » au IVe-IIIe siècle qui a conduit les auteurs à en faire un sujet littéraire, vite envahissant. Le théâtre de Ménandre offre même cette particularité — comme le fera plus tard le Romain [[Térence]] — de forger des rôles de courtisanes pourvues de générosité et de grandeur d'âme, à l'opposé donc de la prostituée traditionnelle, intéressée et cupide.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Les Bas-fonds de l'Antiquité|auteur=Catherine Salles|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2004|année d'origine=1982|page=157|partie=1. Le monde grec des hommes, des femmes, des enfants|chapitre=6. Le règne du plaisir|section=La naissance de la passion|ISBN=2-228-89817-1}}
 
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{{Réf Livre|titre=Les Bas-fonds de l'Antiquité|auteur=Catherine Salles|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2004|année d'origine=1982|page=290|partie=2. Le monde latin — La ville|chapitre=12. La « vie inimitable »|ISBN=2-228-89817-1}}
 
{{citation|citation=La « vie inimitable », [[Marc Antoine|Antoine]] et [[Cléopâtre VII|Cléopâtre]] donnèrent ce nom à l'association qu'ils formèrent à [[Alexandrie]] pour profiter au maximum des plaisirs de l'existence. Ce ne sont pourtant pas les fêtes de nuit sur le [[Nil]], les banquets somptueux, ou les représentations à grand spectacle qui constituèrent l'essentiel de la « vie inimitable » de ce couple d'amants terribles. Pour retenir son amant, la reine l'initie à des plaisirs nouveaux : on commence par se déguiser et l'on emprunte aux plus humbles des serviteurs leurs habits. Et puis, toute la nuit, on vagabonde dans les ruelles populeuses du quartier de [[Rhakôtis|Rhacotis]]. On commet quelques déprédations, on se bagarre dans les cabarets.}}
{{Réf Livre|titre=Les Bas-fonds de l'Antiquité|auteur=Catherine Salles|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2004|année d'origine=1982|page=301|partie=2. Le monde latin — La ville|chapitre=12. La « vie inimitable »|section=Vagabondage de reine et d'empereur|ISBN=2-228-89817-1}}