« Friedrich Nietzsche » : différence entre les versions

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== ''[[{{w:|Ecce homo (Nietzsche)|Ecce homo]]}}'', [[w:1888|1888]] ==
 
=== ''Préface'' ===
{{Citation
{{citation|citation= Mais la disproportion entre la grandeur de ma tâche et la ''petitesse'' de mes contemporains s'est traduite par le fait qu'on ne m'a ni entendu, ni même perçu. Je vis sur le crédit que je m'accorde moi-même, peut-être mon existence se réduit-elle à un préjugé ?...}}
}}
{{Réf Livre
|référence=Ecce homo, Nietzsche contre Wagner/GF-Flammarion
|page=47
}}
 
=== ''Pourquoi je suis si sage'' ===
{{Citation
{{citation|citation= Cette énergie qui me permit de m'isoler complètement, de me détacher totalement des conditions habituelles, la contrainte que je m'imposai pour ne plus me laisser domestiquer, dorloter et ''droguer'' par de douteux docteurs — voilà qui trahit une absolue sûreté d'instinct quant à ce qui, alors, faisait avant tout besoin. Je me suis pris moi-même en main, je me suis rendu à moi-même la santé : la condition de cette réussite — tout physiologiste me l'accordera — c'est d'être ''fondamentalement'' sain.}}
{{Réf Livre|titre=L’Antéchrist suivi de Ecce Homo|auteur=Friedrich Nietzsche|éditeur=Gallimard|collection=Folio Essais|année=2006|page=101|section=Ecce Homo|partie=Pourquoi je suis si sage|année d'origine=1888-1908|ISBN=978-2-07-032557-3}}
}}
{{Réf Livre
|titre=L’Antéchrist ''suivi de'' Ecce Homo
|auteur=Friedrich Nietzsche
|éditeur=Gallimard
|collection=Folio Essais
|année=2006
|page=101
|ISBN=978-2-07-032557-3
|auteur de la contribution=Friedrich Nietzsche
|titre de la contribution=Ecce homo
|traducteur de la contribution=Jean-Claude Hémery
|année de la contribution=1888-1908
|section de la contribution=Pourquoi je suis si sage
}}
 
{{Citation
{{citation|citation= Un être typiquement morbide ne deviendra jamais sain, et pourra encore moins se rendre la santé ; pour quelqu'un de typiquement sain, au contraire, le fait d'être malade peut être un ''stimulant'' énergique de vie, du « plus-vivre ». C'est en fait ainsi que m'apparaît ''maintenant'' cette longue période de maladie : je découvris pour ainsi dire la vie, y compris moi-même, avec des yeux neufs, je savourai toutes les bonnes — et même les petites — choses, comme d'autres auraient du mal à les savourer — je fis de ma volonté de santé et de ''vie'' ma philosophie… Car, qu'on y prenne bien garde : mes années de plus faible vitalité furent celles où je ''cessai'' d'être pessimiste : l'instinct de l'« autoreconstitution » ''m'interdisait'' une philosophie de la pauvreté et du découragement… Et à quoi, au fond, reconnaît-on l' ''épanouissement physique'' ? À ce qu'un être épanoui fait du bien à nos sens ; à ce qu'il est taillé dans un bois qui est à la fois ferme, tendre et odorant. Il n'a de goût que pour ce qui lui fait du bien ; son plaisir, son envie, cesse là où la mesure de ce qui convient est franchie. Il invente des remèdes contre les lésions, il exploite à son avantage les hasards malencontreux : ce qui ne le fait pas périr lui donne des forces. D'instinct, de tout ce qu'il voit, entend et vit, il amasse son propre capital : il est un principe de sélection, il élimine bien des choses. Il est toujours dans ''sa'' société bien à lui, qu'il commerce avec des livres, des hommes ou des paysages ; par son choix, il honore ce qu'il a ''choisi'', ce qu'il ''admet'', ce à quoi il fait ''confiance''. À toutes sortes de sollicitations, il réagit lentement, avec cette lenteur dont une longue prudence et une fierté délibérée lui ont imposé la discipline. Bien loin d'aller au-devant d'elle, il examine attentivement la sollicitation qui se présente à lui. Il ne croit ni à la « malchance », ni à la « faute » : il vient à bout de lui-même et des autres, il sait ''oublier'' — il est assez fort pour que tout, ''nécessairement'', tourne à son avantage. Eh bien, je suis tout le contraire d'un ''décadent'' : car c'est ''moi-même'' que je viens de décrire.}}
{{Réf Livre|titre=L’Antéchrist suivi de Ecce Homo|auteur=Friedrich Nietzsche|éditeur=Gallimard|collection=Folio Essais|année=2006|page=101|section=Ecce Homo|partie=Pourquoi je suis si sage|année d'origine=1888-1908|ISBN=978-2-07-032557-3}}
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{{Réf Livre
|titre=L’Antéchrist ''suivi de'' Ecce Homo
|auteur=Friedrich Nietzsche
|éditeur=Gallimard
|collection=Folio Essais
|année=2006
|page=101
|ISBN=978-2-07-032557-3
|auteur de la contribution=Friedrich Nietzsche
|titre de la contribution=Ecce homo
|traducteur de la contribution=Jean-Claude Hémery
|année de la contribution=1888-1908
|section de la contribution=Pourquoi je suis si sage
}}
 
{{Citation
{{citation|citation= Ce que je reproche aux âmes compatissantes, c'est qu'elles perdent facilement toute pudeur, toute délicatesse, tout respect des distances, c'est que, pour un rien, la compassion sent sa plèbe et ressemble à s'y méprendre aux mauvaises manières, — c'est que des mains compatissantes, peuvent à l'occasion avoir un effet proprement dévastateur lorsqu'elles s'en prennent à un grand destin, à une solitude blessée, et au ''privilège'' d'une faute écrasante.}}
{{Réf Livre|titre=L’Antéchrist suivi de Ecce Homo|auteur=Friedrich Nietzsche|éditeur=Gallimard|collection=Folio Essais|année=2006|page=105|section=Ecce Homo|partie=Pourquoi je suis si sage|année d'origine=1888-1908|ISBN=978-2-07-032557-3}}
}}
{{Réf Livre
|titre=L’Antéchrist ''suivi de'' Ecce Homo
|auteur=Friedrich Nietzsche
|éditeur=Gallimard
|collection=Folio Essais
|année=2006
|page=105
|ISBN=978-2-07-032557-3
|auteur de la contribution=Friedrich Nietzsche
|titre de la contribution=Ecce homo
|traducteur de la contribution=Jean-Claude Hémery
|année de la contribution=1888-1908
|section de la contribution=Pourquoi je suis si sage
}}
 
{{Citation
{{citation|citation= [...] j'ai besoin de ''solitude'', je veux dire de guérison, de retour à moi, du souffle d'un air pur qui circule librement...librement… Tout mon ''[[Ainsi parlait Zarathoustra|Zarathoustra]]'' n'est qu'un dithyrambe en l'honneur de la solitude, ou, si l'on m'a compris, en l'honneur de la ''pureté''... Heureusement, pas en l'honneur de la pure niaiserie ! — Qui sait voir les couleurs l'appellera adamantine...adamantine… Le dégoût de l'homme, de la « canaille », fut toujours mon plus grand péril...}}péril…
{{Réf Livre|titre=L’Antéchrist suivi de Ecce Homo|auteur=Friedrich Nietzsche|éditeur=Gallimard|collection=Folio Essais|année=2006|page=110|section=Ecce Homo|partie=Pourquoi je suis si sage|année d'origine=1888-1908|ISBN=978-2-07-032557-3}}
}}
{{Réf Livre
|titre=L’Antéchrist ''suivi de'' Ecce Homo
|auteur=Friedrich Nietzsche
|éditeur=Gallimard
|collection=Folio Essais
|année=2006
|page=110
|ISBN=978-2-07-032557-3
|auteur de la contribution=Friedrich Nietzsche
|titre de la contribution=Ecce homo
|traducteur de la contribution=Jean-Claude Hémery
|année de la contribution=1888-1908
|section de la contribution=Pourquoi je suis si sage
}}
 
=== ''Pourquoi je suis si avisé'' ===
{{Citation
{{citation|citation= En tout cela dans le choix de l'alimentation, du lieu et du climat, du délassement c'est un instinct de conservation qui commande, lequel s'exprime de la façon la moins équivoque comme instinct d'''autodéfense''. Refuser de voir, d'entendre, de laisser approcher toutes sortes de choses première intelligence, première preuve qu'on n'est pas un hasard, mais une nécessité. Le mot courant pour cet instinct d'autodéfense est le ''goût''. Son impératif n'enjoint pas seulement de dire non, là où le oui serait du « désintéressement », mais encore de dire ''non le moins possible''. Se séparer, se couper de tout ce qui obligeait toujours plus à dire non. La raison, en cela, c'est que les dépenses défensives, si petites qu'elles soient, quand elles deviennent la règle, l'habitude, provoquent un appauvrissement extraordinaire et parfaitement superflu. Nos ''grandes'' dépenses sont les petites qui s'accumulent. Se défendre, ne pas laisser approcher, c'est une dépense – qu'on ne s'y trompe pas , une force ''dilapidée'' pour des buts négatifs. On peut, dans la détresse constante de la défense, s'affaiblir suffisamment pour n'être plus capable de se défendre.}}
}}
{{Réf Livre
|référence=Ecce homo, Nietzsche contre Wagner/GF-Flammarion
|page=85
}}
 
=== ''Pourquoi j'en sais si long'' ===
{{Citation
{{citation|citation= Je ne saurais voir dans l'athéisme un résultat, un événement : il est chez moi instinct naturel. Je suis trop curieux, trop sceptique, trop hautain pour accepter une réponse grossière. Dieu est une réponse grossière, une goujaterie à l'égard du penseur ; ce n'est même, au fond, qu'une grossière interdiction à notre endroit : Défense de penser...}}penser…
}}
{{Réf Livre
|référence=Ecce homo, Nietzsche contre Wagner/GF-Flammarion
|page=105
}}
 
== Citations rapportées ==