« Révolution française » : différence entre les versions

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S.L.
Ajout de citations d'Hannah Arendt
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|page=316
|partie= Révolution et contre-révolution au XX siècle
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== [[Hannah Arendt]] ==
{{citation|citation=
L'une des principales conséquences de la Révolution en France fut, pour la première fois dans l'histoire, d'amener le peuple dans les rues et de le rendre visible. Dès lors, il se révéla que ce n'était pas seulement la liberté, mais la liberté d'être libre, qui avait toujours été le privilège de quelques-uns. Du même coup, la Révolution américaine est restée sans grande conséquence pour la compréhension historique des révolutions, alors que la Révolution française, qui aboutit à un échec retentissant, a déterminé et détermine encore ce que nous appelons aujourd'hui la tradition révolutionnaire.
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{{Réf Livre
|titre=La liberté d'être libre
|auteur=Hannah Arendt
|traducteur=Françoise Bouillot
|éditeur=Payot
|année=2019
|page=54, 55
}}
 
{{citation|citation=
La Révolution française se termina en désastre et devint un tournant de l'histoire du monde ; la Révolution américaine fut un triomphe et demeura une affaire locale, en partie parce que les conditions sociales dans le reste du monde étaient bien plus proches de celles de la France, mais aussi parce que la tradition pragmatique anglo-saxonne si vantée empêcha les générations suivantes d'Américains de réfléchir à leur révolution et de conceptualiser correctement ses leçons. Il n'est donc pas surprenant que le despotisme, ou en réalité le retour à l'ère de l'absolutisme éclairé, qui s'annonçait clairement dans le cours de la Révolution française, soit devenu la règle des révolutions suivantes — du moins de celles qui n'aboutirent pas à la restauration du ''statu quo ante'' —,au point de devenir dominant dans la théorie de la révolution.
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{{Réf Livre
|titre=La liberté d'être libre
|auteur=Hannah Arendt
|traducteur=Françoise Bouillot
|éditeur=Payot
|année=2019
|page=68
}}
 
{{citation|citation=
Une comparaison entre les deux premières révolutions, dont les débuts furent si semblables et l'issue si remarquablement différentes, démontre clairement, je pense, que la maîtrise de la pauvreté est un prérequis à la fondation de la liberté, mais aussi que la libération de la pauvreté ne peut être traitée de la même façon que la libération de l'oppression politique. Car si la violence jetée contre la violence conduit à la guerre, étrangère ou civile, la violence jetée contre les conditions sociales a toujours conduit à la terreur.
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{{Réf Livre
|titre=La liberté d'être libre
|auteur=Hannah Arendt
|traducteur=Françoise Bouillot
|éditeur=Payot
|année=2019
|page=71
}}